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Mariage posthume, mariage « nécrophile » ? Et pourquoi pas entre homosexuels ?

Le 26 juillet 2008 était fêté dans le Tarn un mariage très particulier... où la mariée était morte depuis déjà quatre ans. Une stupidité nouvelle dans la longue histoire du mariage.

On n’en finit plus d’observer des incongruités avec l’institution du mariage. Il y a quelques semaines, la polémique faisait fureur avec l’annulation d’un mariage sous prétexte du mensonge de la mariée sur sa prétendue virginité (voir cet article).

Samedi dernier, ce n’est pas d’annulation, mais de cérémonie de mariage qu’il s’agissait.

Un homme de 68 ans, Jean-Louis, qui avait vécu avec une femme, Martine, pendant une vingtaine d’années, se mariait civilement avec elle. Jusque là, rien de bizarre.

Si ce n’est que cette femme est morte à 52 ans il y a quatre ans à cause d’une maladie foudroyante.

Le couple avait décidé de se marier à la retraite, mais la compagne a disparu deux mois avant la date prévue pour le mariage.

On peut penser que, pour mémoire de sa bien-aimée, l’homme voulait l’honorer d’une manière ou d’une autre, bien que leur vie ensemble leur donnât l’occasion de devenir mariés bien avant le décès de la femme.

C’est pour des raisons privées qui ne regardent que les personnes impliquées (le marié, sa famille et celle de la mariée décédée), et qui sont forcément respectables, que cette cérémonie a été voulue. Donc, je ne m’étendrai pas sur ces considérations personnelles.


Une procédure rarissime

Le problème, c’est qu’en principe, un tel mariage est impossible. Notamment parce qu’il est nécessaire que l’officier de l’état-civil puisse recueillir le consentement libre et éclairé des deux époux.

Or, décédée depuis quatre ans, même si elle avait pu évoquer ce souhait dans ses dernières volontés (leur mariage était planifié), ce souhait, quatre ans plus tard, n’est plus vraiment valable quand on sait que bien des mariages aboutissent au divorce au bout de quelques années. Les volontés peuvent évoluer.

Pour déroger à la règle, il a fallu une autorisation exceptionnelle du Président de la République, à savoir de Nicolas Sarkozy. Quelle a pu être la motivation de Nicolas Sarkozy, qui avait lui-même voulu limiter ses pouvoirs régaliens à propos de son droit de grâce, à accepter une telle célébration ?

Cette procédure très rare a déjà été appliquée à d’autres cas. La première fois dans le Var pour permettre à une jeune femme enceinte de se marier à titre posthume avec son fiancé disparu au cours d’une catastrophe en décembre 1959. On peut comprendre que rendre l’union officielle faciliterait la vie de l’enfant à naître notamment en lui donnant le patronyme de son père biologique (surtout dans les esprits de l’époque).


Un contrat social fondé sur un projet commun d’avenir

Si un mariage civil est un contrat privé, ce qui fait déjà désordre lorsque l’une des deux parties n’est pas là, il est aussi un contrat social.

Ce contrat social se décline notamment par l’obligation aux époux de vivre sous le même toit et par la conduite d’un projet de vie commun comme fonder un foyer, éventuellement avoir des enfants, les éduquer etc. On peut imaginer que ce foyer avait été déjà construit par les deux époux, en dehors des liens du mariage.

Le danger d’un tel mariage, c’est qu’il signifie que l’époux-veuf est marié au-delà de la mort. Dans le cas d’un mariage chrétien, il est bien spécifié que les deux époux sont unis pour le meilleur et pour le pire jusqu’à la mort de l’un d’entre eux. La mort d’un époux ’libère’ l’autre qui peut ainsi se remarier (religieusement). Une mesure d’autant plus nécessaire que le veuvage arrive à un âge jeune, ou lorsque les enfants laissés par l’époux décédé sont encore très jeunes et ont besoin d’un parent de substitution.


Remise en cause du divorce

En se mariant à une morte, c’est toute l’institution qui est ébranlée. Comment divorcer également de cette épouse décédée ? Faudrait-il aussi l’aval du Président de la République (qui a beaucoup d’autres affaires à régler) ? Si l’époux devenait amoureux d’une autre femme (vivante, elle), comment pouvoir officialiser cette nouvelle union ? Ou est-il simplement devenu veuf à la date du mariage ?

Je ne souhaite pas savoir s’il y a eu des considérations financières dans cette affaire : succession ou intérêt d’éventuels enfants. Je le redis, les affaires privées restent des affaires privées dans l’intimité des vies privées. Je me permets juste de porter attention sur ce qui touche à l’aspect institutionnel du mariage.


Un homosexuel est-il plus honteux qu’un mort ?

Car c’est là qu’il y a un véritable défaut, au moins dans la législation française : on pourrait donc se marier à un mort, mais pas entre homosexuels ?

Il est clair qu’il est plus sain d’envisager le mariage entre deux homosexuels vivants, qui ont adopté un projet de vie commun et qui peuvent le confirmer tous les deux de manière libre et volontaire le jour d’un éventuel mariage que l’union entre un vivant et une morte qui n’apportera rien, ni projet commun, ni futur commun, uniquement une sorte de passé nostalgique dans lequel l’époux survivant restera enfermé.

On pourrait se souvenir de ce mariage entre homosexuels célébré maladroitement à la mairie de Bègles par son maire, le député écologiste Noël Mamère, à grand renfort de provocations et de médias. Ce dernier avait d’ailleurs été sanctionné administrativement, ayant été admis qu’il avait outrepassé les prérogatives que la loi accorde aux maires.


Retour sur le débat récurrent sur le mariage des homosexuels

Personnellement, je n’ai pas d’opinion affirmée sur le mariage homosexuel : faut-il l’autoriser ? faut-il rester comme maintenant ?

L’un des arguments contre le mariage homosexuel, c’est que, dans les projets d’avenir, dans la construction du foyer naissant, il y a la possibilité d’avoir des enfants, éventualité qui, jusqu’à maintenant, dans l’état actuel de la science, est impossible entre deux homosexuels.

Certes, les possibilités de familles recomposées, les mères porteuses (illégales en France), ou même l’adoption d’enfants (interdite pour un couple homosexuel, ce qui est absurde dans la mesure où elle peut être autorisée pour une personne seule)... peuvent être des solutions à une éventuelle volonté d’un couple homosexuel d’avoir des enfants.

De plus, la stabilité psychique des enfants de n’avoir des parents que d’un seul sexe n’en sera pas plus atteinte que chez les enfants d’un foyer monoparental où manque déjà le parent d’un sexe donné.

Parmi les arguments pour, il y a une indispensable égalité des citoyens, sans distinction de religion, d’opinion et de... comportement sexuel.

Pourtant, cette revendication est bien étrange dans une époque où le concubinage et l’union libre sont monnaie courante (qui ne prête plus au scandale), où l’union de couples homosexuels est déjà largement reconnue et admise par la société, et renforcée fiscalement par l’institution du PACS.

Il apparaît que le mariage de deux homosexuels paraît tout de même nettement plus sain, qu’entre un époux vivant et une épouse décédée.


Quelques questions éthiques

Ce mariage du 26 juillet 2008 pourrait en effet faire germer de bien mauvaises idées dans certains esprits. Pourquoi cette possibilité ne se généraliserait-elle pas pour les personnes célibataires, divorcées ou veuves ? Où serait le consentement libre de l’époux déjà décédé ? (beaucoup savent faire parler les morts, notamment très célèbres comme de Gaulle).

Et puis, comment ensuite divorcer d’un conjoint décédé ?

En quelque sorte, ce mariage est sans doute le résultat d’un immense amour et d’un profond deuil. Il peut aussi renforcer une union civile qui, normalement, s’arrête là où la vie s’arrête. Il remet en cause le principe du divorce. On n’est plus uni pour la vie, mais même dans la mort (l’engagement est alors bien plus important que ce que l’Église elle-même demande).

Et cette volonté d’utiliser une personne décédée me fait toujours douter des intentions de celui qui en est à l’origine. Ne serait-ce pas une sorte d’égoïsme dans son amour perdu qui peut avoir des dommages collatéraux ?


"Utilisation" d’un mort

J’ai souvenir qu’il y a une vingtaine d’années, une jeune veuve voulait avoir des enfants de son mari décédé (malade du cancer) plusieurs années après sa mort. Au début de sa maladie, l’époux avait fait un prélèvement de sperme qui a été congelé, et la veuve demandait la possibilité de l’utiliser pour une fécondation in vitro ou par injection.

La motivation de cette femme était évidemment l’amour. Pouvoir faire renaître le conjoint décédé par la naissance d’enfants biologiques. Il me semble que la justice n’avait pas autorisé une telle fécondation, car elle n’allait pas dans le sens de l’intérêt des enfants éventuellement issus d’une telle fécondation. On imagine en effet qu’il serait lourd à porter un tel amour et un tel deuil pour lesquels ils n’auraient été pour rien.

Heureusement, cette "nécrophilie" d’un nouveau type, inspirée principalement par un amour fou, est très rare.


Un mort reste-t-il juridiquement une personne ?

Mais il me semble que le législateur devrait se pencher sérieusement sur la question. Un mort reste-t-il encore une personne ou pas ? Un tel questionnement avait déjà été fait à propos des fausses couches : un fœtus avait déjà "reçu" un acte de naissance et de décès alors qu’il pouvait être encore avorté (voir cet article).


Et vous, que pensez-vous de cet étrange mariage du 26 juillet 2008 ?


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (28 juillet 2008)



Documents joints à cet article

Mariage posthume, mariage « nécrophile » ? Et pourquoi pas entre homosexuels ?

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41 réactions à cet article    


  • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 28 juillet 2008 11:02

    Le problème de cette affaire est que le président Chirac a refusé par deux fois le mariage.
    Comment peut-on revenir sur une décision présidentielle et surtout comment a t’il put faire plusieurs demandes, à croire que la décision du représentant direct du peuple français ne vaut rien, du moins quand elle ne va pas dans votre sens.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 28 juillet 2008 11:42

      Et alors ? Où est le problème ? Le peuple irlandais, souverain s’il s’en fut, a voté "non" et on va lui demander de revoter jusqu’à ce que ça fasse "oui". Même situation : le Président dit "non", et on lui redemande jusqu’à ce qu’il dise "oui".


    • Gül 28 juillet 2008 11:08

      Incroyable cette histoire !!!!

      Sylvain, votre article est très bien construit et pose les bonnes questions. 

      On peut imaginer que si cet homme a souhaité une telle chose, c’est uniquement un acte d’amour.

      Mais alors, comme vous le soulignez, cela soulève effectivement la question de l’engagement du mariage au-delà de la mort.
      D’autre part c’est clairement une porte ouverte à tous les abus possibles et imaginables financièrement parlant.

      Il y a dans cette affaire à mon avis une confusion entre un contrat en ce qu’il a de plus concret et l’amour dans ce qu’il a de plus abstrait. L’un est un acte reconnu publiquement, légalement, l’autre reste dans l’intime.

      En tous cas, c’est pour moi une décision absurde sauf si elle représente des intérêts matériels auquel cas elle tourne à l’escroquerie...

      Merci de ce billet qui nous montre une fois de plus que l’on marche vraiment sur la tête !!!


      • Gül 28 juillet 2008 11:29

        Bonjour Furtif,

        D’où l’absurdité de l’absurde smiley


      • CORINNE 19 septembre 2008 11:22

        MERCI POUR VOTRE COMMENTAIRE J AI OBTENU MARIAGE POSTHUME EN 2006 - APRES 1 AN D ATTENTE - POURQUOI TOUJOURS CHERCHER LE NEGATIF ???? CE FUT PUREMENT UN ACTE D AMOUR ET DE RESPECT....MAIS VISIBLEMENT CERTAINS NE COMPRENNENT PAS....FRUSTRATION PERSONNELLE PEUT ETRE....MOI JE SUIS HEUREUSE D AVOIR PU OFFRIR CE CADEAU A MON MARI DEFUNT .....QUE CELA PARAISSE ILLOGIQUE ???? TROUVEZ VOUS LOGIQUE D ETRE VEUVE A 31 ANS ??? QUE TOUTES CES PERSONNES SOIENT CONSCIENTES QU UN EVENEMENT TRAGIQUE PEUT ERRIVER N IMPORTE QUAND ET A N IMPORTE QUI ....CE FUT UNE CEREMONIE PLEINE D AMOUR DE VERITE DE SINCERITE ...ET D HUMANITE ....POUR UNE FOIS ....SANS ARGENT SANS SUCCESSION SANS DROIT LEGITIME SIMPLEMENT AU NOM DE L AMOUR .....AU DELA DE LA MORT ....AU DELA DES ECRITS .....


      • fredleborgne fredleborgne 28 juillet 2008 11:29

        Il est dommage que le titre soit un peu provocateur, voire déplacé, alors que l’article est bien plus respectueux.
        Il est troublant aussi de mettre une "échelle de valeur" entre un mort et un homosexuel, même en disant "je ne me préoccuppe que de ce qui touche au mariage.
        Si on appuie le mariage seulement sur l’amour, donc des homosexuels doivent pouvoir se marier. C’est vrai. Mais qu’est ce qui m’empêche alors de me marier avec ma chienne ? En effet, bien malade, je pourrais souhaiter qu’elle bénéficie d’une pension de reversion après ma disparition pour qu’elle puisse se payer un maitre au lieu d’être malheureuse dans un chenir de la SPA.
        J’espère ne pas choquer les homosexuels, déjà échaudés certainement par votre analogie avec les morts, et maintenant mis en équilibre avec des animaux. Mon but est justement de montrer qu’on a pas le droit de mélanger les genres.
        Le mariage homosexuel est un combat "à part". Il s’agit de l’union de deux êtres par contrat, et ils ont le droit d’avoir des droits équivalents aux couples hétéro-sexuels. C’est la définition de "mariage" qui doit évoluer, pas de savoir qui y a droit, et au titre de quoi.
        Une grande peur est que le mot "mariage" donne droit à l’adoption d’enfants. C’est risible, surtout que cette peur est celle de "gens bien comme il faut". L’expérience montre que des homosexuels ont su toucher une femme le temps qu’il fallait pour avoir des enfants, et heureusement, les lois de la discrimination n’interdisent plus aux parents homosexuels de voir leur enfant. Ces enfants sont-ils malheureux ? certains doivent l’être, effectivement, non à cause de leur parent homosexuel, mais justement à cause de ce regard des "gens bien comme il faut". Par contre, je n’ai pas de chiffres sur l’orientation sexuelle future de ces enfants. Mais qu’ils deviennent homosexuels ou pas est-il important si on considère que le choix de sa sexualité est une liberté individuelle et qu’il n’y a pas de notion de supériorité de l’amour hétéro sur l’amour homo ?
        Les lois sont votées à la majorité. Il est assez dingue que cette majorité ne respecte pas les droits d’une minorité. Une limite regrettable de la démocratie.
        Bref, une maladresse selon moi. Deux articles auraient été bien plus judicieux.


        • E-fred E-fred 28 juillet 2008 11:38

          Article qui est bien détourné ! Comme l’affiche d’AIDS...

          Sylvain, vous dites : "Personnellement, je n’ai pas d’opinion affirmée sur le mariage homosexuel : faut-il l’autoriser ? faut-il rester comme maintenant ?"
          Vous vous moquez de qui ? Vous avez oublié un de vos autre "article"...http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=40390 " L’homosexualité, une maladie occidentale ?

          Ou comment détourner un sujet pour remettre une couche sur le mariage des "non hétérosexuels" ?




          • Zalka Zalka 28 juillet 2008 15:39

            Pour le coup, c’est vous qui devriez avoir honte de déformer ainsi le propos d’un auteur. On est habitué à Lerma qui base ses interventions uniquement sur le titre et le chapeau de l’article, mais je ne crois pas que ce soit un exemple à suivre.

            Pour info, l’article que vous citez ne stigmatise pas l’homosexualité comme une maladie occidentale, mais prend seulement comme sujet cette impression en Afrique. A aucun moment l’auteur ne cautionne cette attitude.

            Je cite pour preuve le premier paragraphe de cet article : "Le sentiment homophobe est très répandu en Afrique noire, en raison de nombreuses idées fausses dont celle qui veut que l’homosexualité soit une "maladie" qui aurait été apportée par les anciens colonisateurs."

            Je conseille également fortement a lecture de cet article.


          • E-fred E-fred 28 juillet 2008 19:32

            à zalka

            "Je conseille également fortement a lecture de cet article."

            http://www.agoravox.fr/commentaire_static.php3?id_article=40390&id_forum=1724019


          • Zalka Zalka 29 juillet 2008 13:34

            Oui, à l’époque déjà vous n’aviez pas lu l’article. Vous êtes donc resté sur la même ligne idéologique, rejetant tout ce qui n’irait pas dans votre sens. Je constate que vous ne réfléchissez toujours pas.

            J’ajoute qu’accuser de racisme anti-noir un noir est le comble du ridicule.


            Dire que les africains voient l’homosexualité comme une maladie européenne est un fait. Ce n’est pas faire de l’homophobie si on ne partage pas ce point de vue. Et ce n’est pas non plus du racisme, dans la mesure où l’acceptation de l’homosexualité en Europe est extrèmement récente et loin de faire l’unanimité (je vous renvoie aux nombreux commentaires de ce taré de Bulgroz à ce propos).


          • jerome 28 juillet 2008 12:26

            Il me semble que la république considère le mariage comme un " contrat " , entre un homme et une femme .

            Ou entre deux ( ou plus ) " entités " : contrat commercial .

            Quelle société commerciale irait signer un contrat avec sa voisinne en liquidation ?
            Quelle société commerciale irait signer un contrat stérile ?

            Liquidation : mort
            Stérilité : voir " mariage " homo .
            Je n ’ aime pas la république , tant elle nous a montré par bien des aspects sa pourriture , mais je reconnais là sa sagesse ... qu ’ on voudrait bien bousculer pour plaire , entre autre , aux homo et autres zoophiles , qui voudraient bien épouser leur chienne , jument , scooter , voiture ... pour faire , in fine , " comme tout le monde " !!!
            Ecoutons la république qui a fait loi l ’ union féconde d ’ un homme et d ’ une femme , ça nous évitera bien des problèmes dans l ’ avenir ...


            • jerome 28 juillet 2008 12:27

              Pardon à Fredleborgne à qui j ’ ai emprunté sa chienne ...


            • Bois-Guisbert 28 juillet 2008 13:01

              et pourquoi pas entre homosexuels ?

              Parce que, de toute éternité, dans toutes les civilisations, dans toutes les régions du monde et à toutes les époques - à la notable exception du tendre Néron et du doux eunuque Sporus -, le mariage a consisté en l’union de deux personnes biologiquement complémentaires.

              Il aura fallu attendre la fin du XXe siècle pour que des individus, hallucinés sans doute par la consommation de substances prohibées, envisagent de modifier cette pratique immémoriale et universelle.

              C’est somme tout assez simple, comme explication...


              • jerome 28 juillet 2008 13:16

                @ Bois-Guibert : on ne saurait mieux dire ... et vous l ’ avez dit mieux que moi , merci


                • Francis, agnotologue JL 28 juillet 2008 14:03

                  Je lis : ""Pour déroger à la règle, il a fallu une autorisation exceptionnelle du Président de la République, à savoir de Nicolas Sarkozy. ""

                  N’a-t-on pas dit que le mariage de Sarkozy avec Carla n’avait pas respecté les règles et pouvait de ce fait être invalidé ? N’oublions pas le fameux principe N°2, "Quand le chef a tort, c’est le fameux principe N°1 qui s’applique".

                  Avec Sarkozy, tout devient possible. Tout ce qu’il veut et qu’il peut bien entendu, ce qui limite considérablement nos espoirs.


                  • Francis, agnotologue JL 28 juillet 2008 14:17

                    Sur un deuxième aspect de ce texte : ""Il apparaît que le mariage de deux homosexuels paraît tout de même nettement plus sain, qu’entre un époux vivant et une épouse décédée.""

                    Comparison n’est pas raison, et ici elle est franchement déraisonnable. Cet article qui mélange les genres en devient franchement suspect.

                    Mais pour ma part, je me contenterais de dire que de mon point de vue, un couple c’est davantage qu’une paire : dans le premier cas il y a complémentarité, dans le second il y a doublon, redondance et pas seulement physique.
                     
                    Je ne comprend pas cet acharnement des homosexuels à vouloir le mariage alors que bien des hétéros le dédaignent.


                  • 5A3N5D 28 juillet 2008 14:28
                    Je suis surpris de voir des commentateurs échafauder des histoires à dormir debout "financièrement parlant" sans avoir même pris le temps et la peine de consulter la législation. Je rappelle donc les dispositions de l’article 171 du Code civil :

                    Article 171

                     

                    Le Président de la République peut, pour des motifs graves, autoriser la célébration du mariage si l’un des futurs époux est décédé après l’accomplissement de formalités officielles marquant sans équivoque son consentement.

                     Dans ce cas, les effets du mariage remontent à la date du jour précédant celui du décès de l’époux.

                     Toutefois, ce mariage n’entraîne aucun droit de succession ab intestat au profit de l’époux survivant et aucun régime matrimonial n’est réputé avoir existé entre les époux.

                    M’en retourne bronzer sur ma pelouse.


                    • claude claude 28 juillet 2008 15:16

                      merci 5A3N5D, car je vois que je ne suis pas la seule à avoir entendu les raisons du marié.

                      depuis que cette possibilité existe, une petite quinzaine de mariages postumes ont déjà été célébrés.

                      je ne comprends pas cette levée de boucliers, ces lazzis, ces blagues plus ou moins fines, ces ricanements et ces allusions plus moins grivoises ou déplacées, car cette info m’avait profondément émue, tant l’amour qui l’a motivé est exceptionnel. le reportage sur le marié et ses amis, sur l’émotion prégnante qui émanait de tout ce petit village réunit autour de cet homme, qui par delà la mort continuait à vivre son amour.
                      cela aurait du mettre la puce à l’oreille sur le motif la démarche qu’il avait effectué.

                      un mariage postume dépasse le stade du matériel pour ne se situer qu’au niveau de l’amour. c’est la matérialisation d’un amour que 2 êtres se sont profondément porté au cours de leur vie, et que la mort a empêché de se dérouler.

                      dans le cas qui nous intéresse, ces 2 personnes ont vécu pendant plus de 20 ans ensemble et elles avaient décidé de se marier. malheureusement, la jeune femme est décédée 2 mois avant la date prévue. il aura fallut 4 ans de batailles juridiques pour qu’enfin leur voeu se réalise. tout le village a soutenu le marié pour que lui soit accordé cette grâce.

                      voici les origines de la disposition :

                      www.jac.cerdacc.uha.fr/internet/recherche/jcerdacc.nsf/1acd2c332c911ea 6c1256d2600517e0b/82d05c08774baa0bc1256e510030fcc3

                      • LE MARIAGE POSTHUME D’UNE PERSONNE DECEDEE DES SUITES D’UN ACCIDENT DE LA CIRCULATION

                        Le mariage à titre posthume est un mariage célébré après le décès de l’un des futurs époux. Normalement la cérémonie matrimoniale unit deux personnes présentes (le mariage par procuration n’est admis qu’en période d’hostilité pour les militaires retenus aux armées) et consentantes. Le maire (ou un officier d’état civil) reçoit les futurs époux, entend l’échange de leurs « oui », puis les déclare mari et femme.

                        Lors de la rupture du barrage de Malpasset à proximité de Fréjus, plus de 420 personnes avaient péri. Parmi elles, se trouvait un futur époux. L’opinion publique s’était alors émue de la douleur d’une jeune fille enceinte qui devait se marier 15 jours plus tard. Devant cette situation dramatique, il avait semblé que les circonstances justifiaient que soit accordée une dispense exceptionnelle à la fiancée pour célébrer un mariage post mortem (Lors des deux derniers conflits mondiaux, la question de jeunes femmes enceintes des œuvres de soldats morts au front avait déjà été posée et réglée par des lois de circonstances permettant la légitimation de ces enfants).
                      •  
                      • Après cette catastrophe, le droit du mariage a été corrigé afin de tenir compte de ces cas extrêmes. Plus particulièrement, c’est l’article 146 du Code civil mentionnant qu’il n’y a « pas de mariage s’il n’y a pas de consentement  »qui s’est trouvé mis en échec par une exception introduite par la loi d’indemnisation des victimes du barrage de Fréjus de 1959(Loi nº 59-1583 du 31 décembre 1959 art. 23, JO 8 janvier 1959). Il faut désormais saisir le président de la République d’une demandejustifiée par des motifs graves, conformément à l’article 171 du Code civil.
                        Conformément à ce texte, « Le Président de la République peut, pour des motifs graves, autoriser la célébration du mariage si l’un des futurs époux est décédé après l’accomplissement de formalités officielles marquant sans équivoque son consentement.
                        Dans ce cas, les effets du mariage remontent à la date du jour précédant celui du décès de l’époux.
                        Toutefois, ce mariage n’entraîne aucun droit de succession ab intestat au profit de l’époux survivant et aucun régime matrimonial n’est réputé avoir existé entre les époux ».

                        Il s’agit d’une fiction qui donne à la célébration un retentissement particulier. Dans la mesure où l’on peut célébrer son mariage, le mort est en effet une personne en survivance (G. Leyte, Quelques aspects du droit de la mort, synthèse des travaux, D. 2000, supplément au n° 16, p. 266-31).

                        L’article 171 du Code civil a été invoqué en février 2004 pour autoriser une jeune femme à épouser son ami policier décédé en septembre 2002. En l’occurrence, il s’est trouvé victime d’un chauffard alors qu’il regagnait son domicile à moto. Cet accident de la circulation causé par un conducteur en état d’ébriété sur une voie rapide à la sortie de Nice a entraîné la mort immédiate de ce jeune homme de28 ans. Le 14 octobre dernier, le tribunal correctionnel de Nice a condamné le chauffard à cinq ans de prison, dont trois avec sursis et à 4 500 euros d’amende. Son amie âgée, quant à elle, de 35 ans a souhaité pouvoir épouser la victime à titre posthume. Pour ce faire, elle a utilisé la voie initiée en 1959. La procédure à suivre est relativement compliquée pour des effets qui sont, somme toute, plutôt restreints. Toutefois le mariage post mortem donne le titre de veuve à la demanderesse.(...)

                        .
                      je vous invite à continuer à lire la suite du document directement sur le site.

                      ceci dit, je dirais que vous êtes de mauvaises langues ! vous vous êtes précipités comme des commères sur ce que vous pensiez être une nouvelle lubie ! cela m’étonne de personnes qui habituellement sont sensée et qui essayent de comprendre avant de se précipiter sur ce qui semble être un ragot de bas-étage ! smiley

                      de vraies langues de p... !!! smiley


                    • golgoth 28 juillet 2008 15:07

                      Ce qui est alarmant selon moi, c’est que l’on ait besoin de "déranger" le président pour des conneries pareils. Il a autre chose à faire de plus important non ?

                      Se marier avec une mort apres toutes ces années de vies communes. Ca sent l’histoire de gros sous ca, parce que si vraiment cet homme aimait cette femme de facon si forte, il en aurait rien à foutre d’étre "marié officielement" ou alors il l’aurait fait avant.

                      Sinon, article bien écrit, même si le theme n’est pas clairement définit (ou alors j’ai pas compris).


                      • Plus robert que Redford 28 juillet 2008 19:00

                        Je ne comprends pas le "moinssage" de Golgoth, dont la remarque semble frappée au coin du bon sens !

                        "Se marier avec une mort apres toutes ces années de vies communes. Ca sent l’histoire de gros sous ca, parce que si vraiment cet homme aimait cette femme de facon si forte, il en aurait rien à foutre d’étre "marié officielement" ou alors il l’aurait fait avant. " 

                        J’ai un ami, dont le cas est loin d’être unique, qui a légitimement épousé sa compagne après cinq ans de vie commune et trois enfants. Point n’était besoin pour lui de graver dans le marbre (et sur les registres de l’état civil) les preuves de leur amour commun, jusqu’à ce qu’il se rende compte que le passage à la mairie (mais pas à l’église) simplifiait drastiquement nombre de tracasseries administratives...

                        J’ai moi-même convolé uniquement pour des raisons d’allègement fiscal. Vingt six ans et deux enfants plus tard, je n’en ai ni regrets, ni fièreté particulière, et j’ai bien la certitude que comme le dit le texte, seule la mort nous séparera...


                      • Pauline 31 juillet 2008 07:16

                        ...mais pourquoi croire que votre raisonnement est universel ?! Pourquoi être persuadé que pour vous comme pour le reste du monde, les seules raisons qui motivent un mariage sont pécuniaires ?

                        Est ce que vous avez bien conscience de ce dont nous parlons ? Est ce si difficile d’imaginer l’effet dévastateur que peut avoir la mort de l’être aimé sur une personne ??

                        Pour l’avoir vécu, je ne le souhaite à personne, pas même à mon pire ennemi. Mais la lecture de certains commentaires confirme que bien des gens sont incapables de réfléchir à un problème qui ne les concerne pas, incapables de la moindre empathie tant que le ciel ne leur est pas tombé sur le coin de la gueule (avant c’est pas la peine, puisque "ça n’arrive qu’aux autres").


                      • antireac 28 juillet 2008 19:21

                        @l’auteur
                        Vous vous moquez du monde en associant deux problèmes fort différents.
                        Vous n’avez donc pas lus les sites de certaines féministes radicales(très souvent lesbiennes) qui consdérent
                        le mariage des gens normaux comme un viol legalisé.Avez vous lu le dénigrement systématique des gens normaux par les homos ?Ils considèrent qu’ils ont une autre culture que nous ,qu’ils sont différents de nous , qu’ils sont supérieur à nous...
                        Faut il rappeler que leurs revendications sont orquestrées
                        au niveau mondial et qu’il s’agit surtout de démontrer la puissance de leur organisation plutôt que du bien fondés de leurs reclamations.
                        Faut il rappeler que ces organisations sont souvant associés aux parties extremistes(lcr pour la France) et qu’elles essayent de pénétrer tous les tissus de la société dans le but d’imposer leurs règles de jeu.


                        Votre article sent très fort la propagande pro homo et anti sociale.


                        • masuyer masuyer 28 juillet 2008 21:41

                          Antireac (ce pseudo c’est du second degré non ?),

                          les pauvres hétérosexuels menacés par les méchants homosexuels quasi nazis. C’st vrai tous ces couples hétérosexuels sauvagement tabassés par des homosexuels, c’est drolement connu.


                        • armand armand 29 juillet 2008 09:11

                          Bonjour masuyer...

                          Vous ne pensez pas si bien dire !

                          On peut trouver sur des sites U.S. farouchement évangélistes l’équation nazis-homos. Je faisais une recherche il y a quelque temps sur l’assassinat de Von Rath, ce diplomate allemand dont l’exécution à Paris par un jeune juif avait déclenché la Nuit du Cristal. Or nous savons que ce malheureux 2ème secrétaire d’ambassade était tellement connu pour ses goûts que Gide le surnommait ’Notre Dame de Paris’, et qu’il n’était pas nazi pour deux sous. Or, pour la défense de son assassin, l’avocat, pour le coup génial, a imaginé une intrigue amoureuse entre les deux hommes, pouvant faire requalifier le crime en crime passionnel.

                          Les nazis ont bien essayé d’élevér Von Rath au rang d’un saint national-socialiste, mais compte tenu de ce que l’on savait de ses penchants, l’effort a fait long feu.

                          Néanmoins, partant de là et, bien entendu, de l’affaire Röhm, certains hypers-cons U.S. ont décrété que le nazisme était consubstantiel à l’homosexualité.


                        • amnesiac 28 juillet 2008 19:39

                          "Il apparaît que le mariage de deux homosexuels paraît tout de même nettement plus sain, qu’entre un époux vivant et une épouse décédée."

                          De même que le mariage entre deux hétérosexuels paraît tout de même nettement plus sain qu’entre un époux vivant et une épouse décédée...

                          Ca me fait penser au fameux argument du "il vaut mieux pour un enfant être adopté par des homosexuels qu’être à la DASS" (sous-entendu avoir des parents homosexuels est un moindre mal, mais pour autant, on ne le souhaite à personne)
                          On dit que ce n’est pas optimal pour leur épanouissement, on dit qu’il faut un référent de chaque sexe, on dit que c’est la nature qui veut ça... On dit bcp de choses, mais on a tendance à beaucoup penser à la place des enfants (et ex-enfants), dont une foultitude pourraient témoigner du bien qu’ils pensent de leurs parents homosexuels et de l’éducation qu’ils ont reçue.


                          • Columbo Columbo 28 juillet 2008 20:39

                            Je trouve que le mariage post mortem est porteur d’un très beau symbole. Pour qu’il le demeure, il faut effectivement qu’aucune histoire de succession ne puisse venir l’entacher (merci à 5A3N5D et à Claude pour leurs précisions à ce sujet) et aussi que cela reste quelque chose d’exceptionnel (d’où l’intérêt qu’il y à ce que ce soit le Président de la République qui dise oui ou non).
                            Le Président de la République n’a pas seulement pour fonction de gérer les finances de la France, son armée et sa diplomatie : il dispose aussi d’un rôle symbolique important. Autoriser ou non la tenue d’un mariage post mortem me semble en faire pleinement partie. Et pour ceux qui trouvent scandaleux que Nicolas Sarkozy ait décidé autrement que Jacques Chirac, rappelons que l’autorisation d’un mariage post mortem ne relève pas de l’infaillibilité présidentielle (qui d’ailleurs n’existe que pour un seul chef d’État : le Pape).


                            • Reuillois 28 juillet 2008 20:48

                              Je suis halluciné par la teneur de certains commentaires !

                              Méconnaissance de l’anthropologie de la famille, sur la diversité des formes familiales. Notre conception de la famille hétéro est une conception socialement et historiquement construite, comme les autres, et comme l’est la conception actuelle de la famille homoparentale.

                              Insulte envers les militants de la cause LGBT : "hallucinés sans doute par la consommation de substances prohibées". (Mais bon, c’est Bois-Guibert, s’il était subtil, ça se saurait !).

                              Amalgame homosexualité-zoophilie...

                              "
                              Avez vous lu le dénigrement systématique des gens normaux par les homos ?Ils considèrent qu’ils ont une autre culture que nous ,qu’ils sont différents de nous , qu’ils sont supérieur à nous..." Non, moi je n’ai pas vu !

                              "
                              Faut il rappeler que ces organisations sont souvant associés aux parties extremistes(lcr pour la France) et qu’elles essayent de pénétrer tous les tissus de la société dans le but d’imposer leurs règles de jeu." Voudrait-on qu’ils soient exclus de certaines sphères de la société ? Quand au lien avec les partis extrêmiste, c’est de moins en moins vrai depuis que plusieurs partis parlementaires défendent aussi nos revendications.

                              Quant au fait que seul les homos voudraient le mariage, il faudrait rappeller que les hétéros ne le dédaignent pas tant que ça le mariage puisqu’encore plus de 260.000 couples se marie. Personne ne veut que tous les couples homos se marient, on veut juste avoir les mêmes droits, les même possibilité de choix que tout le monde.

                              Et si les homos demandent aujourd’hui le mariage, c’est qu’il est déjà autre chose que la simple union d’un homme et d’une femme en vue d’avoir des enfants, mais aussi un contrat entre deux partenaires scellant leur amour.

                              Et le mariage, ce n’est pas la même chose que le PaCS !


                              • masuyer masuyer 28 juillet 2008 22:08

                                Reuillois,

                                merci pour ce commentaire. J’ai également essayé d’expliquer sur un autre fil que le modèle parental était construit, qu’il n’était pas universel, ni éternel. Mais il semble que pour certains le monde a toujours été ce qu’ils connaissent
                                 smiley

                                Quand à Bois-Guibert, je crois qu’il ne s’accouple que dans un but de procréation, le pauvre. Pour les enfants de choeur ça compte pas smiley

                                Cordialement


                              • Reuillois 29 juillet 2008 01:00

                                Tout à fait. Mais de là à en faire une généralité ou une conspiration LGBT, il faut pas exagerer...


                              • armand armand 28 juillet 2008 21:14

                                Je trouve que cet article manque singulièrement de pathos et de poésie. Rien de plus émouvant que ce souhait de mariage postume, peut-être bien pour lutter contre ce sentiment intraitable qui veut que lorsque l’être aimé meurt, on ne peut plus rien patir, plus rien rectifier, plus rien expliquer. Ce même sentiment terrible qui étreint quand vous quittez l’être aimé sans savoir si vous allez le revoitr et vous vous souvenez de telle ou telle chose précieuse que vous aviez omise de lui dire, d’un conflit ou d’un malentendu qui n’a jamais été résolu.

                                Et puis la belle morte fait partie intégrante de notre folklore. Sans parler des emmurées vives d’Edgar Poe ou de la Dame aux Camélias, je pense à l’héroïne de Sous les Tilleuls d’Alphonse Karr, qui, s’étant suicidée à la suite d’un terrible malentendu, impose à son amoureux de de poser un vrai baiser d’amour sur ses lèvres, même à titre postume. Comme le retour du fiancé éploré n’a lieu qu’un an après, vous imaginez la scène quand il déterre le cadavre de sa promise au milieu de la nuit, s’apprête à l’embrasser, et puis la pleine lune qui vien éclairer la scène... et il s’enfuit en courant.


                                • Christoff_M Christoff_M 29 juillet 2008 01:40

                                  preuve que pour beaucoup, le mariage n’est qu’un partenariat ou un contrat financier...


                                  • armand armand 29 juillet 2008 09:00

                                    Le mariage c’est l’auberge espagnole - on y apporte ce qu’on veut.
                                    Ainsi, il peut être tout simplement un montage financier, accord d’entraide (vous allez me dire qu’il y a désormais le Pacs pour ça).


                                    On peut y voir aussi une preuve d’amour supplémentaire et l’entourer de toute une mystique. Personnellement j’admets toutes les formes.
                                    Si ce cas extrême de mariage postume me semble respectable (n’y a-t-il pas également une tradition chinoise qui consiste à marier les os des défunts - il me semble avoir vu ça dans une de mes séries préférées...), on peut aussi se lasser devan la volonté d’associer à tout prix normalité/respectabilité et amour.

                                    C’est ce que je reprocherait aux tendances actuelles, cette volonté à tout crin de normalité : on peut vivre son homosexualité sans se marier (il y a vingt ans les militants homos laissaient ça aux hétéros ingards...) et il existe bien des maîtresses mieux aimées que des épouses. Et on sai que l’obsession du mariage d’amour-qui-doit-être-brûlant-comme-au-premier-jour conduit à d’innombrables divorces précoces.

                                    Mais chacun sa vie...


                                    • del Toro Kabyle d’Espagne 29 juillet 2008 18:54

                                      @ Armand
                                      Le cas d’anthropologie asiatique dont je me souviens est relaté par David K. Jordan.
                                      La description porte sur plusieurs éléments particuliers et le tout est décrit dans le chapitre 8 (The Family Ghosts), plus précisément dans Spirit Brides.


                                    • Christoff_M Christoff_M 29 juillet 2008 21:28

                                      j’ai connu beaucoup de cas ou un mariage dégradait une relation existante...

                                      Et les deux partenaires de se dire "si nous avions su" !!

                                      Ce problème de dégradation ne risque pas de se produire avec le mariage post mortem !! si peut etre les os qui se dégradent en poussière.... sérieusement le survivant fait cela parcequ’il était surement tres attaché à sa moitiè de son vivant !! Aux juristes de décider si cela est faisable ou pas.


                                    • armand armand 29 juillet 2008 23:51

                                      Ouhhla ! Mes excuses envers les lecteurs qui ont pâti de ma frappe trop rapide. Voici le résultat de plusieurs années passées à caresser de ses doigts les touches réfractaires d’une Corona portable 1921...

                                      Le pire, c’est que je ne me souviens plus de l’expression exacte.
                                      "L’amour-qui-doit-être-aussi-brûlant-que-le-premier-jour." ou "something like that"...

                                      Kabyle- merci du lien mais il me dirigie sur une page qui ne peut s’afficher...


                                    • del Toro Kabyle d’Espagne 30 juillet 2008 00:50

                                      @ Armand,

                                      En effet ... curieux. Je redonne le site de David K. Jordan. Faut cliquer sur Essays and Papers (catégorie : III- Writings).


                                      • del Toro Kabyle d’Espagne 30 juillet 2008 00:55

                                        Toujours pas !

                                        Le titre de l’ouvrage est : Gods, Ghosts and Ancestors. Folk Religion in a Taiwanese Village (3e ed, 1999)

                                         

                                      • armand armand 30 juillet 2008 08:46

                                        Merci, je prends note.

                                        Ma propre information je l’ai glanée dans la série Bones... nettement moins prestigieux mais bien divertissant !


                                      • del Toro Kabyle d’Espagne 30 juillet 2008 20:29

                                        @ Armand
                                        Info toujours utile pour moi !


                                      • morice morice 4 août 2008 09:46

                                        Au fond de la pensée de Mr Rakotoarison someille de bonnes vieilles valeurs de droite qui l’empêchent régulièrement d’avancer et de n’être qu’un conservateur, dans tous les sens du terme. Péjoratif le sens. Le premier symptôme de cette dérive, nous l’avions signalé en relevant un avis surprenant sur Charles Pasqua, taxé d’ange ou de démon. On est encore à se demander où notre Sylvain avait pur voir un ange chez cet individu... à partir de là, on aura le droit à des fadaises. L’homosexualité, aujourd’hui le mariage, demain quoi ? La messe en latin ? Un nouvel article sur les cendres de Napoléon III et le lobby de leur retour ???


                                        • CORINNE 19 septembre 2008 11:15

                                          J AI 35 ANS - A UNE SEMAINE DE MON MARIAGE MON CONJOINT EST DECEDE ACCIDENTELLEMENT J AVAIS 31 ANS - NOUS NE NOUS QUITTIONS PAS DEPUIS 8 ANS 24H / 24 H - J AI FAIS IMMEDIATEMENT UNE DEMANDE DE MARIAGE POSTHUME ....ATTENDU 1 AN ET OBTENU AUTORISATION DE MR CHIRAC EN 2006 - UNE PETITE LUEUR DE BONHEUR DANS MA TRAGIQUE EXISTENCE....IL SERAIT TRES SOUHAITABLE QUE DES PERSONNES NON CONCERNEES PAR CE SUJET NE SE PERMETTENT PAS DE DEBALTERER DE LA SORTE SUR DES CHOSES AUSSI IMPORTANTES ET GRAVES...JE NE LEUR SOUHAITE PAS DE VIVRE UN TEL MALHEUR ...JE PENSE QUE L AMOUR EST UN SENTIMENT INCONNU POUR ELLES ....ET JE COMPRENDS POURQUOI....JE SUIS HEUREUSE ET FIERE DE PORTER LE NOM DE MON MARI ...PAR RESPECT PAR AMOUR ...ET JE PENSE QUE CA NE CONCERNE QUE LES PERSONNES FAISANT CETTE DEMANDE ........ 

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