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Des clients tellement « légers » qu’ils s’envolent dans le « Nuage »

Avec le « Cloud computing » ou « Informatique dans les nuages », l’intelligence est de plus en plus dans le réseau, de moins en moins dans les terminaux, qu’il s’agisse des netbooks ou des machines à laver. Avec des conséquences sur la croissance et quelques implications philosophiques.

 

Bonne année ! Google vient de lancer une machine à laver et un four à micro-ondes. Ce n’est pas de la science fiction mais une annonce faite lors du dernier Electronic consumer show de Las Vegas. En réalité, il s’agit du système d’exploitation Android, destiné aux téléphones mobiles, qui pourrait être également utilisé pour gérer ces objets ménagers « intelligents », via des widgets.

C’est aussi une illustration d’un mouvement de fond : l’invasion du numérique à tous les niveaux de notre vie quotidienne, tant annoncée, devient tangible. L’Internet sort réellement des seuls ordinateurs individuels (qui deviennent de plus en plus des « netbooks » de faible puissance), conquiert les téléphones et autres terminaux mobiles, puis les objets de consommation et d’usage courant grâce aux puces embarquées. Demain le « machine-to-machine » complètera cet envahissement numérique du réel, tandis que les territoires seront balisés par les réseaux sociaux géo-localisés.

Comprendre et anticiper (autant que possible) ce mouvement est d’une importance stratégique pour les acteurs politiques, économiques, sociaux. D’abord, parce qu’il est bien évident que cet ensemble de phénomènes comporte des avantages et des risques, qu’il est lourd de progrès économiques et de dangers pour les libertés. Mais avec Internet, le grand public lui même devrait maintenant être averti du caractère dualiste et ambigu de tout nouveau pas en avant ! L’éternel Big brother avance et recule au rythme des innovations et des usages, selon notre degré d’information et de réactivité.


Le Cloud et la croissance


Il est clair que tous ces objets ainsi colonisés par le numérique et avalés par Internet ne deviennent pas pour autant de véritables ordinateurs. Ils restent ce qu’ils sont : un téléphone, une machine à laver, une boite de poissons surgelés... Ce sont des « clients légers », et même « ultra-légers » du Réseau mondial. Cette évolution milite donc pour le renforcement du rôle du « Cloud ». L’intelligence, les logiciels, la puissance de calcul passent de plus en plus dans le « Nuage ». Les ordinateurs personnels (et a fortiori les autres terminaux), n’ont plus la capacité d’héberger et de mettre à jour continuellement ces applications indispensables à la bonne marche de la société de l’information. Avec le Cloud computing, les ressources en hébergement des serveurs ne sont pas devenues infinies, elles sont simplement optimisées et mutualisées par des algorithmes mathématiques (nous irons sans doute plus loin encore avec l’informatique quantique, mais j’avoue ne pas bien comprendre comment ça marche).

Reste donc la question du développement de ce Cloud et de son utilisation, que j’ai abordé dans un autre article « Qui tient le Cloud, tiendra la Gouvernance ». En effet, le Cloud computing est une des clés principales du retour de la Croissance. Il permet de faire plus avec moins. Plus de développements informatiques exigés par les nouveaux usages de nos « clients légers » et « ultra légers ». Pour moins de budgets d’investissement informatique, puisque les développements, les applications, les web services, les widgets, hébergés en mode Cloud ont vocation à être mutualisés grâce à l’incontournable « architecture multi-tenante » (le même service est utilisés par plusieurs clients sans confusion entre les données).

Mais, très vite, l’économie tourne à la politique : qui gouverne, qui maîtrise ce Cloud ? A quelles lois obéit-il ? Quel est le statut juridique des données, des contenus, des œuvres qui y circulent ? Ces questions ne sont pas nouvelles, mais elles prennent une importance jusqu’à lors inégalée...sachant qu’elle ne sont toujours pas réglées de manière satisfaisante dans l’Internet première génération.


L’intelligence collective

Pendant que tous ces serveurs travaillent pour nous, gardons tout de même un peu de notre espace-cerveau personnel pour nous interroger sur la portée philosophique d’une telle évolution. Nous avons confié beaucoup de notre intelligence à nos ordinateurs : des tâches de calcul, d’organisation de l’information, des créations artistiques et littéraires. Puis ces ordinateurs ont été reliés entre eux par l’Internet. Depuis longtemps des auteurs comme Pierre Lévy parlent d’ « Intelligence collective » (Éditions Odile Jacob, 1994). Et le prospectiviste américain Kevin Kelly, dans une assez célèbre video, "les 5000 jours du web" (2007), résume bien cette évolution.

Avec le Cloud computing, la planète tout entière ressemble effectivement de plus en plus à un cerveau, composé de neurones de plus en plus imbriqués. La taille ou la puissance de ce cerveau augmente de manière exponentielle (alors que la « loi de Moore » tend à être révisée à la baisse en ce qui concerne les ordinateurs individuels). Cette « virtualisation » très nette de l’intelligence éloigne celle-ci de nos cortex individuels pour la rapprocher d’un cortex planétaire qui semble prendre son indépendance et flotter au dessus de nous. Dans le Nuage.

Voilà qui nous rappelle aussi les prophéties du RP Teilhard de Chardin, prêtre, scientifique et philosophe, qui annonçait il y plus d’un demi-siècle, l’unification progressive de l’humanité par la convergence des forces spirituelles. « Tout ce qui monte converge », disait-il, optimiste. Pierre Lévy, lui, s’en tient à un matérialisme bien moderne et tous les prospectivistes se défendent en général d’aborder la question métaphysique. Mais qui sait ? la meilleure traduction de « Cloud computing » en français, ne serait-elle pas « Noosphère » ? Et, dans ce cas, au dessus de la couche de Nuage qui n’est que prolongement de l’Humain, une brume, une buée sortie de nos cerveaux, un Soleil brille-t-il, qui nous réchaufferait le cœur ? Comme, au dessus de la Noosphère, le fameux « point Oméga » de Teilhard ? Work in progress...


 


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18 réactions à cet article    


  • xbrossard 11 janvier 2010 11:25

    effectivement la question de la gouvernance est primordiale...mais aussi la question de la dépendance du client

    car en fait, le gros intérêt du cloud computing se situe surtout au niveau des fournisseurs ; l’objectif est de détenir des clients « captifs » qui payent des rentes régulières tout les mois, même légères...
    avant, c’était pour payer la maintenance et à la limite une entreprise en difficulté pouvait arrêter cette maintenance, simplement le logiciel risquait de devenir obsolète...après un temps indéterminé.
    Maintenant, un client qui ne paye plus n’existe plus...puisqu’il n’aura plus d’informatique...

    Je pense donc que les fournisseurs informatiques poussent à fond (regarder le marketing existant sur cette approche, ça monte en puissance...) pour cette solution, qui n’est après tout que la même approche que les gros systèmes d’antan (avec des terminaux un peu moins passif quand même smiley ) mais à l’échelle planétaire...

    Pour voir un peu l’effet que cela va provoquer, regardez du coté des jeux de rôle en ligne tel que World of Warcraft par exemple...


    • Marc Bruxman 11 janvier 2010 20:11

      Non le but est de s’abstraire du matériel et de découpler ce lien entre logique applicative et matérielle qui fait chier tout le monde.

      Dans l’infromatique c’est le coté logiciel qui tient le manche si l’on peut dire et cela ennuie ces messieurs (depuis toujours) de s’occuper des contraintes matérielles.

      C’est pour cela que vous avez aujourd’hui des systèmes d’exploitation et des langages de haut niveau. Ce qui a rempli son office.

      Mais depuis quelques années on est de nouveau obligé de s’occuper de gérer la montée en charge et de faire des choses complexes pour assurer la bonne marche d’applications sur plusieurs machines.

      Et c’est pour cela que ces développements autour du Cloud voient le jour. Pour réaliser une abstraction autour de la notion de réseau et pouvoir pousser le développement logiciel encore plus loin.

      Il ne faut pas oublier que le plus gros marché des logiciels ce n’est pas le logiciel « standard » mais le logiciel spécifique. Et il y a fort à parier que les entreprises seront très heureuse de déployer un gros cluster, d’installer dessus un gestionnaire de cloud et de provisionner les ressources dont ont besoin leurs applications sans s’occuper de l’aspect matériel.

      Une utopie ? Pas plus que la notion de système d’exploitation n’a pu l’être aux débuts de l’informatique.


    • AnonymousCoward 12 janvier 2010 00:14

      Je ne suis pas sûr que l’on puisse réduire l’intérêt du cloud computing aux seuls intérêts des fournisseurs. Si l’on est capable de faire fonctionner son application sur un cloud « standardisé » peu importe le fournisseur, on devra pouvoir en changer assez facilement comme un hébergement standard auourd’hui.


    • vapulaflo 11 janvier 2010 11:50

      C’est koi le sujet de votre article ? Vous voulez faire passer quelle idée ?

      Pouvez vous m’expliquer votre notion de cloud computing, je ne la comprends pas tres bien...
      Vous me semblez plus parler d’interopérabilité et de mutualisation des ressources que de cloud computing.....


      • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 11 janvier 2010 15:26

        Oui, effectivement le concept de Cloud computing, très à la mode, n’est pas toujours très clair. Pour wikipedia : 
         « L’informatique dans les nuages (en anglais, cloud computing) est un concept majeur faisant référence à l’utilisation de la mémoire et des capacités de calcul des ordinateurs et des serveurs répartis dans le monde entier et liés par un réseau, tel Internet. »

        Il y a plusieurs manières d’envisager le Cloud. Cet article se veut un peu décalé, ce n’est donc pas la meilleure manière de l’aborder. Disons que j’insiste sur le fait que l’hébergement en mode Cloud (c’est à dire avec un système qui permet d’aller chercher la capacité des serveurs là où elle se trouve, selon les besoins) est de plus en plus indispensable, parce que la puissance ne peut plus se trouver du côté des terminaux, des pointes du réseau.
        Autrement dit, l’architecture actuelle d’Internet provoque un net gaspillage de ressources, car l’hébergement n’est pas assez bien réparti. Le Cloud permet d’optimiser cela.
        Si je n’ai pas été assez clair, peut-être d’autres intervenants, plus compétents que moi, peuvent-ils vous répondre.


      • vapulaflo 11 janvier 2010 18:14

        Je pense que vous confondez certains principes qui regissent le net.

        En effet, il n’es plus possible de tout faire sur sa propre machine... Si c’est pour consulter un site internet, du mail, ou quoi que soit d’autre ( avec une topologie centralisée) il DEVRA obligatoirement se connecter a des ressources distantes. La c’est un problème d’acces a des données, mais pas du tout une limitation induite par la puissance de sa machine (intrinsequement si quand meme, puisqu’il n’a surement pas les moyens d’heberger le mail de son FAI.... mais la n’est pas le problème).

        La definition de wiki est peut etre incomplete mais tres tres claire en fait :

        utilisation de la mémoire et des capacités de calcul des ordinateurs et des serveurs repartis dans le monde : POUR UN CALCUL DONNÉ (en MAJ ce qui manque a la def de wiki...)

        Le meilleur exemple du cloud computing est le reseau Boinc : Berkeley Over Internet Network Computing.... Ca c’est du cloud....

        Et quand vous allez sur Agoravox, que vous faites faire un traitement spécial par un serveur distant, que vous telechargiez sur un reseau P2P sur plusieurs serveurs en meme temps, c’est en aucun cas du CLOUD COMPUTING, c’est juste de l’internet (interropérabilité et reseau. c’est comme cela que je le comprends).

        Le mot cloud computing ne peut etre utilisé quand dans un reseau d’ordinateur qui realisent tous ensemble UN CALCUL tres tres gourmand en ressources.
        Le calcul est decoupé en segments puis dispatchés vers ses acteurs.

        On peux dire aussi GRID COMPUTING...


      • Marc Bruxman 11 janvier 2010 19:59

        Et certains diront que la définition c’est juste le fait que les ressources physiques (serveurs, ...) nécéssaires aux traitements deviennent abstraites (dans un nuage).

        Parce que sinon il y a déja les termes Grid Computing et dans une moindre mesure Clustering. Mais ce n’est qu’une bataille de mot courante au début d’une technologie...


      • AnonymousCoward 12 janvier 2010 00:20

        Il y a quand même une caractéristique du cloud computing qui me semble importante, c’est la capacité d’utiliser les ressources uniquement quand on en a besoin. Le fait de découper un traitement en petits morceaux et le dispatcher sur un ensemble de serveurs c’est bien mais savoir automatiquement allouer de nouvelles ressources (des serveurs) et répartir des traitements dessus pour traiter des pics de charges sur une application de e-commerce, c’est aussi du cloud.


      • plevy plevy 11 janvier 2010 16:58

        Bonjour Pierre De La Coste,
        Merci pour cet article intéressant !
        Un détail : mon livre de 1994 sur l’Intelligence Collective (et d’ailleurs épuisé) a été publié aux Editions La Découverte et pas aux Editions Odile Jacob.
        Par ailleurs, je suis aussi un fan de Teilhard !
        Amitiés
        Pierre Lévy


        • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 11 janvier 2010 17:16

          Bonjour Pierre,
          Merci pour cette précision sur l’éditeur de ton livre. Le problème est effectivement que cet ouvrage majeur est épuisé. J’aurai bien aimé créer un lien vers le lieu ou se le procurer, ce qui est le grand avantage des articles hypertextes.
          N’hésite pas à proposer la ressource numérique la plus pertinente possible sur le sujet.
          Amitiés


        • apopi apopi 11 janvier 2010 17:01

          Avec le Cloud, ton ordinateur n’aura même plus de système d’exploitation, tout passera par internet. Premier problème il faudra être en permanence relié au réseau pour pouvoir utiliser ton PC, même pour regarder les photos de « tatie Simone à la plage ». TOUT ce que feras avec ton ordi se retrouvera en permanence sur le réseau. Bien sur on va te dire que tout sera sécurisé, a toi de le croire ou pas. Autre petit problème, que deviennent « Windows » et « Mac os x » dans tout ça ? Plus besoin d’eux, Google et Linux s’occupent de tout, ils viendront même changer les couches du bébé et la litière du chat !! Sûr que Microsoft et Apple vont applaudir des deux mains. Que le Cloud se développe pour quelques usages bien précis c’est possible, à voir, tout remplacer à l’avenir, faut arrêter de fumer la moquette, synthétique en plus !! Pour en savoir plus sur le « Cloud Computing » allez voir sur les sites spécialisés c’est intéressant tout de même.  


          • Marc Bruxman 11 janvier 2010 19:57

            Fumer la moquette ?

            Pas si sur, si vous regardez bien, la vitesse à laquelle Google Apps a conquis des comptes est ahurissante. Les boites qui vendent de la messagerie hébergée traditionelle s’en bouffent les doigts. Et pourtant l’email est une des applications les plus sensibles.

            De plus, il est tout à fait possible de crypter / decrypter une partie des données coté client pour limiter les problèmes de confidentialité. (Ca marche déja avec les browsers actuels).

            Il n’est pas question comme vous dites de supprimer le système d’exploitation. Juste d’utiliser une interface type « navigateur internet » (qui sera probablement largement upgradé techniquement pour ce faire) en lieu et place du « shell » habituel. Si cela redistribue les cartes entre systèmes d’exploitation, cela ne les rend pas obsolètes. Gagez qu’Apple et Microsoft vont continuer à travailler pour vous fournir un système d’exploitation toujours plus convivial prenant en compte cette nouvelle typologie d’usages. Et Linux aura sa place aussi. D’ailleurs pourquoi croyez vous que Microsoft investit tant dans Silverlight et Adobe tant dans Flash et que certains se batent pour SVG ? Parce qu’ils représentent les futures interfaces d’accès au Cloud.

            De plus, coté serveur, la notion de système d’exploitation réseau prend tout son sens. Il s’agit de créer un OS qui ne fonctionne plus au niveau de la granularité « serveur » mais au niveau de la granularité « groupe de serveurs géographiquement distribué ». C’est un problème encore non totalement résolu. (Même si Google et Amazon ont des solutions en interne). C’est plutôt une opportunité pour une boite comme Microsoft qui dispose d’énormes ressources pour créer un standard dans le domaine basé sur Windows Server. Je doute malheureusement sur la capacité de la fondation Apache a faire quelque chose d’utilisable. (En dehors du serveur HTTP, ils sont loin d’avoir produit que de la qualité).

            Ceux qui vont y perdre par contre, c’est les marchand de hardware pour serveurs qui vont voir leur produit transformé en commodité la ou ils pouvaient marger de façon intéréssante.

            La plupart des applications vont évoluer vers ce modèle c’est a peu près assuré car cela résout nombre de problèmes d’exploitation pour les entreprises. Mais ne vous attendez pas à une révolution, le basculement va être lent et progressif. Si vous utilisez déja Gmail, Picassa ou un service de stockage distant vous utilisez déja d’une certaine façon le cloud. Si vous utilisez Google Documents, Amazon S3 ou EC2 vous utilisez également le cloud.

            Votre utilisation du cloud va grandir petit à petit jusqu’au jour ou vous n’utiliserez quasiment plus votre machine locale. Vous aurez toujours un PC (ou un Mac ou autre) sur votre bureau pourtant. Cela va être une révolution silencieuse...


          • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 11 janvier 2010 23:27

            Si, il y aura toujours des OS : Jolicloud pour les netbooks (une boite française) , android pour les machines à laver...
            Bien sûr, il y a un équilibre à trouver. On ne va pas dépouiller nos ordinateurs de toute puissance. On va leur donner juste l’essentiel pour être efficace sur le Cloud et préparer des choses en local quand la bande passante vient subitement à disparaître.


          • AnonymousCoward 12 janvier 2010 00:23

            L’usage ou pas du cloud est un choix, pas une obligation.

            Maintenant, si pour l’utilisateur moyen que je suis, c’est plus pratique, plus efficace et moins cher, il n’y a pas de raison de ne pas l’utiliser.
            Pour la sécurité, il y a certainement plus de chance de me faire braquer mon portable dans la rue que de me faire piquer mes données dans le cloud (et puis les photos de tatie simone, ils peuvent les prendre smiley )


          • Marc Bruxman 11 janvier 2010 19:37

            Bonjour,

            Effectivement le cloud computing et « l’internet des objets » sont en train de devenir réalité, même si il reste un obstacle de taille : Le protocole IPv4 dont le nombre d’adresses disponible s’épuise dangereusement. Mais cet obstacle la est en train de se régler petit à petit.

            Mais je différe de vous sur la notion de gouvernance. L’histoire récente a au contraire montré que c’est bel et bien l’abscence de gouvernance qui a fait le succès des technologies. Internet a gagné face à Compuserve (Réseau propriétaire qui a eu son heure de gloire), AOL (qui était à la base un réseau propriétaire) et MSN (qui a également comménçé comme un réseau privé propriétaire). Ceux qui ont investis dans les réseaux privés pensaient comme vous que la gouvernance serait un atout. Elle a été leur perte. Au contraire, la quasi abscence de gouvernance d’internet a fait sa force. Et fort heureusement jusqu’à présent on a échappé au fait que l’ONU fourre son nez dedans.

            Le cloud computing souffre actuellement d’un grave travers : La plupart des solutions sont propriétaires (Amazon, Google, ...) et la possibilité d’une gouvernance est justement ce qui fait que les gens ne s’en serviront pas.

            Mais que sorte le petit outil que l’on pourra installer sur n’importe quel serveur dédié de la planète pour se créer un « cloud » privé, qui garantira à la fois l’interopérabilité et l’abscence d’interférence des politiques et alors cela va réelement décoller.

            Enfin les politiques semblent croire que le Cloud Computing c’est de l’infrastructure mais c’est en réalité du logiciel. L’infrastructure existe déja (on peut louer des serveurs chez n’importe quel vendeur de dédiés). Ce qui manque c’est le logiciel. Le coté infrastructure lourde rassure les politiques car il s’imagine que cela va pouvoir se gouverner. Mais c’est un leurre. Comme sur internet, l’infrastructure va et doit rester un support, le contenu et les applicatifs seront mobiles (et même plus que jamais). Si vous avez un système de cloud standardisé vous pourrez déménager des opérations web d’un continent à l’autre en quelques heures la ou auparavant cela nécéssitait une planification. Vous pourrez affecter les ressources dynamiquement au plus prêt du point de consommation. Mais la valeur ajoutée ne sera pas dans les batteries de serveur (cf business d’Ovh ou Dedibox) mais dans l’intelligence qui tournera dessus.

            On va bien s’amuser dans les années à venir en tout cas.


            • ddacoudre ddacoudre 11 janvier 2010 21:40

              bonjour pierre

              merci d’avoir fait le lien entre matière et esprit car ils ne sont pas dissocié.

              en 1999 j’écrivais ceci.

              Pour dépasser le connu…

               

              Pour se convaincre que notre capacité réflexive est le produit de forces cognitives, il suffit de s’intéresser à la recherche robotique qui a développé des robots à informations ascendantes. Tel le prototype nu, dont le « cerveau » se compose d’une collection de microprocesseurs Motorola 68332, de f cadencés à 16 Mhz, modifiés pour former un réseau neuronal, conçu sur le patron du câblage de notre propre cerveau, et qui apprend à la manière d’un enfant en interagissant avec son environnement. Ainsi, les forces qui nous ont créés sont capables par rétroaction, de pouvoir créer à leur tour un humanoïde auquel il ne manquera qu’une autonomie énergétique pour nous supplanter. Et peut-être que dans quelques milliers d’années, la future Bible racontera que Dieu ayant trouvé que les êtres qu’il avait faits à son image étaient imparfaits, il a inspiré quelques prophètes initiés pour concevoir l’humanoïde à son image. Pourvu que nous n’allions pas crucifier ces chercheurs car ce sera peut être grâce à eux que nos futures générations se consacreront à l’oisiveté active.

               

              Mais cela permet surtout d’indiquer que ce robot ne réagira, qu’à partir des informations que sa conceptrice lui aura données, tout comme « l’intelligence artificielle ».

              Mais sera-t-il en mesure de nommer une relation inconnue de son concepteur et donc non programmé, ou une association autre que par des mots prédéfinis ?

              Sera-t-il capable de ressentir un membre fantôme ?

              Sera-t-il capable de pressentir l’indéfinissable ? Certainement pas, et cela nous le comprenons très facilement.

              Pourtant il est moins évident de le comprendre quand cela nous concerne.

              Ainsi, toutes les informations sensibles ou culturelles que nous nommons ou nous représentons, constituent la base de toute structure cognitive en interactions successives pour aboutir à la solution d’un problème ou atteindre un but.

              Mais le risque demeure que l’usage des dénominations et des représentations supplante et distorde l’information sensible et inversement.


              générations qui nous ont précédées. Nous vivons de cette manière depuis que nous connaissons la conscience.

              Comment faire pour trouver la bonne voie ?

              Suivre les capacités de notre psychique en accompagnant son évolution, mais encore faut-il ne pas en avoir peur, pour l’examiner, le connaître, apprendre comment il fonctionne, quelles sont les possibilités qu’il nous offre.

              Alors peut-être l’ascétisme des Yogis, les danses « Chamaniques », les transes des « Vaudous », tout ce monde du délire et de la folie que nous attribuons à l’inconscient nous apparaîtra un peu plus clair. Nous aurons un autre regard sur les Tibétains, les Navajo, Hopis, les Aborigènes etc.

              C’est peut-être dans ce monde là, si nous ne perdons pas ces cultures qui nous semblent obscures, que nous puiserons, en l’associant à celui de la science, les moyens de faire face aux défis des futurs millénaires. Car même si je ne détiens aucune vérité chacun peut comprendre que nos ressources minières ne sont pas inépuisables, et que pour affronter un nouvel âge glacière (que j’ai pris en référence) ou seulement le futur, il ne nous restera plus que notre cerveau, sous réserve que nous n’en ayons pas fait d’ici là un organe atrophié ou infantilisé par nos peurs et nos intérêts mercantilistes.

              Je vais faire une analogie entre notre cerveau et notre monde, une analogie qui n’est pas de moi, mais d’un ami, Francis, et qui m’a inspiré le développement qui suit.

              J’ai déjà écrit que notre monde nous effrayait par son immensité et qu’il était l’image de notre structure cérébrale. Dans ce paragraphe je viens de dire que la compréhension de notre psychique (cerveau) nous effraie aussi, et ce qu’avait observé mon ami, c’est la ressemblance qu’il y avait entre une vue satellite de l’implantation de la vie humaine et l’image du circuit neuronal de notre cerveau.

              Ainsi nos villes sont des neurones avec leurs noyaux, mairie, églises, centre ville, reliés par des axones qui sont les grandes voies de circulation, les synapses représentent tous les embranchements permettant la circulation de l’information d’un neurone à l’autre, d’une ville à une autre, les dendrites prolongement d’un neurone pour recueillir l’information etc. je pourrais poursuivre autant que je le désire, ne serait-ce que parce que c’est mon but. La ressemblance est si frappante, qu’il est difficile de ne pas concevoir que l’ordre sous-jacent (dieux pour les croyants), la structure inter active, ne nous conduise pas à reproduire les schémas qui nous constituent parce que nous sommes aussi cet ordre. Alors on peut espérer que les sciences neurologiques, en même temps qu’elles nous permettent la découverte de notre cerveau, nous apportent les moyens de mieux organiser notre existence. Par exemple serait-il stupide de faire un rapprochement entre la structure fonctionnelle d’un neurone et celui d’une ville ?etc.

              cecil semble donc comme tu le décris que l’homme n’ai pas fini de décrypter son cerveau et d’en faire des applications technologiques qui fonctionnent comme un vase communiquant au point que l’on peut penser que nous ne pouvons rien imaginer qui ne soit en mesure d’être, puisque nous le puisons dans notre cerveau qui analyse sans le savoir sa propre structure.

              un jour prochain nous y découvrirons toutes les liésons complémentaire des processus électriques et chimiques qui commandent nos émotions, nous y trouverons notre monde quantique.

              cordialement.


              • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 12 janvier 2010 00:39

                Bonjour,
                Je pense que l’architecture multi-tenante pourrait être un outil informatique servant de support à une certaine convergence des sociétés humaines, via le Nuage.
                Mais on va encore m’accuser de fumer la moquette...
                PS : Je vous signale un petit problème de copier-coller dans votre commentaire. Un élément manque avant « générations qui nous ont précédé »
                Cordialement


              • ddacoudre ddacoudre 12 janvier 2010 16:22

                bonjour pierre

                merci de ta réponse.

                je ne pense pas que tu fumes de la moquette, mais ce réseau serai peut ce lien d’onde que nous n’avons pas encore décelé dans notre cerveau, mais dont beaucoup de scientifique pense qu’il existe, comme d’autres pense que nos cellules communiquent entre elles. il est connu que notre cerveau émet et reçois des ondes, mais elles ne suivent pas un chemin neuronal, je ne parle pas de celles perçu par l’ouï qui sont ensuite transformé. des cas extraordinaires ont été rapportés de moines tibétains qui avaient « perçu » la visite de missions occidentales qui allaient les rencontrer,( je te le vend comme je l’ai lu avec toute la crédulité que cela peu soulever).

                je pense qu’il faut accepter que nous ne puissions pas tout expliquer sans tomber dans le fantasmagorique.

                cordialement.

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