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Accueil du site > Tribune Libre > La destruction des juifs d’Europe et la transmission de la (...)

La destruction des juifs d’Europe et la transmission de la mémoire

Toute société a besoin, dans son essence même, de se construire un passé qui lui soit propre. Dans les sociétés juives, le phénomène prend une dimension encore plus essentielle du fait de la diaspora. La dispersion des juifs sur toute la planète rend l’unité même de la communauté difficile à maintenir. Elle prend une nouvelle dimension après la destruction des juifs d’Europe pendant la Deuxième Guerre mondiale. En employant l’expression « destructions des juifs d’Europe », je reprends le titre de l’oeuvre de l’historien R. Hilberg, qui a l’avantage d’être à la fois neutre et complet (en n’oubliant pas les victimes des opérations mobiles de tuerie). Le terme « holocauste » sera évité, sauf pour désigner une vision spécifique de cet événement qui prend naissance aux États-Unis et en Israël. Le caractère total de cette destruction provoque la naissance du besoin de préserver une mémoire de l’événement.

Sauvegarder la mémoire.

Comprendre la nécessité et la manière de transmettre la mémoire de cette destruction sans en montrer l’ampleur est impossible. Les nazis ont tué entre cinq millions et cinq millions et demi de juifs. Cette destruction d’individus est caractérisée par son caractère total. Les nazis considérant que la présence même des juifs sur leur territoire constituait un problème sanitaire, « l’éradication » devait être complète. L’évolution du traitement des corps des victimes des camps d’extermination est à ce titre révélatrice. À Treblinka, les corps ont d’abord été enterrés dans des fosses, par la suite on les a déterrés pour les brûler. Mais comme les os subsistent au feu, ils ont été broyés. À cette destruction totale des juifs en tant qu’êtres humains se rajoute la perte de millions d’objets du patrimoine juif liée aux destructions et aux pillages des nazis et des collaborateurs. Ainsi les spécificités du phénomène jouent un rôle très important dans sa transmission. Tout d’abord, l’émotion qui se dégage des récits face à l’horreur du phénomène. Émotion qui pose le problème d’une explication qui, pour une partie des survivants, est impossible. Ainsi, É. Wiesel peut écrire dans Tous les fleuves vont à la mer : « La mort de six millions d’êtres humains pose une question à laquelle aucune réponse ne sera jamais apportée » . Mais, plus encore, le travail pour sauver le plus grand nombre de choses correspond à la volonté de contrer le processus de destruction nazie. Les nazis ont voulu détruire les juifs, et bien des juifs, par la profusion de la mémoire, montrent qu’ils ont échoué. Une partie importante des survivants se sent investie d’une mission de transmettre, par respect pour les morts.

La préservation de la mémoire est un phénomène déjà conscient à l’intérieur même du camp de concentration/extermination nazi. Donat, qui rapporte les propos de l’historien juif Schiffer, mort à Auschwitz, écrit : « Pour les futures générations tout dépendra de la transmission ». Pourquoi une telle conscience de la nécessité de transmettre, chez une victime des théories raciales nazies ? Tout simplement parce que Schiffer est au bout de la chaîne qui a entraîné la destruction des juifs. Il est en cela conscient du processus de destruction. La libération des camps, en 1945, dévoile à l’opinion publique mondiale l’horreur du phénomène. Mais celle-ci refuse tout autant de voir le phénomène que d’entendre les survivants. Si la volonté de transmettre se brise pour certains contre ce mur, elle va au contraire pour d’autres acquérir le statut d’une nécessité vitale. Le survivant devient témoin devant l’histoire. Les ouvrages autobiographiques sont très nombreux, répondant à un besoin de transmettre mais aussi à un déchargement nécessaire de la conscience. Les récits autobiographiques comportent principalement trois types de renseignements : la vie jusqu’à l’arrivée du camp, le camp, et enfin la vie après le camp. La partie sur le camp est en général largement dominante dans les œuvres. Il s’agit d’un texte totalement personnel qui dénote une façon d’appréhender le phénomène. Entre la vision théologique d’un É. Wiesel et l’essai de rationalisation de Primo Levi, il y a un monde. Pour É. Wiesel, les Allemands procèdent à des actes incompréhensibles : par exemple, ils tuent un père et son fils le même jour, alors que la Bible interdit cet acte même pour les bœufs, par compassion. Il ne s’agit en aucun cas de donner raison à É. Wiesel ou à Primo Levi, mais de montrer que le récit autobiographique adopte toujours une position vis-à-vis de la destruction des juifs d’Europe. Le lecteur est toujours orienté vers une certaine vision du génocide par les récits. Nombre des survivants vont rédiger un livre de mémoire. Il s’agit le plus souvent de personnes ayant vécu en Europe centrale ou orientale dans le cadre du Shtetl. Ils se détachent du livre autobiographique du point de vue du contenu. Il y a en général trois sections : avant la Première Guerre mondiale, durant l’entre-deux guerres, et pendant la destruction des juifs d’Europe. Souvent les livres remontent à la date de la création du Shtetl. Les livres de mémoire représentent à ce titre un véritable musée des traditions sociales, historiques et littéraires du judaïsme, du Moyen Age au XXe siècle. La vision d’un âge d’or dans le Shtetl prend une nouvelle dimension avec les livres de mémoire. L’orientation du livre de mémoire est moins tranchée que celle des livres autobiographiques.

La diffusion et la construction de la mémoire. Les premiers destinataires du message sont de façon fort logique les nouvelles générations juives et les communautés juives qui n’ont pas connu le phénomène (principalement les juifs américains). Nouvelles générations qui sont mises à contribution dès la rédaction des livres de mémoire. Ainsi le livre de Dubrow, qui sort en 1982 aux États-Unis, est issu d’une collaboration de ce type. Pour les juifs américains contemporains des faits, ils sont les gardiens d’un passé détruit, les survivants, en général jeunes, et ils ont des difficultés pour trouver des informations concernant les évènements qui se sont déroulés avant la Première Guerre mondiale. Pour résoudre leur problème, ils retrouvent les migrants aux États-Unis du début du siècle. On passe de la réception du message par les destinataires à sa diffusion et à sa réinterprétation : la communauté juive américaine devient un fer de lance de la mémoire de la destruction des juifs d’Europe. La date du déclic est difficile à déterminer : début des années 1960 (avec le procès Eichmann) pour certains, ou Guerre des Six jours pour d’autres. Dès lors, les États-Unis deviennent le premier contributeur sur le phénomène, loin devant Israël. Au début de ce nouveau siècle, on compte plus de vingt-cinq mémoriaux et dix mille publications sur l’événement.Une vision très spécifique de la destruction des juifs d’Europe naît dans cette profusion de mémoire, vision qui nomme l’événement « Holocauste ». Pour la comprendre, je m’appuierai sur un ouvrage soutenu par les instances du judaïsme, Fragments, de B. Wilkomirski (1995). La particularité de ce livre est d’être un faux témoignage. Pourtant, dès sa sortie, l’auteur est mis en avant, en recevant des prix du National Jewish Book et du Jewish Quarterly Literary. Mieux, le New-York Times le considère comme le meilleur témoignage sur le génocide. Le caractère scandaleux de ce faux, qui est en soi choquant, ne nous intéressera pas. Il s’agit d’essayer de comprendre en quoi Fragments représente une vision spécifique à une grande part des instances du judaïsme américain et israélien. Si a priori ce point de vue peut être discuté, quand on sait que l’édition américaine a été préfacée par É. Wiesel et que, une fois le scandale dévoilé, I. Gutman, un responsable du Yad Vashem, (musée israélien de l’Holocauste) écrit : « Il n’est pas important que Fragments soit un faux.... Sa douleur est authentique », le doute ne peut plus subsister. Fragments, d’abord, est le récit d’un enfant qui ne souvient que par bribes, comme l’indique le titre. En cela, dès le départ, il permet de justifier le travail de mémoire à une échelle encore plus importante vis-à-vis de l’Holocauste. La nature même de Fragments met en avant une manière d’évoquer le génocide. Il ne faut pas évoquer cet événement n’importe comment : l’émotion oui, la froide analyse, non. É. Wiesel n’écrit-il pas dans Un juif aujourd’hui  : « Je ne suggère nullement qu’il ne faille pas étudier le fait concentrationnaire... Mais qu’on l’aborde avec crainte et tremblement. » Même D.J. Goldhagen, dans une œuvre censée être historique, Les bourreaux volontaires d’Hitler, nous dit « éviter une froide description clinique » car « il nous faut former en nous-mêmes toutes les abominables images ». Faire œuvre d’historien semble ici contraire au respect d’un événement qui devient tout simplement sacré. On voit apparaître une vision de la destruction des juifs d’Europe très particulière, qui est au centre de la transmission de la mémoire dans les mondes juifs contemporains. Cette vision qui prédomine n’est évidemment pas la seule. Des historiens juifs de première importance sont devenus spécialistes de la période en pratiquant une véritable étude historique. Le plus célèbre est de toute évidence R. Hilberg, qui a publié La destruction des juifs d’Europe. Avec lui, l’événement prend sens, perdant son caractère émotif pour prendre un caractère explicatif. Mais cette vision historique n’a que peu d’échos dans l’opinion publique juive, et encore moins dans les instances dirigeantes juives.

Les deuxièmes destinataires sont bien évidemment le reste des habitants de la planète. Le phénomène de commémoration est encore plus tardif que dans les mondes juifs. Mais la conscience du phénomène émerge dans les années 1970 pour prendre véritablement son essor dans la décennie suivante. Le message délivré au monde est bien résumé par une expression : « Plus jamais ça ». Les survivants et une partie des relais juifs de cette mémoire veulent en effet empêcher le phénomène de se reproduire. L’emblème de cette lutte est encore une fois É. Wiesel, prix Nobel de la paix en 1986, et fervent partisan d’une intervention en Yougoslavie contre les massacres ethniques. Ce message est repris dans énormément d’ouvrages ou de commémorations au sujet de la destruction des juifs d’Europe. Il s’agit d’un message de paix des plus louables. Ainsi É. Wiesel proclame, lors de la remise de son prix Nobel en 1986 : « J’ai juré de ne jamais me taire lorsque des êtres humains sont persécutés ou humiliés. » Mais pourquoi un tel message ? L’aspect humanitaire, s’il est très important, ne saurait constituer l’unique explication de ce phénomène. É. Wiesel a beau proclamer dans Un juif aujourd’hui que « sa mission (celle du juif) n’a jamais été de judaïser le monde mais de l’humaniser », les instances du judaïsme américain et israélien développent ce message en partie aussi pour se protéger de toute nouvelle tentative de destruction. La thèse centrale est qu’en vivant dans un monde sans discrimination, les juifs ne pourront pas la connaître. L’action de l’American Jewish Congress depuis 1945, avec sa Commission du droit et de l’action sociale aux États-Unis et dans le monde, est significative.

Les objectifs politiques. Le passé est toujours au service de la légitimation d’actions présentes. Les mondes juifs contemporains n’échappent pas à ce phénomène. Le sujet est brûlant à cause encore une fois de l’émotivité qui touche ce passé. Pour autant, cette utilisation fait directement partie des stratégies de transmission de la mémoire. La destruction des juifs d’Europe est instrumentalisée à des fins politiques. Une analyse très rapide de la politique de l’État d’Israël rend évident ce fait. Le fait de s’opposer à l’État d’Israël est considéré comme une nouvelle manifestation de la haine séculaire contre les juifs. L’opposition à Israël est un acte d’antisémitisme, acte qui par sa nature même est insupportable puisqu’il a conduit à l’Holocauste. Et c’est en revenant même à la mise en place de la célébration aux États-Unis que l’on comprend le cercle "Juifs-Israël-Holocauste". Pourquoi le mémorial dédié à l’Holocauste (United States Holocauste Mémorial) dans la capitale des États-Unis ne concerne-t-il pratiquement que les juifs ? É. Wiesel a été consulté sur ce problème pour l’élaboration du musée. Sa réponse est simple : « Comme toujours, ils ont commencé par les Juifs, et comme toujours ils ne s’en sont pas tenus aux seuls Juifs. » Le problème ici est bien sûr que les nazis n’ont pas commencé par les juifs mais par les malades mentaux. Mais outre cette première contre-vérité historique, c’est l’exclusion des Tziganes qui pose problème. Le directeur de l’US Holocaust Memorial Council, S. Siegel, pense la chose comme une « loufoquerie ». Mais la mort d’un demi-million de personnes peut difficilement être désignée par ce terme. Les raisons de ce choix s’expliquent très clairement. Si les juifs ne sont plus les seules « vraies » victimes de l’Holocauste, alors ils perdent le capital moral qui permet de justifier la politique israélienne. Le président du musée de Washigton M. Lerman dit que ce musée entre en opposition avec Israël, et que c’est inconcevable.

La vérité historique dans tout ce processus de sauvegarde de la mémoire ne compte guère. Mais il n’est pas question de juger cette déformation de leur passé par les élites juives ; la mémoire, tant qu’elle demeure le fondement d’une légitimité, ne peut pas être véritablement historique. La destruction des juifs d’Europe est donc dans sa transmission un événement fondateur de la communauté juive actuelle. Par son utilisation, elle devient une arme face à une société mondiale qui a si longtemps été hostile aux juifs. Le danger d’une pareille construction ne doit pourtant surtout pas être sous-estimé. Toute attitude d’un antisémitisme « modéré » est devenue intolérable. La destruction des juifs d’Europe et la transmission de cet événement rendent l’antisémitisme insupportable. Les options pour les juifs ont tendance à se résumer à une bipolarisation extrême. La mémoire devient ici une arme à double tranchant.


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60 réactions à cet article    


  • RAMSAY (---.---.143.226) 15 mai 2006 17:19

    Article courageux, surtout dans les derniers paragraphes.

    Les démarches mémorielles, même si elles touchent plus douloureusement certaines communautés ou certains groupes, devraient toujours être menées sans négliger l’universalité du message implicite qu’elles contiennent et qui, bien souvent peut être résumé à « Plus jamais ça ».

    Le négliger ouvre la porte aux querelles sans fin, à la stérile concurrence des victimes et à la répétition, avec parfois les mêmes acteurs dans des rôles inversés d’actes que l’on souhaiterait ne plus jamais voir perpétrer.

    Günther Grass, dans son roman « En crabe » en a donné un exemple édifiant et qui devrait nous interroger.

    René Char a écrit un jour : « L’acte reste vierge, même répété. »

    RAMSAY


    • RAMSAY (---.---.143.226) 15 mai 2006 17:49

      Bravo pour le courage de cet article et particulièrement dans les derniers paragraphes.

      Il est important de ne jamais négliger le caractère d’universalité de toute démarche mémorielle et que celles ci ne deviennent pas la propriété exclusives de groupes qui, en les instrumentalisant, ouvriraient la porte à l’absurde et stérile « concurrence des victimes ».

      Günther Grass, dans son roman « En crabe » a brillamment illustré ce phénomène. Faute de vigilance sur ces questions, nous resterons condamnés à répeter les erreurs du passé, donnant ainsi raison à René Char :

      « L’acte, même répété, reste vierge.. »

      RAMSAY


      • gabriel maurisson 15 mai 2006 19:15

        En effet c’est bien le danger des pratiques mémorielles de s’enfermer dans une voie unique. Cependant il est évident que l’utilisation même de la mémoire comme arme politique impose cette interprétation unique


        • tartator (---.---.109.206) 15 mai 2006 19:53

          La transmission de la mémoie est essentielle pour les générations futures, encore faut-il qu’elle soit impartiale, universelle. La seconde guerre mondiale a été le terrain d’expression de la barbarie sous toutes ses formes. Le peuple Juif en a été l’une des victimes, mais l’humanité dans son ensemble a été touchée. A cet Holocauste, il faut rajouter celui de la nation Tzigane, des Resistants de tous bords, de toutes nationalités, des homosexuels, des trizomiques, l’exil et l’exploitation des peuples envahis, l’enrôlement de force dans la Wehrmacht des territoires annexés (Alsace - Moselle....), la mise en esclavage et en exploitation de nations entières. Mon grand-père paternel(ancien combattant gazé à Verdun, Médaillé Militaire, Mosellan de naissance), a été exilé de force en Prusse Orientale avec toute sa famille, un de mes oncles ayant refusé de se soumettre au STO est entré en Resistance, son frère cadet, a, en représailles, été arrêté et enrolé de force pour finir prisonnier de guerre à Monte Cassino. Le reste de la famille a été embarqué un matin par la Gestapo et envoyé en exil dans un « camp de colonisation » quelque part dans la région de Gdanz...Quant à ma grand-mère maternelle, elle aussi native de Moselle, a fini expulsée de chez elle avec ses parents, jetés sur les routes de l’exode, pour finir dans le Lot-et-Garonne...Tout le monde connait le martyr des Juifs, peu connaissent les autres victimes de cette épouvantable aventure...cette histoire familiale douloureuse, je l’ai transmise à mon tour à mes enfants, pour qu’ils n’ignorent pas les dangers de certaines idéologies qu’il faut continuer à combattre, surtout grace au travail de mémoire.


          • Zamenhof (---.---.201.95) 15 mai 2006 22:36

            C’est exact, la connaisance du génocide des tzigane est bien moindre que celle des juifs. Pourquoi ? serait-ce parce que les tziganes au contraire des juifs sont réellement différents ?... autre différence, après le génocide plus personne n’a osé rester anti-sémite ; par contre le racisme anti-tzigane est tout aussi fort maintenant qu’avant les atrocités ...

            Autre génocide et autre remarque : celui dont on parle encore le moins et qui pourtant fut le premier, le premier à HABITUER le régime à de telles pratiques (et à l’usage de gaz...) c’est celui des fous et des hadicapés de naissance... Or il y a là un problème moral profond, qu’on n’a guère creusé (sauf les penseurs chrétiens) et qur lequel notre époque est tout autant (si ce n’est plus) vulnérable que l’entre-deux guerre.


          • gabriel maurisson 15 mai 2006 21:04

            Je respecte tout à fait votre histoire personnelle mais je ne suis pas totalement d’accord avec vous. D’abord parce que la mémoire est par définition même partiale. Pratiquer l’impartialité revient à faire oeuvre d’histoire. Ensuite même si cela est impossible pour les personnes concernées par les évènements, il faut réussir à ne pas faire d’amalguame. Vous dites que l’on parle uniquement des juifs et que l’on oublie le reste. Je suis d’accord cependant il est impossible de considérer sur le même plan l’extermination des juifs et des tziganes avec les luttes contre les résistants. Les raisons et les méthodes employés ne sont en aucun cas comparable. Mettre ces évènements sur le même plan ce n’est pas rendre service à la compréhension du phénomène.


            • Daniel Milan (---.---.168.153) 15 mai 2006 21:28

              Une pensée à la mémoire du peuple Bosniaque que les Serbes ont tenté de génocider dans l’indifférence, si ce n’est avec la complicité de la communauté internationale


              • (---.---.123.107) 16 mai 2006 10:51

                saluons l’intervention américaine qui a ramené la paix en ex-yougoslavie !!!!! Merci les USA !


              • RAMSAY (---.---.202.160) 16 mai 2006 15:11

                DIGRESSION : « Intervention américaine en ex-Yougoslavie ».

                - L’intervention américaine, réalisée sous le couvert de l’OTAN, n’avait nullement pour objectif de ramener la paix dans cette partie du monde qui n’intéresse absolument pas (dans l’immédiat) Washington.

                - Son seul but était la survie de l’OTAN, institution qui avait été mise en place pour protéger l’Europe de la menace que constituait les pays adhérents au Pacte de Varsovie. Dès la disparition du bloc soviétique, l’OTAN perdait toute légitimité. Il importait donc à tout prix de lui en trouver une. Ce fut l’unique raison de cette intervention.

                - Pensez-vous de même que l’expédition de Somalie en 1991 avait pour but, comme CNN nous le martelait en boucle, de venir en aide aux population affamée de cette partie du monde ?

                RAMSAY


              • RAMSAY (---.---.202.160) 16 mai 2006 15:14

                DIGRESSION : « Intervention américaine en ex-Yougoslavie ».

                - L’intervention américaine, réalisée sous le couvert de l’OTAN, n’avait nullement pour objectif de ramener la paix dans cette partie du monde qui n’intéresse absolument pas (dans l’immédiat) Washington.

                - Son seul but était la survie de l’OTAN, institution qui avait été mise en place pour protéger l’Europe de la menace que constituait les pays adhérents au Pacte de Varsovie. Dès la disparition du bloc soviétique, l’OTAN perdait toute légitimité. Il importait donc à tout prix de lui en trouver une. Ce fut l’unique raison de cette intervention.

                - Pensez-vous de même que l’expédition de Somalie en 1991 avait pour but, comme CNN nous le martelait en boucle, de venir en aide aux population affamée de cette partie du monde ?

                RAMSAY


              • RAMSAY (---.---.202.160) 16 mai 2006 15:16

                DIGRESSION : « Intervention américaine en ex-Yougoslavie ».

                - L’intervention américaine, réalisée sous le couvert de l’OTAN, n’avait nullement pour objectif de ramener la paix dans cette partie du monde qui n’intéresse absolument pas (dans l’immédiat) Washington.

                - Son seul but était la survie de l’OTAN, institution qui avait été mise en place pour protéger l’Europe de la menace que constituait les pays adhérents au Pacte de Varsovie. Dès la disparition du bloc soviétique, l’OTAN perdait toute légitimité. Il importait donc à tout prix de lui en trouver une. Ce fut l’unique raison de cette intervention.

                - Pensez-vous de même que l’expédition de Somalie en 1991 avait pour but, comme CNN nous le martelait en boucle, de venir en aide aux population affamée de cette partie du monde ?

                RAMSAY


              • (---.---.123.107) 16 mai 2006 15:26

                Il n’empêche que l’intervention de l’OTAN a vite ramené la paix dans une région où il y avait la guerre depuis des années........ Mais peut-être celà te gêne de reconnaitre que les armées de l’otan ont ramené la paix en quelques mois... Là où les pacifistes, l’ONU etc.... ont été impuissants pendant des années ?


              • Zam (---.---.77.103) 16 mai 2006 22:14

                Le but de l’intervention américaine , comme l’oa montré la suite, et comme l’amontré par exemple Michel Collon, était l’istallation ’une sur-base militaire actuellement en construction. et l la maîtrise d’un couloir pour un futur gazoduc.

                Et bien sûr ils avaient interêt à la chute du dernier et seul pays de l’Est postcommuniste à avoir jusque là gardé ses services publics, ses coopératives, son intervention étatique sur l’économie....


              • Maximilien FRICHE (---.---.156.164) 15 mai 2006 22:10

                Sans rentrer dans une hiérarchisation des victimes, il est important de noter que le génocide des juifs montrent le côté entièrement satanique du système nazi. En effet, les juifs sont le peuple élu et les dons de Dieu ne se reprennent pas. Vouloir détruire ce peuple est donc l’élection inversée, une vengeance. Il s’agissait de faire comprendre que le choix de Dieu n’était rien. A n’en pas douter, l’humanité entière, élue en second, comme enfant adoptif de Dieu en christ, se serait engouffrée à la suite des juifs dans ce trou noir, anti-matière humaine qu’est le système nazi. Il ne faut jamais oublier que c’est le peuple juif qu’on a voulu détruire et pas un autre car c’est ainsi que l’on comprend mieux le contre projet (comme contraire d’un projet) du diable : la destruction de la création du divin. Tout génocide est inspiré par ce principe, dans le génocide des juifs, il dévoile la totalité de son ambition.


                • Daniel Milan (---.---.168.153) 15 mai 2006 22:30

                  Je ne discuterais pas à propos de la destruction des Juifs d’Europe, toutefois c’est un génocide parmi d’autres... Des peuples entiers ont été génocidés par les Russes aussi bien tsaristes que soviétiques, sans qu’on en parle, ni que l’on s’en émeuve.. Je pense, par exemple, aux Tchétchènes... Je pense aussi au peuple Palestinien génocidé depuis plus de 60 ans !... Ensuite, je trouve hallucinant que vous nous parliez d’élection divine... Vous ne pouvez savoir combien ce terme est méprisant à l’égard des autres !...


                • Gabriel maurisson (---.---.229.141) 16 mai 2006 10:15

                  Oui le génocide palestinien est évidemment une notion absurde, tout comme à la tchétchénie ou même si il s’agit d’une guerre horrible dans la manière ou elle est menée elle ne cherche pas à ma connaissance à exterminer un peuple. Citer le Rwanda et le Cambodge aurait été plus constructif. Même si tout ces génocides ont des particularités dans la manière et les raisons qui les explique. Penser le génocide recouvre des réalites multiples.


                • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 16 mai 2006 11:14

                  Le mot « génocide » ne doit pas être employé à tort et à travers. Que penser de Bouteflika lorsqu’il accuse la France ? Il n’a certes pas dit « génocide » tout court mais « génocide identitaire » d’abord, puis « violence génocidaire ».


                • Jojo2 (---.---.158.64) 16 mai 2006 11:55

                  « En effet, les juifs sont le peuple élu et les dons de Dieu ne se reprennent pas. »

                  Ca fait un peu arrogant et tête à claque...

                  On n’est pas forcé de croire à ces balivernes pour condamner l’holocauste. Le but des Nazis était d’éliminer ce qui n’était pas Aryen : Juifs, Tsiganes, Noirs...


                • Marsupilami (---.---.247.15) 16 mai 2006 16:42

                  Ouaf !

                  Merci pour ta réaction citoyenne et solidaire... qui sera peut-être (je n’ose pas dire probablement, pas encore...) censurée en même temps que la mienne. Dans ce post, je ne faisais que donner des chiffres objectifs en citant des sources objectives. Paf ! Censuré !

                  J’ai déjà été confronté au même type de censure sauvage en mettant un post sur Dieudonné où je donnais des références sourcées, des liens vers des sites traitant objectivement de ce genre de problème. Paf ! Censuré !

                  Alors que les islamistes et les gens d’extrême droite ne sont jamais censurés sur Agoravox. Je commence vraiment à me poser des questions.

                  Vous réagissez, Carlo Revelli ?

                  Houba houba grrr...


                • Gabriel maurisson (---.---.81.75) 16 mai 2006 17:03

                  Je suis en effet témoins de votre poste quant à dire pourquoi il a été supprimé je ne peux pas émettre d’hypothèse n’étant pas moi même modérateur...


                • Marsupilami (---.---.247.15) 16 mai 2006 17:21

                  @ « par marsupilami versus Le Grand Monsieur Carlos R. (IP:xxx.x3.115.129) le 16 mai 2006 à 16H30 »

                  Qu’est-ce que ça veut dire ton binz imbitable ?

                  J’ai cherché mes sources démographiques honnêtement. Je ne suis ni juif, ni sioniste, mais social-démocrate et agnostique ex-chrétien. Mes recherches ont démontré que les palestiniens étaient environ 1,800,000 en 1947 et aujourd’hui environ 9,300,00 en 2001, dont environ 3,500,000 dans les territoires palestiniens occupés, ce qui démontre que la population palestinienne a été multipliée par 5 depuis 1947, et que donc personne n’a le droit de parler de « génocide palestinien ».

                  J’ai eté censuré pour avoir mis en ligne ces chiffres objectifs sur Agoravox.

                  Quoi d’autre, robot ?

                  Houba houba grrr...


                • Marsupilami (---.---.247.15) 16 mai 2006 17:32

                  @ Gabriel Maurisson

                  Excuse-moi Gabriel, ton post est arrivé avant ma réponse à l’autre imbitable.

                  Tu peux confirmer que mon post auquel tu as répondu ne contenait rien d’autre qu’un rappel d’évaluations chiffrées et objectivement sourcées, avec liens crédibles afférents, de la population palestinienne de 1947 à 2001 ?

                  Merci de le faire pour régler (éventuellement) ces problèmes de censures brutales et unilatérales sur Agoravox.

                  Qu’en pensez-vous, Carlo Revelli ?

                  Houba houba !


                • Carlo Revelli Carlo Revelli 16 mai 2006 17:40

                  Tout contenu diffamatoire, injurieux, commercial, raciste est supprimé : on l’a toujours dit. C’est pas moi qui m’occupe de la modération et donc je sais pas pour quelle raison il a été supprimé votre commentaire.

                  Demandez à Daniel Milan le nombre de commentaires qui lui ont été supprimés. Ne vous en faites pas. Quand on supprime c’est car il y a des insultes 99 fois sur 100.

                  C’est quand même fou qu’on puisse pas s’exprimer sans s’insulter.

                  Je commence à en avoir un peu marre. En une semaine, il y a déjà 5 auteurs qui ont décidé d’arrêter leur collaboration avec AgoraVox à cause des insultes qu’ils se prenaient en direct. C’est si compliqué de contester un article en restant courtois et sans agresser ?

                  A ce rythme, on va être obligé de faire de la modération avant publication comme font la plupart des journaux. J’ai toujours détesté cette idée, mais je ne vois pas d’autres solutions possibles si ça change pas.


                • Marsupilami (---.---.247.15) 16 mai 2006 18:00

                  Mais Mr Revelli...

                  Le commentaire que j’ai envoyé sur la démographie palestinienne était purement factuel. Il donnait des chiffres dûment référencés, qui renvoyaient à des liens fiables. Ces chiffres parlaient tellement d’eux-mêmes que je n’avais fait aucun commentaire... sinon cette, en fin de commentaire, qui disait, avec un humour certes noir mais nullement irrespectueux, que « les juifs sont des génocidaires nuls ». Pourquoi ce commentaire rigoureux, basé sur des données démographiques aussi objectives que possible (je vous signale que je ne suis ni juif, ni sioniste, mais juste un agnostique post-chrétien social-démocrate comme un autre), pourquoi ce commentaire neutre, chiffré et objectif a-t-il été brutalement censuré - et par qui ? - dans ce fil de discussion ?

                  Vraiment, votre réponse ne me permet pas de le comprendre...


                • L'équipe AgoraVox Carlo Revelli 16 mai 2006 18:22

                  Je suis allé voir pourquoi il a été supprimé pour en avoir le coeur net. Il s’agit d’un abus signalé par un lecteur. En lisant le commentaire, je suppose qu’il faisait référence au qualificatif « nazislamiste chacal ».

                  Je suppose que c’est ça vu que vos autres messages qui reprennent les mêmes chiffres sont toujours là.

                  Maintenant, en dehors de toute polémique, est-ce qu’on pourrait continuer sur un ton plus calme à l’avenir ? Je pense que vos propos (je m’adresse pas uniquement à vous) auraient plus d’effet s’ils ne s’accompagnaient pas à chaque fois d’insultes ou de tentatives de ridiculiser un auteur ou un commentateur.

                  Tous les auteurs n’ont pas la carapace d’un Demian West et n’encaissent pas avec la même joie les attaques frontales smiley


                • Zamenhof (---.---.201.95) 15 mai 2006 22:28

                  La mémoire sur la destruction des juifs d’Europe et juste et nécessaire. Mais je trouve que ce qui manque encore trop est la mémoire sur le plus grand (et sans doute le plus atroce, relisez la « Brevissima Relacion » de Las Casas si vous avez le coeur bien accroché vous verrez !) génocide de tous les temps (des dixaines de millions de mort) : la destruction des indiens d’amérique espagnole au 16ème siècle (les 3/4 de la population, celle-ci ne retrouva - et encore ! pas partout, et le génocide a continué jusqu’à notre siècle au Brésil - son niveau d’avant Colomb que quatre siècles plus tard)


                  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 15 mai 2006 22:34

                    La « mémoire » sur la destruction des Juifs commence à devenir envahissante et pénible. Le dogme de la loi Gayssot suggère le mensonge d’une exagération quantitative des faits.

                    Il faut en revenir à l’histoire objective, sans privilège d’incontestabilité pour quiconque, à la « liberté pour l’histoire » réclamée par les historiens.


                  • Daniel Milan (---.---.168.153) 15 mai 2006 22:43

                    C’est bien la première fois que je partage votre point de vue, si bien dit. Je suis très agréablement surpris ! Mais je doute qu’il fasse plaisir à Marsu !!!


                  • Mouchrikwakafer (---.---.59.41) 16 mai 2006 13:22

                    @Courouve

                    Rien d’étonnant à ce qu’un néo-nazi partage ton point de vue.

                    Il n’y a hélas pas eu d’exagération.

                    La loi Gayssot n’est pas là pour fixer un nombre mais pour réprimer le négationnisme d’un génocide.

                    Elle est là pour le Milan haineux.


                  • Marsupilami (---.---.247.15) 16 mai 2006 16:21

                    Ouaf !

                    J’avais déjà fait la même réponse ce matin, et j’ai été censuré, alors que je n’avais pas dit autre chose que toi. Le webmaster d’Agoravox aurait-il la censure idéologiquement tendancieuse ?

                    Je commence à me poser des questions sur la neutralité d’Agoravox.

                    Monsieur Carlo Revelli, vous n’avez rien à dire ?

                    Grrrr...


                  • gabriel maurisson 15 mai 2006 22:46

                    « Il ne faut jamais oublier que c’est le peuple juif qu’on a voulu détruire et pas un autre »

                    ce qui conduit directement à nier le génocide tzigane...


                    • RAMSAY (---.---.37.245) 17 mai 2006 13:08

                      « Qu’à voulu détruire le nazisme ? »

                      L’idéologie nazie a ceci de particulier qu’elle dépasse la question du racisme pour se poser en héritière de l’eugénisme né en Europe au XIX° siècle.

                      Les nazis avaient défini un type humain idéal, sur des considération non seulement de race mais aussi de conformité à des critères physique. Dans ce cadre, un handicapé - même aryen - devait être éliminé.

                      La catégorie socio-professionnelle comptant le plus fort pourcentage de membres du parti étant la médecine, on comprend la facilité avec laquelle les pratiques d’euthanasie des malades mentaux, des handicapés physiques et même de certains grands blessés de retour du front ont été rendues possibles.

                      RAMSAY


                    • Le porc clandestin (---.---.6.246) 15 mai 2006 23:53

                      Je n’aurais pas cru que le nazislamiste Daniel Milan oserait aller jusqu’à polluer ce fil à la mémoire du génocide juif.

                      Mais il l’a fait quand même.

                      Cet ancien membre du mouvement néo-nazi FANE, fondateur d’un mouvement sur Julius Evola, admirateur inconditionnel du nazisme, islamiste et souteneur du terrorisme palestinien historiquement lié aux nazis est une insulte insupportable à la mémoire des victimes, de leurs familles et à toute l’humanité.


                      • Daniel Milan (---.---.168.153) 16 mai 2006 00:01

                        T’as pas trouvé de qualificatifs supplémentaires à rajouter, parce que ceux que tu donnes, ils sont un peu courts et surfaits !


                      • maïmonide (---.---.103.8) 16 mai 2006 15:40

                        Certains commentateurs ont évoqués Bouteflika et son emploi du mot génocide.

                        Sachez que de nombreuses personnes ne se sentent pas concernées par le génocide des juifs d’Europe tout simplement parce qu’elles n’auraient jamais pu commettre de tels actes, c’est typiquement occidental.

                        Veuillez aussi respecter la mémoire des autres génocides, vous qui êtes si prompt à donner des leçons, faites le travail de mémoire jusqu’au bout de sa logique.

                        Même s’il ne sont pas comparables, parlez aussi du génocide des Indiens d’Amériques (sud et nord), du Rwanda, de l’Algérie, de la traite négrière transatlantique, de l’Arménie, du Vietnam, des aborigènes d’Australie, etc..

                        Cette logique non discriminante nous fait tout de suite entrevoir qu’il n’y a pas eu un génocide, mais de nombreux génocides, et qu’ils sont dans leur majorité le fait d’Européens ou de peuples originaires de la vieille Europe.

                        Pour en revenir à la souffrance du peuple juif, pourquoi insister uniquement sur les méfaits des nazis lorsque quasiment tous les peuples Européens les ont massacrés et stigmatisés pendant mille ans.

                        J’oserais avancer une explication simple, c’est tout simplement pour manipuler les opinions et faire croire que tous les juifs ne sont qu’une seule et même volonté alors que dans ce peuple, plus que dans tout autre, règne une diversité de pensées et d’opinions extrêmement riche.


                        • Jojo2 (---.---.158.64) 16 mai 2006 16:33

                          A employer le mot génocide pour tout et n’importe quoi on en dénature le sens.

                          Par exemple, les Indiens d’Amérique ont péri en masse de maladies importées, en particulier la variole.

                          Etc...


                        • Gabriel maurisson (---.---.81.75) 16 mai 2006 17:04

                          Il ne faut pas tout confondre la discrimination et l’extermination ne sont pas deux pratiques comparable dans leurs effets bien sur mais aussi dans leurs justifications


                        • Hiram (---.---.186.86) 16 mai 2006 17:10

                          @Jojo2

                          « A employer le mot génocide pour tout et n’importe quoi on en dénature le sens. »

                          Tout à fait ; le mot génocide a une définition bien précise (ONU, 1948), sans cela a quoi servirait d’avoir un mot précis si on l’emlpoie pour n’importe quoi.

                          @maïmonide

                          Certains massacres sont reconnus comme génocides : les génocides juif, arménien, rwandais, cambodgien et quelques autres.

                          Mais dans votre liste vous citez des actes qui sont soit des massacres soit des cas de mortalité élevées pour d’utres causes que des meurtres mais en aucun cas des génocides :

                          "Même s’il ne sont pas comparables, parlez aussi du génocide des Indiens d’Amériques (sud et nord), du Rwanda, de l’Algérie, de la traite négrière transatlantique, de l’Arménie, du Vietnam, des aborigènes d’Australie, etc..

                          « Cette logique non discriminante nous fait tout de suite entrevoir qu’il n’y a pas eu un génocide, mais de nombreux génocides, et qu’ils sont dans leur majorité le fait d’Européens ou de peuples originaires de la vieille Europe. »

                          Pas d’accord : pensez donc aux génocides arménien (1,5 million de morts), assyrien (500 000 morts) et héllénique (2,5 millions de morts) par les turcs.

                          « Pour en revenir à la souffrance du peuple juif, pourquoi insister uniquement sur les méfaits des nazis lorsque quasiment tous les peuples Européens les ont massacrés et stigmatisés pendant mille ans. »

                          Oui mais ces massacres ne peuvent pas être qualifiés de génocide.


                        • Daniel Milan (---.---.168.27) 16 mai 2006 17:22

                          L’emploi du mot génocide serait-il un label réservé ? Les Serbes ont tenté de génocider les Bosniaques, Les Russes, les Tchétchènes (et pas seulement !), les Chinois, les Tibétains et les Ouïghours (et pas seulement) et Israël génocide les Palestiniens depuis plus de 60 ans... C’est la réalité, même si elle dérange certains ! La liste des génocides est très longue !


                        • (---.---.160.169) 16 mai 2006 17:22

                          Rétablissons la vérité. Il n’y a pas eu de génocide des palestiniens, il y a même eu relativement peu de morts arabes ( et donc Palestiniens) durant les conflits israëlo-arabes depuis la création de l’Etat d’Israël que les Arabes n’ont pas voulu reconnaître.Parler de génocide Palestinien, est un détournement du langage. Je suis contre la censure, mais encore plus contre la censure à sens unique. Y en a marre qu’on laisse le milan déverser les torrents de haine contre les juifs qu’ il appelle lâchement « sionistes »....

                          PS : solidaire avec le Marsu...Houba !


                          • C Martel (---.---.114.127) 16 mai 2006 18:03

                            Exact.

                            Banaliser le mot génocide est une des techniques des négationnistes pour affaiblir et relativiser les vrais génocides.


                          • Le gaulois (---.---.186.86) 16 mai 2006 18:18

                            Dans l’ensemble bon article mais une remarque :

                            "Pourquoi le mémorial dédié à l’Holocauste (United States Holocauste Mémorial) dans la capitale des États-Unis ne concerne-t-il pratiquement que les juifs ?

                            Holocauste est un mot utilisé pour désigner le génocide juif et pas les autres.

                            Il est donc normal qu’un musée consacré au génocide juif ne contienne que ce qui le concerne.

                            A Erevan il y a un Musée conscré au génocide arménien, musée visité récemment par le Grand Rabbin d’Israel qui a fait un discours où il exprime sa compassion envers les martyrs arméniens.

                            « Si les juifs ne sont plus les seules « vraies » victimes de l’Holocauste, alors ils perdent le capital moral qui permet de justifier la politique israélienne. »

                            Volià une contre-vérité : Israel n’est pas fondé sur le génocide juif mais :

                            1. sur la restauration de leurs droits sur les terres qui leur appartenaient

                            2. L’ONU a décidé en 1947 la création d’Israel en raison des persécutions qu’ont subi les juifs au cours des siècles entre autres choses et pas uniquement sur le génocide commis par les nazis.

                            Les juifs s’associent souvent aux commémorations et manifestations concernant le génocide arménien ; il est donc faux de dire qu’ils considérent que le leur est le seul et unique et qu’ils ne veulent pas entendre parler des autres.


                          • Gabriel maurisson (---.---.81.75) 16 mai 2006 20:22

                            Je me suis peut être mal exprimé dans mon article mais il ne s’agit pas de dire que les élites juives nie les autres génocides ( quoi que quelques phrases de Wiesel sur le sujet sont assez suspectes) mais de dire que pour ce qui concerne le génocide pratiqué par les nazis ils sont les seuls victimes. D’ailleurs vous confrontez mes propos en disant à juste titre que le terme holocauste est réservé à la destruction des juifs d’Europe. En effet rien ne permet de le justifier. Je ne souhaite pas qu’un musée sur l’holocauste parle des arméniens puisque c’est hors sujet par contre les tziganes le sont nettement moins il me semble


                          • Le gaulois (---.---.251.24) 16 mai 2006 21:00

                            @Gabriel maurisson

                            « D’ailleurs vous confrontez mes propos en disant à juste titre que le terme holocauste est réservé à la destruction des juifs d’Europe. En effet rien ne permet de le justifier. »

                            Mais ce sont eux qui ont qualifié le génocide juif d’Holocauste.

                            Personnellement, je pense qu’ils n’auraient pas du donner ce nom là car holocauste est un mot de la Bible désignant un sacrifice or le génocide n’est en rien un sacrifice ; dire « génocide » me parait suffisant.

                            « Je ne souhaite pas qu’un musée sur l’holocauste parle des arméniens puisque c’est hors sujet par contre les tziganes le sont nettement moins il me semble »

                            A ce moment là il me semble qu’il faudrait l’appeler « Musée des crimes nazis » ou quelque chose comme ça si on voulait y réunir à la fois les horreurs commises contre les juifs et les tziganes.


                          • Gabriel maurisson (---.---.81.75) 16 mai 2006 21:13

                            Oui mais l’enjeu est bien là. Par le mot holocauste (que je n’emploi d’aiileurs quasiment pas dans mon article au vu du sens idéologique qu’il prend), la mémoire du génocide se résume simplement aux juifs. Le terme est donc spécifiquement utilisé pour justifier cette « mémoire sélective ».


                          • (---.---.160.169) 16 mai 2006 17:31

                            Marsu,

                            Je suis moi-même régulièrement censuré quand je rappelle que les émirats du golfe ne sont pas richissimes, qu’il s’agit de micro états dont le PIB est généralement inférieur à celui du Luxembourg et dont le revenu annuel par tête d’habitant est deux fois et demi inférieur à celui des habitatnts du Luxembourg.

                            Dans le même registre, certains ont horreur de m’entendre dire que le PIB de l’Arabie Saoudite est environ équivalent à celui de la .....Belgique et que le revenu annuel d’un Saoudien est plus de deux fois inférieur à celui d’un Belge.

                            Il semble que ce sont là des vérités qui ne sont pas bonnes à dire car elles s’opposent aux phantasmes islamiques...


                            • Marsupilami (---.---.247.15) 16 mai 2006 17:36

                              @ BF

                              Ouaf !

                              Il est normal que les libre-penseurs se fassent censurer par les consensus dominants. Sans quoi, on ne serait plus libre-penseurs et on se ferait chier, tu crois pas ?

                              Houba houba !


                            • C Martel (---.---.114.127) 16 mai 2006 18:00

                              @ X...

                              « Dans le même registre, certains ont horreur de m’entendre dire que le PIB de l’Arabie Saoudite est environ équivalent à celui de la .....Belgique et que le revenu annuel d’un Saoudien est plus de deux fois inférieur à celui d’un Belge. »

                              Comparer les PIB et les revenus moyens des habitants n’a pas de sens dans ce cas, il faudrait comparer les bénéfices nets des émirs du pétrole avec les bénéfices des pays occidentaux (pour la France aucun puisqu’elle est en déficit).

                              Les sommes dont disposent ces émirs sont colossales et il les utilisent pour leur propagande et l’expansion islamique au lieu d’investir et d’améliorer le niveau de vie de leurs populations.


                            • (---.---.160.169) 16 mai 2006 19:51

                              L’objectif d’un pays n’est pas de faire du bénef...Le problème avec les monarchies pétrolières c’est qu’elles confondent la trésorerie de leur pays avec la leur. Il faut dire qu’ils sont rois ou émirs de droit divin, c’est tout dire....


                            • (---.---.160.169) 16 mai 2006 20:00

                              C’est curieux (?), moi aussi je ne suis pas favorable à la loi Gayssot, car je pense que ce n’est pas au législateur qu’il appartient de définir l’histoire, mais devant les insultes du milan nazi, je m’interroge ?????


                            • (---.---.160.169) 16 mai 2006 17:39

                              Houba, houba, hop et grrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !


                              • Hiram (---.---.27.69) 16 mai 2006 17:54

                                @Marsupilami

                                Le chacal (au fond, c’est pas gentil pour les chacals) a mis sur le fil « Overdose identitaire » la phrase « Le permis de tuer est semble-t-il eun label d’Israël !! », qui relève de la loi Plaven.

                                Ici, plus haut : « Israël génocide les Palestiniens depuis plus de 60 ans... »

                                Là c’est à la fois Pleven et Gayssot.

                                Je crois qu’on peux toujours attendre pour qu’ils soient supprimés.


                              • Marsupilami (---.---.247.15) 16 mai 2006 18:10

                                Ouaf !

                                Tu ne crois pas si bien dire.

                                Dans mes posts sur ce fil de discussion qui ont été censurés cet après-midi, j’avais même écrit que j’étais contre la loi Gayssot, vu que j’estime que les faits et documents à propos de la Shoah (et du massacre des Tziganes, en passant), étaient suffisemment costauds pour se passer de cette loi, et qu’en outre je pensais que ce genre de problème revenait aux historiens, et non aux législateurs. Mais j’ajoutais aussi qu’en lisant les horreurs non-dites (parce que punies par la loi Gayssot) d’un Daniel-chacal Milan, j’avais viré de bord, considérant désormais qu’il faut d’évidence mettre une muselière aux pitbull nazislamistes (vais-je être à nouveau censuré ?)

                                Houba houba !


                              • Hiram (---.---.146.142) 16 mai 2006 18:45

                                @Marsupilami

                                « j’avais même écrit que j’étais contre la loi Gayssot, vu que j’estime que les faits et documents à propos de la Shoah (et du massacre des Tziganes, en passant), étaient suffisemment costauds pour se passer de cette loi, »

                                Sur cette loi, je suis hésitant ; lorqu’elle est passée j’étais contre pour les mêmes raisons que toi (aux USA, la liberté est totale sur ce sujet et pourtant les négationnistes ne progressent pas et les effectifs des néo-nazis se promenant en uniformes SA stagnent), mais les USA ne sont pas l’Europe et aujourd’hui je suis plutôt pour en raison de l’offensive négationniste menée à la fois par les arabes à coup de pétro-dollars et la Turquie négationniste (face à ces puissances, quelques historiens et les survivants ont du mal à faire le poids).

                                «  et qu’en outre je pensais que ce genre de problème revenait aux historiens, et non aux législateurs. »

                                Cela devrait être comme cela mais n’est-ce pas un peu dangereux car dire « Il faut maintenant laisser la parole aux historiens » (je cite Le Pen de mémoire) n’est-ce pas sous-entendre (ou insinuer dans le cas de Le Pen) que rien n’a été fait de sérieux jusqu’à présent (ce qui est faux, tout est parfaitement bien étayé et même s’il reste et restera toujours des points non éclaircis, il y en a de moins en moins : c’est là le rôle des historiens) ?

                                Je pense qu’ils s’agit de FAITS historiques donc devant entrer dans les manuels histoires.

                                Plus encore, je pense que cela relève de la JUSTICE et la justice a tranché à Nurenberg et aux procès d’Auschwitz et de Cracovie.

                                Et terminer, les propos du chacal puant - que les zoologistes me pardonnent - relèvent aussi de la Justice : on peut discuter avec des gens ignorants mais corrects, mais avec les autres la TRIQUE.


                              • Marsupilami (---.---.183.187) 16 mai 2006 19:05

                                Ouaf !

                                Je vais faire un bon geste : réhabiliter le chacal, cette authentique pauvre bête...

                                Houba houba !


                              • Daniel Milan (---.---.168.249) 17 mai 2006 11:02

                                Mr « Marsu », aurait été censuré, quel « drame », quelle « violation de la liberté d’expression ». Mr « Marsu », somme le Rédacteur en chef du site de s’expliquer !! « Comment, vous avez osé me censurer, moi, Marsu, le libre-penseur, alors que Daniel Chacal Milan, le nazislamiste ne l’a pas été » s’indigne Marsu. Je l’ai été, en effet à plusieurs reprises, comme l’a rappelé M.Revelli. Je ne vais pas discuter sur le bien-fondé ou pas de la censure dont j’ai été victime et n’en fait pas tout un plat. Je trouve que le Marsu-censeur, censuré (?) ne manque pas de piquant. Je remerque depuis que je regarde les forums de ce site que « Marsu », en particulier, passe son temps à ridiculiser, insulter, menacer (dans mon cas)les personnes qui s’y expriment, en tant que rédacteurs d’articles ou de commentateurs, parce qu’il ne partage pas leurs opinions. Je remarque aussi, que Marsu, n’a rien d’autre à opposer à ceux qu’il juge « indignes de s’exprimer » que des liens avec des sites notoirement racistes anti-Arabes et islamophobes. Personnellement, les insultes à mon égard m’indifférent, même si elles relèvent de la diffamation...Mais je m’élève contre le procédé consistant à noyer un forum par des affirmations mensongères assorties de menaces pour tenter de faire taire un adversaire. C’est vrai que ce que j’exprime dérange d’autant plus que je n’ai jamais été néo-nazi ni islamiste (même si je n’ai rien contre les islamistes).. Je suis un ancien anarchiste individualiste.. Mais je suis surtout un tiers-mondiste, un anticolonialiste, un antiraciste radical... Je m’exprime dans diverses revues depuis 40 ans... Je connais le poids des mots, les lois Gayssot, Pleven et autres... Je n’ai jamais été poursuivi, au nom de ces lois...Je sais ce qui peut être (encore) dit, et ce qui ne peut être dit... Et je voudrais dire à propos de la loi Gayssot que c’est la négation du génocide juif qui tombe sous le coup de cette loi et non le fait de rappeler qu’il y aussi d’autres génocides. Le génocide du peuple palestinien entre bien dans la catégorie des génocides, selon la définition donnée par M.Leskyne ! Je fais partie des bureaux d’associations dénonçant le génocide du peuple palestinien ! Le terme génocide n’est en aucun cas la propriété d’une communauté ! Je ne pense pas qu’un média citoyen doivent obéir aux injonctions d’un « courageux » anonyme, de surcroît calomniateur... M. Jean-Yves Camus et d’autres ne m’aiment pas et on les comprend... Leurs amis sont en cause ! A propos de la Loi Pleven qu’on m’oppose aussi en guise de menaces pour tenter de me faire taire, aucun de mes propos tombent sous le coup de cette loi, par contre, l’islamophobie et le racisme anti-arabe vomi par certains, à longueur de forums, devraient tomber normalement sous le coup de cette loi.


                                • Senatus populusque (Courouve) Courouve 18 mai 2006 20:56

                                  Ce 18 mai, l’Assemblée n’a pas voté la proposition de loi réprimant de 5 ans de prison la négation du génocide arménien.

                                  Or cette proposition était fondée sur le parallélisme avec la Shoah. Il faudrait donc soit étendre la répression à tous les génocides, soit supprimer la loi Gayssot.

                                  À défaut de ces mesures de justice, le privilège d’incontestabilité à la seule Shoah risque de conforter les arguments traditionnels de l’antisémitisme depuis le décret Crémieux de 1870, soit l’abus de droit au détriment des goys.


                                  • Yves (---.---.65.155) 22 mai 2006 01:55

                                    Bonsoir ,

                                    « Préserver la mémoire » ........... , très bien !!!

                                    - Alors , pourquoi passer sous silence cette vérité historique dont tout le gratin politico-médiatique se fout comme de l’an 40 ?
                                    http://www.monhebergement.fr/do/textes/PrescottBush.htm
                                    http://clamormagazine.org/issues/14/feature3.php

                                    - ou comme de l’an 2001 ?
                                    http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=CHO20030217&articleId=1519



                                    • Raul Duarte Gaspar (---.---.160.66) 31 août 2006 15:12

                                      Je vous rejoins tout à fait sur le devoir de mémoire à propos de cette partie vraiment peu glorieuse de notre histoire. Actuellement encore, je relis un texte de Habermas (Écrits politiques) dans lequel il explique comment certains auteurs historiens allemands (ex. E. Nolte) ont tenté de « minimiser » la portée de l’extermination des juifs à Auschwitz. Cependant, mais cela ne va pas forcément à l’encontre de ce que vous écrivez, il convient aussi de se demander aujourd’hui quels sont les groupes sociaux porteurs de cet antisémitisme et de les dénoncer tel quel. Il convient de rester attentif aux systèmes de croyance, de pensée actuels qui portent, en eux mêmes, le germe de la haine de l’Autre, quelqu’il soit ...

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