Ben Ouar y Villón

Monsieur, Votre engagement auprès de cette association vous honore, mais vous place mal en même temps pour réagir sereinement.

Pour moi comme pour de nombreuses personnes, l’information principale est que Clara est mère d’un enfant. Cela n’est guère étonnant car, sans connaître les conditions où cet enfant a vu le jour, l’on sait bien que les détentions longues finissent par recréer des liens affectifs particuliers entre les bourreaux et leurs otages qui, malgré la situation absurde où ils se trouvent, sont tous des êtres humains. Il n’est donc pas interdit de penser que ces 2 personnes ne sont peut-être pas concernées par leur statut tel que nous nous l’imaginons, la vie faisant son chemin bon an, mal an.

Clara n’a pas nécessairement été violée comme le sous-entend l’article et le premier commentaire. L’amour existe, même en temps de guerre, on l’a vu autrefois ici même. D’autres naissances auraient dû avoir lieu s’il s’agissait de viols... mais restons prudents.

De même Ingrid est-elle rellement détenue contre son gré ? Ou ne prépare-t-elle pas plutôt une action politique depuis sa prison ?Intelligente comme elle l’est, croyez-vous qu’elle laisse le temps passer comme ça, sans rien faire ? Je ne le crois pas. Mais, nous en saurons plus long le moment venu où elle sera libérée.

On peut émettre une critique au sujet d’une « artiste intermantionale »... ou pas ?

On est dans un pays libre ou pas ?

Vous êtes obligée de lire cet article ou pas ?

Combien Nana M. a-t-elle reçu de mauvaises critiques dans sa carrière ? Pas tellement, voire aucune, alors une seule critique dans la masse d’éloges qui couronnent sa carrière, qu’est-ce que ça pèse devant le paquet de fric que représente sa fortune ? Quant à l’artiste en question, elle s’en fiche complètement de ce que Brisefer pense d’elle, rassurez-vous sur ce point Mesdames et Messieurs.

Non, je veux bien déconner un peu, mais là, des rectifications s’imposent.

Dans mon billet, et pour avoir travaillé quelques années la technique du chant auprès de grands professionnels et au conservatoire, on ne peut pas dire, malgré toute l’admiration qu’on lui porte, et que je ne veux pas dicuter car il en va des goûts comme des couleurs, que Mme Mouskouri ait une grande voix.

Parlez-moi de la puissance d’une Kirsten Flagstad ou d’une Marylin Horne, parlez-moi du timbre de Jennifer Larmore ou de la technique vocale inouïe de Natalie Dessay, ou encore de la voix unique de Régine Crespin, reconnaissable entre toutes, mais, soyons sérieux deux minutes, pas Mouskouri, là on friserait le ridicule -et même au micro !

Cependant il ne tue pas me direz-vous.

La grève de la faim de M.C a cessé après 24 heures sur la promesse d’un directeur de l’Anpe de régulariser la situation de cet artiste de bonne foi.

Mais cela amène à une réflexion : pouvons-nous imaginer une proposition de modification de loi, pour que les intermittents (qui sont forcément dépendants de leur inscription à l’Anpe) soient inscrits de façon systématique et permanente.

Combien de cas d’artistes ou de techniciens radiés engorgent les officines ?

Il faut que LA RADIATION OU LA DESINSCRIPTION d’un intermittent DEVIENNE L’EXCEPTION. L’intermittent qui pour une raison personnelle déciderait de ne plus recourir à l’assurance chômage le signifierait pas courrier, expressement. Ce serait du temps et de l’energie gagnée pour tous, agents de l’état comme artistes et techniciens.

Vous pouvez aussi bien écrire à votre député en ce sens (et à M. ETIENNE PINTE en particulier) pour faire aboutir cette modification des us et coutumes d’une Anpe dont les artistes et techniciens, du reste, n’ont pas besoin en tant que telle.

Je pense que l’information valait le détour sur Agoravox, d’abord parce que dans un autre média il aurait fallu attendre que le gréviste de la faim soit aux portes du Père Lachaise pour avoir l’info ; et d’autre part, voir un soliste de de l’opéra entamer une grève de la faim est assez singulier pour l’anecdote.

Cela permet de faire un point sur la précarité ADMINISTRATIVE dans laquelle tous les professionnels du spectacle sont maintenus (et je dis « maintenus » à dessein car les solutions apportées par le Comité de suivi parlementaire et son rapporteur le Député UMP Etienne PINTE existent mais sont superbement ignorées, donc « maintenus »).

Il est vrai que cette précarité là est doublée d’une réelle précarité sociale et professionnelle par un bon tiers d’intermittents du spectacle (ou « professionnels » c’est la même chose n’en déplaise au medef, et c’est moins discriminatoire ; voir le rapport 2006 de l’observatoire de l’anpe site anpe.fr)

Cepndant l’artiste lyrique en question reste sur ses gardes, car il attend toujours que les promesses solennelles tenues aujourd’hui se concrétisent dans la semaine, qu’il rentre dans ses droits, rembourse la Banque de France, ses dettes, retrouve un domicile personnel, de façon à ne pas se retrouver fort dépourvu lorsque la bise sera venue.

Ah, ah la question du lobby...

On en revient toujours là. Ne pensez-vous pas qu’une personne désinteressée puisse intenter une action, qu’un groupe d’artistes puisse se mobiliser pour l’un des leurs, sans que celui-ci appartienne à un quelconque lobby, comme vous le laissez entendre. Vous appellerez ça « le lobby des artistes », alors oui, si c’est ça...