Une première observation : après des déclarations plutôt fracassantes, Google non seulement demeure toujours en Chine en se conformément strictement à la règlementation chinoise — en d’autres termes en maintenant cette censure si décriée — mais, par la voix de Sergey Brin, estime avoir de bonnes chances de pouvoir y rester en négociant pendant « un à deux ans » !
Deuxième observation : il semblerait que toute cette gesticulation concerne en réalité la mise-en-place prochaine de l’IPv6 (Internet Protocol Version 6) et la crainte américaine de rencontrer encore plus d’obstacles pour pouvoir accéder à l’internet chinois. N’oubliez pas que depuis 2006, la Chine a réformé son système de gestion des DNS qui ne passe plus par les serveurs de l’ICANN. Il en résulte que les internautes en Chine ne pourront pas accéder à des sites de type LDH (letters, digits, hyphen) sans autorisation gouvernementale préalable ; à l’inverse également, un site chinois — c’est-à-dire en « CN » — ne sera pas accessible de l’étranger sans l’agrément gouvernemental, google.cn compris !
Vous avez raison, l’enjeu dépasse de bien loin un soit-disant piratage informatique. N’oubliez pas, non plus que, la semaine précédant l’annonce par Google de son intention de ne plus s’auto-censurer, Hillary Clinton a reçu à diner Eric Schmidt le 7 janvier, en compagnie d’autres dirigeants de firms informatiques, afin de préparer son discours du 21 janvier contre le « nouveau mur [électronique] de Berlin » ! Tout porte à croire qu’il s’agit, de la part des États-Unis, d’une offensive concertée « publique-privée » contre la Chine, et pas seulement pour de simples raisons commerciales ! Toutes proportions gardées, il s’agit d’une nouvelle guerre froide contre la Chine, et pourquoi pas chaude par la suite ? Cela permettra alors de geler les avoirs chinois aux États-Unis, en particulier ces centaines de milliards de dollars en bons du Trésor détenus par le gouvernement chinois.
Que voulez-vous, quand on n’a plus d’argent il faut bien avoir des idées ! Les Américains ont du se souvenir de ce slogan français : « Nous n’avons pas de pétrole, mais nous avons des idées ».
(1) Votre titre comporte une erreur : c’est en réalité Google : ZERO, Censure : UN
(2) Il existe une propension fréquente, chez les Américains et leur factotum, à menacer ceux qui leur tiennent tête, de les ramener « à l’âge de pierre » ! Au Vietnam, cela s’est terminé par la pire des débacles — souvenez-vous des images de Saigon en 1975 !
(3) Le gouvernement chinois est soutenu à plus de 70 % par ses internautes selon un sondage effectué par Global Times.
(4) Que Google partes le plus tôt, avant d’en être chassé s’il ne se conforme aux lois en vigueur sur le territoire chinois ! (Ce n’est pas la France avec, dixit son illustre président du moment, M. Nicolas SARKOZY, la « racaille » des « zones de non-droit ».)
(5) Les chinois sont maîtres chez eux, souvenez-vous en.
À toutes fins utiles, le lien cité par amipb <http://www.clearwisdom.net/html/cate-213/> ; est un site produit par la secte du Falun Dafa. Je ne fais que constater ... rien de plus !!!