Jean-Charles Marchiani

Jean-Charles Marchiani est tout particulièrement célèbre pour sa lutte contre le terrorisme, et a ainsi joué un rôle clé dans la libération des otages français en Algérie, au Liban, ainsi qu’en Bosnie. Il a également été Préfet du département du Var, et député européen. Jean-Charles Marchiani est aujourd’hui officiellement à la retraite depuis septembre 2008.
Les études et le début de carrière de Jean-Charles Marchiani
Originaire de Bastia en Corse, Jean-Charles Marchiani étudie d’abord au Petit Séminaire d’Ajaccio, avant de rejoindre la Faculté de Droit de la ville d’Aix en Provence. Dès la fin de la guerre d’Algérie, il rejoint les services secrets français, et débute sa carrière en tant qu’officier de la DGSE. En 1970, il quitte le secteur public et est embauché en tant que responsable des relations syndicales au sein du groupe automobile Peugeot. Deux ans plus tard, Jean-Charles Marchiani rejoint la compagnie d’aviation Air France, au sein de laquelle il occupera plusieurs postes à haute responsabilité jusqu’en 1985, dont la direction de la filiale Servair, ou le secrétariat général du groupe Méridien.
La carrière politique de Jean-Charles Marchiani et son rôle dans la lutte anti-terrorisme
Sa rencontre avec Charles Pasqua au sein des milieux corses parisiens permet à Jean-Charles Marchiani de sortir de l’anonymat et de réellement débuter sa carrière politique. En premier lieu, il obtient un poste de conseiller pour le renseignement et la lutte anti-terroriste au sein du cabinet de Charles Pasqua, qui est alors Ministre de l’Intérieur. C’est cette fonction qui permet à Jean-Charles Marchiani de représenter le gouvernement français lors des négociations pour la libération des otages français du Liban en Mai 1988. Il devient ensuite Auditeur à l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale, puis repasse quelques années dans le privé, de 1988 à 1993, au sein de la direction du groupe Thomson, durant le changement de gouvernement.
Le retour de Charles Pasqua à Matignon en 1993 permet à Jean-Charles Marchiani de retrouver son poste, et de jouer le rôle de négociateur principal dans la libération des pilotes français de Bosnie, à la demande de Jacques Chirac. Son action couronnée de succès lui vaut la légion d’honneur décernée par Jacques Chirac, ainsi que des félicitations en provenance du secrétaire général de l’ONU.
La tentation de la politique
Suite à cette opération réussie, Jean-Charles Marchiani est nommé préfet du Var en 1995, puis secrétaire général de la zone de défense de Paris, avant de devenir député européen de 1999 à 2004. Durant son mandat, le député s’implique au sein de nombreuses commissions : celle des Droits de l’Homme, des Affaires Etrangères, des relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb arabe, de la sécurité commune et de la politique de défense, ou encore au sein de la Commission temporaire sur le système d’interception Echelon. Enfin, Jean-Charles Marchiani est également impliqué secrètement dans les négociations pour la libération des moins de Tibhirine en Mars 1996…