Prose militante ?? Je ne crois pas, je vous laisser juger... « Son côté bling bling mis en avant et critiqué à juste titre ne sera pas la raison essentielle de la défaite de Nicolas Sarkozy en mai 2012. »...« Plus que les graves et tristes erreurs commises au début de son mandat ( soirée au Fouquet’s, yacht de Bolloré, affichage de sa vie privée tumultueuse… ), le travail des communicants visant à retourner l’opinion publique en sa faveur sera dévastateur pour l’actuel chef de l’Etat. »
Oui, bon bilan économique compte tenu de la conjoncture internationale. La France n’a pas été déclassée par les agences de notation contrairement à plusieurs partenaires européens. Extrait de ce papier du point : Autre promesse partiellement tenue : la lutte contre le chômage. Après quatre ans de présidence, la France, sur le plan de l’emploi, ne va guère mieux que celle qu’il a trouvée à son arrivée au pouvoir. Alors qu’il promettait en cinq ans un chômage à moins de 5%, le taux de sans-emploi dépasse aujourd’hui encore les 9%. Alors Nicolas Sarkozy tient à se justifier : s’il n’a pas pu aller aussi loin qu’il l’aurait voulu, notamment sur le pouvoir d’achat et le chômage, c’est de la faute de la crise financière mondiale.
Sur le chantier des retraites, le chef de l’Etat a gagné son pari. Malgré les deux millions de Français dans la rue, Nicolas Sarkozy non sans mal a fait passer sa réforme sur les retraites. Il tient bon sur le cœur de la réforme, le relèvement, de 60 à 62 ans, de l’âge légal du départ à la retraite. Mais il accepte des aménagements sur le dispositif des carrières longues et la pénibilité du travail. Une réforme adoptée fin 2010 dans la douleur qui fait dégringoler sa cote de popularité.
Un article proposé à la rédaction. Voici une pré-visualisation. Bonne soirée. Toute critique est bonne à prendre.
2012 : l’au revoir de Nicolas Sarkozy
Pourquoi Nicolas Sarkozy va-t-il perdre la présidentielle malgré un bon bilan économique et des réformes courageuses ? Valéry Giscard d’Estaing et Nicolas Sarkozy, destins communs ? Politique presque fiction…
Son côté bling bling mis en avant et critiqué à juste titre ne sera pas la raison essentielle de la défaite de Nicolas Sarkozy en mai 2012.
31 années seront passées depuis l’élection de François Mitterrand. Plus qu’une victoire historique, l’avènement au pouvoir d’un socialiste fut perçu comme une revanche d’une classe sociale sur une autre.
Valéry Giscard d’Estaing partage nombre de points communs avec Nicolas Sarkozy, les deux hommes en auront un supplémentaire en 2012.
Tous les deux sont ou ont été les présidents les plus réformateurs de la Vème république :
Quelques une des réformes de VGE ( source wikipédia ) :
-Plan de lutte contre l’inflation, majoration de l’impôt sur les sociétés et les gros contribuables…
-Vote de la loi fixant la majorité civile à 18 ans.
-Création de l’ECU, l’unité de compte européennes-Premières élections au suffrage universel au Parlement
Malgré cela, Valéry Giscard d’Estaing a dû laisser son fauteuil à François Mitterrand après une campagne socialiste truffée de promesses. La parole au fils, Louis… :
VGE, tout comme Nicolas Sarkozy ont chacun été confrontés à de graves crises économiques, choc pétrolier pour l’un, crise financière pour l’autre. Des crises dont la gestion a été saluée par les économistes.
Les 2 présidents partageaient le même objectif : moderniser et libéraliser la France.Mission accomplie pour VGE, mission en cours pour l’actuel président.
Autre point commun : la trahison de Jacques Chirac appelant implicitement à voter François Mitterrand en 1981 et explicitement avec « humour corrézien » contre Nicolas Sarkozy en 2012.
Une communication à effet boomerang
Valréry Giscard d’Estaing a par ailleurs été le pionnier de la communication version « je prend le peuple pour un mollusque » avec notamment ses dîners avec les éboueurs. L’affaire des diamants, sans cesse rappelée, n’aura pas été un élément essentiel de sa défaite.
Nicolas Sarkozy tente dans le même esprit aujourd’hui d’effacer son image bling bling.
Plus que les graves et tristes erreurs commises au début de son mandat ( soirée au Fouquet’s, yacht de Bolloré, affichage de sa vie privée tumultueuse… ), le travail des communicants visant à retourner l’opinion publique en sa faveur sera dévastateur pour l’actuel chef de l’Etat.
« Le président des riches » n’assumera plus une politique visant à refuser la stigmatisation des plus aisés.
« Le président de l’ordre » évitera tout proposet toute action « autoritaire » craignant de choquer les plus centristes de ses électeurs. Parallèlement, certains de ses proches, à l’aide de déclarations pseudo stigmatisantes, se chargeront de récupérer certaines voix promises à Marine Le Pen.
L’ au revoir de Nicolas Sarkozy
La majorité des français, je le crois, estime que le champ d’action d’un chef de l’Etat est fortement minorée par l’influence de l’union européenne.
La majorité des français, je le crois, estime que la politique menée par une personnalité issue de l’UMP ou du PS ne sera pas fondamentalement différente limitant ainsi à ses yeux les risques d’une débacle économique.
La majorité des français, je le crois, s’est sentie flouée par l’action du chef de l’Etat et estime à tort que la plupart de ses engagements n’a pas été tenue.
Probablement élue candidate en octobre prochain, la première secrétaire du Parti Socialiste a de manière habile menacée ceux qui oseront instrumentaliser ses failles supposées.
Comme en 1981, une victoire de Martine Aubry sera perçue comme une revanche d’une classe sociale sur une autre.
Comme Valéry Giscard d’Estaing en 1981, Nicolas Sarkozy tournera le dos aux français et son « au revoir » sonnera comme un « bon courage » avec comme seul espoir pour la France « la providence ».