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  • verbre verbre 23 septembre 2009 18:10

    @Frederic Lyon
    "Nos malades trouvent un exutoire, en s’emparant de sujets que l’on qualifiera de « politiques », des sujets qu’ils ont trouvé en regardant le journal télévisé qu’ils accusent de mentir,...« 

    Pauvre tarte, les »malades" sont les plus nombreux à ne plus regarder les journaux télévisés depuis fort longtemps.
    Affligeant ton commentaire.



  • verbre verbre 23 septembre 2009 11:21

    Moi je dirais simplement que de moins en moins d’êtres sont naïfs. Ce n’est pas voir des complots que de s’apercevoir qu’on nous ment (par omission, par bêtise, par intérêt, ou pour tout autre raison).

    Nous revendiquons la lumière, dans un monde devenu opaque et sombre (imbécile).


  • verbre verbre 23 septembre 2009 10:58

    En espérant que tous nos Atchoum ! éliminent tous ces crétins au pouvoir.





  • verbre verbre 21 septembre 2009 20:26

    Sri Aurobindo, SAVITRI Livre II Chant 14

    Mais sa quête se vit justifiée par une réponse inattendue. Sur un arrière plan lointain, vibrant d’Espace Mental, l’on pouvait distinguer le halo d’une ouverture, l’entrée lumineuse d’une galerie ; on aurait dit une porte dérobée d’où émanait un sentiment de joie, une retraite discrète, une mystérieuse échappatoire. Loin de ce monde de surface décevant, cela semblait s’enfuir dans le sein de l’inconnu, comme un puits, un tunnel dans les profondeurs de Dieu. Cela plongeait comme un sillon mystique d’espoir à travers maintes couches informes et muettes du moi, pour atteindre les derniers tréfonds du coeur du monde, et de ce coeur montait un appel silencieux qui plaidait avec quelque Mental tranquille et impénétrable, exprimant un désir passionné, insatisfait.
    Du fond de quelque abîme caché mais intime, le désignant tel un doigt de mystère qui lui ferait signe dans un air cristallin, comme un message venu de l’âme profonde du monde, ou une invitation de la part d’une joie timide qui déborderait d’une coupe de félicité volatile, scintillait là tout en s’introduisant dans le Mental, une extase de lumière muette et palpitante, la passion et la délicatesse d’un feu rosé.

    Comme quelqu’un qui se sent attiré vers un refuge spirituel oublié et soudain perçoit la proximité d’un amour qui attend, par un passage tamisé et vibrant qui l’isolait des tentations du jour et de la nuit, il voyageait guidé par un chant mystérieux : dans un singulier murmure aux nuances multiples, cela parcourait tour à tour toutes les harmoniques, et demeurait cependant toujours pareil. Appel discret vers des délices imprévisibles, voix suppliante de quelqu’un connu de toujours, ardemment aimé, mais sur lequel le mental oublieux est incapable de mettre un nom, cela remettait un coeur indolent sur la voie juste de la béatitude. Ce chant immortel ravissait l’oreille enchantée.

    Et puis, abaissant la garde de son mystère impérieux, cela s’estompait dans un murmure virevoltant autour de l’âme. Cela ressemblait aux plaintes d’une flûte solitaire errante au long des rivages de la mémoire, et inondait les yeux de larmes de joie longtemps attendue. Comme la note unique, stridente et ardente d’une cigale, cela imprimait sa mélodie aiguë sur le silence de la nuit sans lune et frappait sur le nerf d’un sommeil mystique le rythme de la note insistante, magique du réveil. Des rires argentés, cristallins comme ces bracelets de grelots aux chevilles, égayaient les routes du coeur solitaire ; leur danse apportait une consolation à la solitude éternelle : une ancienne douceur oubliée venait, accompagnée de sanglots. Ou bien, se laissant entendre d’un lointain territoire d’harmonie, cela ressemblait tour à tour au cliquetis rythmé d’une longue caravane, ou à l’hymne d’une vaste forêt, l’appel solennel d’un gong de temple, le bourdonnement d’abeilles ivres de miel sur des îles ensoleillées troublant la somnolence de midi, zélées dans leur extase, ou encore à la litanie lointaine d’une marée de pèlerins. Des effluves d’encens flottaient dans l’air vibrant, un bonheur mystique tremblait dans la poitrine comme si le Bien-Aimé invisible s’était manifesté, arborant soudain son visage charmant, et que des mains joyeuses allaient pouvoir s’emparer de ses pieds fugitifs et que le monde allait se trouver transformé par la beauté d’un sourire.

    Il parvint en un royaume immatériel et merveilleux, refuge d’une passion anonyme et muette ; ayant compris qu’à chaque sommet répondait un gouffre, il avait trouvé une alcôve qui pouvait capturer tous les mondes, un point qui était le noeud conscient de l’Espace, une heure éternelle dans le coeur du Temps. L’Ame silencieuse du monde entier se trouvait là : un Etre était vivant, une Présence, un Pouvoir, une Personne unique qui était à la fois et elle-même et le tout, et chérissait les pulsions suaves et dangereuses de la Nature, les transfigurant en tempos divins et purs. Cela était capable d’aimer sans besoin d’amour en retour, d’affronter et de tourner le pire en le meilleur, cela guérissait les amères cruautés de la Terre, transformant toute expérience en félicité ; intervenant sur les pitoyables sentiers de la naissance cela balançait le berceau de l’Enfant cosmique et calmait tous les pleurs avec sa caresse de joie ; cela menait les choses maléfiques vers leur bien secret, cela tournait le mensonge ignoble en vérité joyeuse ; son vrai pouvoir était de révéler le divin.

    (………)

    Là, se trouvait la chambre où se façonnent les mondes. Un intermède était permis entre un acte et le suivant, entre une naissance et une autre, entre un rêve éveillé et le suivant, une pause qui infusait une vigueur nouvelle pour exister et réaliser. Au-delà se trouvaient des régions de joie et de paix, des lieux muets de naissance pour la lumière et l’espoir et l’amour, et des berceaux de félicité céleste et de relaxation.

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