Zogarok

C’est moins désastreux que ça ne l’a été. Pour le report de 2pts de Marine Le Pen vers Sarkozy, j’ai quelques doutes ; pour le double 33% en cas d’absence de la candidate FN, je n’y crois pas une seconde, pas dans les conditions et avec les programmes ou les postures actuels en tout cas. Quand à la comparaison : combien de temps séparent cette dernière vague d’enquête de la précédente, pour LH2 ? 4points en deux semaine, donc par rapport à avant le grand déballage du Bourget, ou par rapport à la veille ?

Néanmoins pour Sarkozy, je commence à passer du côté des astrologues ; pas aussi téméraires qu’eux, je dirais plutôt qu’une réélection est possible. Disons qu’il y a 35-40% de chances maintenant ; il y a un mois, j’aurais dit 15-20.

Hollande « vindicatif », avec une vue à « court terme », c’est difficilement contestable, j’imagine qu’on s’en rend compte aux quatre coins du globe. 

Si c’est parce que je relève que le conflit « couillu » n’est pas le plus efficace (sauf face caméra sans doute) que je me coltine un « -4 », il y a un petit souci. Ce n’est pas en jouant les gros bras derrière votre écran que vous allez convaincre qui que se soit. 

On ne peut nier cependant que le candidat Hollande a pris une certaine ampleur lors du discours du Bourget avec la désignation d’un ennemi abstrait mais évocateur. Cela montre surtout que Hollande a pris conscience, même s’il ne l’accepte pas forcément, de l’endroit du débat. De là à être crédible ou même cohérent, il y a un monde. D’un point de vue cosmétique, c’est un beau coup.

En même temps si chacun se met à saborder un adversaire ou une personnalité politique qu’il n’aime pas, ça tient plus du cirque que du débat. Imaginons que des personnages publics viennent à des meetings dénigrer les personnalités « stars » du mouvement.. la logique c’est de se faire martyr, de venir se donner à un public en récoltant ses sifflets après lui avoir craché à la gueule (directement ou pas).

Je ne sais pas si Tapie a eu « des couilles » lorsqu’il s’est invité chez Le Pen. Bien sûr, il faut avoir les « cojones » ; cela dit, on a vu plus casse-gueule comme prise de position enflammée. Néanmoins, face au public du FN des 80s et si on imagine le contexte « terre-à-terre », oui, au-delà des forces en présence, le procédé est assez « héroique ».