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Commentaire de Thierry136

sur Est-ce la fin de la recherche ?


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Thierry136 25 juin 2007 21:49

Dans cette histoire d’autonomie des universités, il est bon de rappeler qu’il y a énormément d’intérêts divergents et partisans. Cela fait des années que des réformes auraient dû être faites et comme aucun gouvernement n’a eu le courage politique de s’y attaquer, les positions de chaque belligérant se sont fossilisées à un point tel qu’il faudrait plutôt dynamiter le système que d’espérer pouvoir le réformer en douceur.

Dans cet article, on a l’intérêt partisan des chercheurs qui bénéficient de larges avantages à faire leur recherche au sein du CNRS aux dépens parfois de leur enseignement universitaire (pourquoi ne pas parler par ex. de la question des détachements où l’enseignant-chercheur part chercher avec son poste sous le bras et trouve, pour certains d’entre eux, le meilleur moyen de faire prolonger cette recherche alors que l’université doit le remplacer avec des non-titulaires pendant un temps indéfini ?). On comprend très bien pourquoi ils ne veulent pas se mettre sous la coupe d’une université qui risque de leur demander entre autre de se consacrer d’abord à leurs missions d’enseignant.

Mais ailleurs, on a les intérêts partisans des syndicats d’étudiants (qui n’ont pas grand chose à voir avec la défense des intérêts réels des étudiants) et encore ailleurs les intérêts partisans des enseignants (la liste de leurs avantages ne sera jamais publiée dans les journaux car le risque est trop grand de susciter une réaction hostile du public) et enfin les intérêts partisans des personnels administratifs qui ont au moins le mérite de profiter discrètement de leurs privilèges sans les crier sur les toits.

J’oubliais les intérêts partisans des présidents d’université qui sont les bénéficiaires heureux de cette réforme car elle leur donne plus de pouvoir. C’est d’ailleurs logique : face à une telle pétaudière, le gouvernement préfère laisser les présidents gérer tous ces intérêts divergents au niveau local.

Les grands oubliés dans l’affaire sont l’enseignement supérieur et la recherche. Mais à qui cela importe-t-il vraiment ?


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