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Commentaire de Tlön Uqbar

sur 1887-2007 : Une histoire très belle


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Tlön Uqbar 17 août 2007 11:43

Henri Masson a dit : « Ne pas savoir faire la distinction entre une langue nationale et une langue conçue pour jouer le rôle de langue internationale, c’est déjà édifiant sur le niveau d’argumentation... »

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Il va réellement falloir que je me mette à l’esperanto pour pouvoir communiquer avec vous, car j’avoue nager en pleine incompréhension.

Cela dit, permettez-moi juste un simple petit calcul arithmétique. Plusieurs intervenants ont dit pouvoir comprendre sans difficulté une conversation en esperanto au bout de trois semaines, grâce à la force de cette langue qui réside essentiellement dans sa facilité d’apprentissage.

Je serais plus modeste, et je dirais qu’il faudrait deux bons mois pour en arriver là.

L’esperanto fête ses 120 années, et grâce à sa facilité d’apprentissage (Deux mois, à la louche et bien pesée) et surtout parce qu’elle véhicule la pensée humaniste d’un langage universel pour une meilleure compréhension entre les êtres humains (Valeur à laquelle on ne peut qu’adhérer), on va partir du postulat que son créateur l’enseigne à une personne, puis que ces deux personnes le font avec deux autres, etc...

Notez que ce raisonnement prend en compte une hypothèse très pessimiste. D’après les diverses expériences relatées par les nombreux intervenants s’exprimant sur cet article, tous ceux qui touche à l’esperanto en deviennent si passionnés qu’ils déploient ensuite une formidable énergie à l’apprendre à leur(s) prochain(s). On peut donc raisonnablement penser que la « contagion » esperanto est largement supérieure à une suite exponentielle de base 2.

Mais restons sur cette hypothèse pessimiste.

Donc, à compter d’une nouvelle personne apprenant l’esperanto en deux mois, et d’une progression exponentielle de base 2, on arriverait en 120 années à une population de 2^1440, soit la bagatelle de 3,0422419887462074119071134929958e+433 êtres humains.

En admettant que les deux guerres mondiales, les innombrables conflits locaux, les coups de Jarnac idistes, les complots des puissants anglo-saxons et que sais-je d’autre encore aient à eux tous considérablement freiné la diffusion de la langue, on arrive à un ratio des plusieurs milliards de milliards de milliards de.... (Quarante huit fois pour être exact) d’effet moindre en comptant que les 6,5 milliards d’êtres humains parlent tous esperanto aujourd’hui.

Sachant que le chiffre les plus optimistes cités par vous-même est de huit millions d’esperantophones, je ne peux en arriver qu’à trois conclusions possibles :

a) - Soit l’être humain est un être détestable qui se fout des valeurs humanistes comme de son premier crime, et l’esperanto ne restera parlé que par quelques hommes de bonne volonté, mais qui resteront une goutte d’eau face à l’océan de la bassesse et de l’individualisme humain.

b) - Soit l’être humain se contrefout d’une langue universelle et se contente de ce qu’il a sous la main.

c) - Soit l’esperanto est beaucoup difficile d’apprentissage que ce qui en ait dit ici.


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