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Commentaire de Svenn

sur Les atouts des OGM


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Svenn 26 août 2007 02:34

« il y a une autre séquence qui est non codante et dont pour l’instant on ne connaît pratiquement rien et que l’on utilise et introduit dans la construction artificielle, seulement en cas d’échec tantôt elle sert, tantôt non.... ce que l’on admet, de cette séquence, c’est qu’elle a un rôle de médiateur permettent la régulation et l’expression du gène. »

Les sequences de regulation sont certes non codantes mais on sait parfaitement a quoi elles servent et comment elles fonctionent. Ca fait plus de 40 ans que Jacques Monod a eu son prix Nobel justement pour son explication du fonctionnement de ces séquences de régulation. Il y a 40 ans, c’était encore la préhistoire en biologie et on a énormément progressé depuis (le « big bang » de la biologie, c’est les années 1980) Les séquences non codantes et non régulatrices n’ont aucun intérêt dans les OGM et ne sont pas intégrées (ça serait idiot d’aller rajouter des transposons par exemple...)

« Un gène va induire la fabrication d’une protéine mais en fonction de l’organisme, cette partie non codante dont on ignore pratiquement tout va donner une protéines, qui aura globalement la même formule chimique, mais avec un développement dans l’espace et un repliement qui sera différent... » Soit une protéine se replie correctement, soit elle ne le fait pas. Si elle ne se replie pas correctement, elle est non fonctionnelle et finira au choix agrégée ou dégradée. Soit ça fera une plante indistinguable de la plante d’origine (à part son génome, mais le protéome sera le même). Soit ça fera une plante qui crevera et qui ne sortira jamais de chez Monsanto(à moins qu’ils n’aient envie de se prendre un méga-procès de la part de tous les agriculteurs parce que les plants ne pousseraient pas/mourraient)

« Avec l’expérience, on sait qu’après plusieurs génération, quand on fait des OGM il y a des recombinaisons, et beaucoup d’incertitudes sur la stabilité du gène il est impossible de prévoir comment il va évoluer... » Et la stabilité de tes 30000 gènes, tu t’en es inquiété ? Sans compter le nombre démentiel d’éléments transposables qui peuplent ton génome - et ces éléments sont intrinsèquement instables...-

« certes les chances d’évolution vers des formes pathogènes qui ne sont pas à exlure, puisque elles ont été observés sont rares, mais pas inexistantes... » Tu peux donner des exemples histoire qu’on en discute ?

« La partie codante du génome occupe moins de 2% du génome, le reste on en sait presque rien, alors imaginez, ce que l’on dirait du bricoleur qui veut transformer sa voiture en bolide de course, s’il ne connaissait que le rôle de 2% des pièces de son moteur, on le prendrait pour un imbécile... et pourtant quand on y regarde de près, le vivant est beaucoup plus complexe qu’un moteur de voiture. » Quand un agriculteur fait un hybride entre deux plantes, tu penses qu’il se soucie des régions non codantes de l’ADN ? (Sinon, c’est faux de dire qu’on ne conait quasiment rien à 98% du génome. Dans les 98% restants, il y a les multiples copies d’ARNr et ARNt, les régions régulatrices, les éléments transposables et autres rétrovirus endogènes... Tout ça, c’est relativement bien compris et ça doit faire une bonne moitié du génome)


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