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Commentaire de Voltaire

sur La cabale de Cavada


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Voltaire Voltaire 26 novembre 2007 09:57

Tout d’abord, il me parait sage de ne pas prendre comme parole d’évangile le jugement, ou plutôt les excuses d’un transfuge sur François Bayrou ou sur le MoDem. Quand on veut se débarasser de son chien, on l’accuse d’avoir la rage...

A 67 ans, Mr Cavada souhaitait, et c’est compréhensible, transformer son passage en politique par un mandat concret. Et, clairement, l’agenda de Mr Bayrou n’était pas compatible avec ses aspirations. Mr Cavada deviendra donc ministre, et cédera à Mme Lagarde, seconde sur sa liste, le douzième arrondissement de Paris, s’il le gagne, u moment où celle-ci sera ejectée du gouvernement. Petit arrangement entre amis, donc.

Plus sérieusement, sur le fond maintenant.

Le Mouvement Démocrate tente une première : se créer en mouvement politique majeur non pas par le haut, par le diktat d’une petite communauté d’intérêts politiciens, mais par le bas, par l’aggrégation des espérances de nouveaux venus à la politique. Nécessairement, il lui faut passer par une phase de turbulences, dont le congrès de début décembre sera sans doute le moment le plus houleux.

Mais entre une UMP devenue neo-conservatrice, et un PS en déshérence, et quoiqu’en pense l’auteur, le Mouvement Démocrate est devenu incontournable dans le paysage poltiique français, simplement parce qu’il représente une nécessité. Et la popularité intacte de François Bayrou, qui étonne (et agace) toujours autant nos avisés commentateurs politiques, reflête cette nécessité.

Que François Bayrou soit un piètre président de parti, c’est probable. Qu’il soit incapable de s’entourer des organisateurs qui lui font défaut, c’est possible. Mais il n’en demeure pas moins celui, actuellement, dont la vision sur notre société est la plus juste, dont le projet est le plus prometteur. François Bayrou ferait un médiocre premier ministre, mais un brillant président de la république. C’est là une surprenante contradiction, mais qui ne peut que le pousser, au dela de son ego, à viser la mandature suprème. Car c’est là qu’il pourra exceller.

Quant au Mouvement Démocrate, après des débuts forcément agités, il prendre naturellement sa place au sein d’un échiquier politique marqué par un trou béant en son centre. Lui restera à élaborer un projet dans le détail ; gageons que ses nouveaux militants, souvents de haut niveau professionnel, sauront lui donner de la consistence.


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