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Commentaire de Philippakos

sur Le quart de la planète peut aujourd'hui parler une même langue


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Philippakos Philippakos 30 novembre 2007 19:47

Alors on va commencer par le commencement. Il faudrait se mettre d’accord entre vous. D’un côté Krokodilo nous dit que l’EO est une langue « pont », donc sans natif,et vous dites le contraire. Vous dites aussi que ce n’est pas une langue primaire.. donc il n’y a pas de natifs. Ne voyez-vous pas une contradiction là-dedans.

Un code est un système qui permet de communiquer avec des règles, des conventions, des correspondances comme quand on scanne une image en numérique, et on peut appliquer ça à du texte dans le cas du transcodage et, contrairement à ce que dit Krokodilo, on peut tout exprimer en codant. L’utilisation de vos ordinateurs en est la preuve (son, image, texte, on n’a pas encore fait les odeurs et le tactile quoi que je n’en sois même pas sûr). L’EO c’est un code à partir du moment où ce n’est pas la pensée originale mais une transcription d’une pensée déjà formulée (et ne me dites pas que les espérantistes pensent en espéranto, je ne vous croirais pas. Au bout de trente ans de Grèce et un parler très courant je pense encore le plus souvent en français. Demandez aux espérantistes en quelle langue ils calculent, c’est un test très révélateur). Ensuite l’EO a été créé avec l’ambition d’être une langue. Désolé, il ne l’est pas vraiment au sens contemporain et quand je dis qu’il faut natifs et culture, je ne veux pas dire la culture du mnistère du même nom, mais une véritable façon de penser liée à l’usage d’une langue première et qui implique aussi des traditions,un comportement, etc. Voilà, une transcription d’une pensée déjà formulée s’apparente plus au code et il faut avoir fait de la traduction pour sentir l’énorme différence qui existe entre code et langue. En traduisant on doit intégrer une donnée très difficile, pas mesurable, qui s’appelle l’usage de la langue cible. C’est tellement difficile que seuls les natifs d’une langue peuvent l’utiliser comme langue cible. C’est ce qui fait qu’une traduction est bonne ou non. Aucun traducteur (littéraire j’entends) ne traduit dans les deux sens. Il doit bien y avoir une raison. L’EO n’ayant pas de passif n’obéit bien sûr pas à cette règle de l’acquis, de l’usage qui est la caractéristique d’une langue. Grévisse appelle sa grammaire « le bon usage » et pas grammaire française. Ce qui veut dire que les règles ne suffisent pas pour faire une langue, comme le pensait Zamenhof. Je fais une pause.


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