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Commentaire de mat

sur Défendre le principe du système de retraite par répartition


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mat 9 décembre 2007 18:12

@ Mr Poirier

Ce n’est pas ce que je voulais dire, et ce n’est pas une hypothèse. Je vous prie de replacer mes propos dans leur contexte, à savoir la conception du libéralisme que j’ai précisé dans mes autres textes. Ah ces socialistes qui interprètent toujours les choses de travers.

De une, c’est vous qui placez votre lien hors de tout contexte. De 2, c’est bien une hypothèse, VOTRE hypothèse. De 3, RIEN ne vient tempérer cette citation dans la page que vous citez : il ya les gentils travailleurs qui se font voler par les méchants pauvres. vous suivez un schéma manichéen, alors que vous reprochez ce procédé à vos « socialistes » (qui a mon sens, ne sont pas si tranchés que vous : lisez ou relisez piketty). On se rend compte qu’il y aussi l’Etat incompétent contre le reste du monde - compétent lui - dans votre texte. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à partir d’une vision aussi manichéenne, on n’a pas vraiment envie de lire la suite .. Et enfin, qui vous dit que je suis socialiste (ni communiste si ça peut vous rassurer) ? Je suis pour la responsabilisation des individus et la liberté de chacun, tant qu’elle reste controlée par tous pour éviter que certains n’écrasent les autres (et actuellement, n’etant pas dans une système anarchiste, ce controle est géré l’Etat que vous détestez tant.).

Mon propos est que, d’une part, on devrait placer comme objectif politique à la base de l’instauration des règles économiques de veiller à ce que le revenu corresponde honnêtement à l’utilité sociale du travail effectué.

Je vois mal comment un système qui crée des situations de rente via le système financier (libéral) actuel (je ne vous remets pas le lien vers l’article concernant les dividendes versées aux actionnaires et l’investissement) va arriver à ce résultat. Vous n’avez fait aucune remarque sur le mouvemetn cyclique du système actuel, qui va de bulle en Krach et ruine au passage une catégorie de retraités qui ont capitalisés. Votre système va-t-il lisser tout ça pour garantir des montants de retraite par capitalisation ? Vous avez alors trouvé la martingale que cherchent les économistes libéraux...(!)

Je n’ai a priori rien contre le capital lorsqu’il sert d’investissement pour participer au progrès de la société. La situation n’est pas la même quand il s’agit du système financier qui tourne en boucle fermée par et pour lui même (accumulation financière et la rentabilité pour la rentabilité).

Ensuite, dans le cas ou un capital a été acquis conformément à ce principe (ou même dans le cas contraire), alors si on compare l’utilité sociale de consommer ce capital immédiatement d’une part, de le conserver et d’en tirer rente conformement au revenu du capital sur le marché d’autre part (tant que ce revenu du capital provient d’une gestion équitable conformement aux règles de libre concurrence et autres certes pas toutes traduites dans le monde actuel),

Encore des hypothèses. Ah ces néoclassiques, toujours à interpreter le monde à leur sauce. Je me répète, l’investissement ne vient plus du capital injecté en externe par une levée de fond en bourse par ex. Si le système actuel ne sert qu’a créer un monde de rentiers, alors il ne sert à rien. Autrement dit, le but du capital DOIT etre de faire progresser l’homme, sinon il n’a aucune utilité.

il se trouve que cela ne fait pas de différence, de sorte qu’en ce sens, le revenu du capital est une chose équitable.

Pas quand, comme aujourd’hui, la répartition des richesses se fait au détriment absolu de ceux qui produisent les richesses par la base : les salariés, les agriculteurs, etc. La variable d’ajustement des crises lié au système libéral est toujours l’emploi, le salaire...

Je répete, si un revenu du capital est injuste, cette injustice ne peut pas résider dans le revenu du capital lui-même sauf gestion malhonnete de l’entreprise ou il est placé, mais dans le revenu initial (hors ce revenu normal du capital) qui a été à l’origine du capital, et c’est celui-ci qui doit être contesté.

Je ne parle même pas de gestion malhonnête d’entreprises (oublions Enron, world com, même si a mon sens, ce sont des symptomes du système actuel, ou l’image compte plus que les richesses produites) ! Sans escroquerie, la répartition de la richesse créée est aujourd’hui complètement déformé en faveur du système financier, notamment car il n’y a plus aucun contre pouvoir. En outre, le « capital » n’est pas une entité homogène. De quel capital parlez vous ? Industriel ? financier ? Le problème est bien que le système financier actuel fixe lui même les règles de déformation de répartition des richesses. Evidemment, à son propre avantage. La question qu’on peut se poser aujourd’hui est : jusqu’ou ? Années 80 : 2-3 % de rendement (devrais je dire ROE ?), puis 10% dans les années 90. Les « fameux » 15% début 2000. Aujourd’hui on parle de 20, voire 40% dans les cas extrêmes. Au détriment de qui à votre avis ? Il n’y a pas eu escroquerie au sens Enron, mais il ya desormais une caste dominante qui devient de plus en plus gourmande pour la simple et bonne raison qu’il n’existe aucun contre pouvoir (merci reagan, thatcher, beregovoy en France).

Enfin, si jamais on n’était pas content à l’idée de savoir que des gens tirent des rentes de leur capital, ou si on pense qu’en général les capitaux accumulés l’ont été injustement,

N’importequoi. Mon « contentement » n’a rien a voir la dedans. Est ce que vous tentez de décrédibiliser mes propos sous couvert de jalousie ? Je suis moi même cadre et bien plus protégé que le salarié moyen.

Donc encore une fois : Non. vous essayez de m’entrainer sur cette idée de malhonnêteté. Je me répète, mais le probleme est que la deformation de la répartition des richesses est fixé par le système financier lui même, qui plus est aidé par les gouvervements (Maastricht, AGCS...)

ce n’est pas la taxation du capital qui peut arranger les choses, car elle créera plus de désordres, d’aberrations et d’injustices par la rupture des conditions d’optimisation des marchés

Mais vous parlez de quoi exactement ? De la taxe Tobin et idées dérivés ? La taxe Tobin est symbolique est ne vise pas à affaiblir les investissements, mais à limiter la spéculation. C’est bien pour ça que le système financier actuel n’en veut pas. Parlez vous des charges ? Faut il supprimer les charges patronales ? Couler la sécu ? Supprimer les Assedics ? supprimer le salaire minimum ? (ben oui, le salaire est un frein à la croissance de l’entreprise et donc à l’emploi du pauvre salarié.) C’est un peu vague...

Comment savez vous que cela créera plus de désordre ? Vos modèles théoriques ?

les riches s’enrichiront toujours autant en moyenne, mais plus injustement encore que dans le cas précédent. Même quelqu’un qu’on ne peut nullement accuser d’aimer le capitalisme partage cette conclusion.

Toujours des affirmations. On ne sait toujours pas de quel capitalisme vous parlez. Le capitalisme paternaliste du « bon vieux temps » ? Le capitalisme financier anglo saxon ? Ensuite, je n’aime pas ce mot : « les riches ». Je ne vois pas de soucis à ce que quelqu’un « s’enrichisse », mais pas via un jeu d’écritures dans le système financier. Pour s’enrichir, il faut produire des richesses. Le probleme est -encore une fois- que la déformation de la répartition des richesses via le jeu du système financier actuel est en route depuis longtemps et n’a jamais été pire que depuis le tournant liberal du monde (Reagan, thatcher et son « TINA ») Si vous croyez pouvoir me faire des lecons de théorie monétaire, maitrisez-vous bien les concepts de la solution que je compte développer en remplacement des réseaux bancaires actuels, au lieu d’imaginer que je serais le chantre du système actuel qu’en réalité je veux mettre à bas ?

Je ne crois faire de leçon à personne. Je n’ai certes pas lu tout votre site que je n’ai parcouru qu’en diagonal. D’abord, parceque vous n’avez mis en lien que votre page pré-citée avec sa vision manichéenne du monde (qui ne donne pas envie d’en lire plus). Ensuite parceque je prends du temps pour lire d’abord des auteurs avec un minimum de reconnaissances dans le sujet (vous avouez vous même que vous avez une formation en sciences dures).

Les argument « ad nauseam » sont fréquents sur le web, je n’ai pas le temps de disséquer de tous les sites web...

En effet il est à mon sens necessaire de comprendre le concept du systeme monetaire plus parfaitement logique qu’il faudrait instaurer a la place du systeme actuel, pour percevoir par la les concepts profonds qui sont de toute maniere sous-jacents a tout systeme monetaire meme mauvais, et qui restent caches a la lecture naive des regles formelles de celui-ci.Désole mais je ne vois pas ce qu’il y a de simpliste dans ma position qui repose par ailleurs sur des raisonnements plus développés encore que ce dont on peut rendre compte en une page ou un message. Il n’y a de simpliste que la lecture que vous en faites. Heureux de lire que le probleme n’est pas simple et ne peux se résumer en une page. Je n’ai pas vu vos arguments contre le système actuel, notamment la creation ex nihilo de la monnaie par les banques privées, le fait que le système financier fonctionne en boucle fermée ou le fait que ce système crée aujourd’hui des situations de rente (et je me répète, sans aucune malhonnêteté dans la gestion). Je n’ai pas vu non plus d’analyse sur le fait que la capitalisation est surtout une repartition déguisée sous le costume du système financier. Un des intervenants a par ailleurs signalé un des rares avantages : se rendre moins dépendants de la pyramide des ages françaises en diluant sur le système mondial, ce qui revient à déplacer le problème.

Bref, je vois surtout des arguments péremptoires, au moins dans le lien que vous donnez. Avouez que la page que vous avez mis en lien donne une vision bien manichéenne du monde (les pauvres contre les riches, l’etat contre le privé, moi contre le reste du monde... On dirait qu’il s’agit de trouver des boucs emissaires pour porter le fardeau du defaut de croissance, des problemes de l’économie...) Vous avez beau jeu de tempérer a fortiori le lien que vous donnez !

Enfin, si vous tenez absolument à me prendre pour un con, que dites-vous de mes textes de maths et de physique ? Est-ce pour vous des jeux d’enfants ?

Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Le ton de ma réponse a été pour beaucoup dicté par le premier extrait que j’ai cité dans mon précédent message. Je n’ai pas lu vos textes en sciences, mais au moins, sur ceux là, vous pouvez developper une logique hypothèse-développement-conclusion. En outre, je travaille dans la recherche en Physique, et il ne me viendrait pas à l’idée de citer mes publis, écrits, cours dans ce domaine pour justifier de mes compétences en sciences économiques. Je sais par ailleurs que mon métier me confronte tous les jours à mes limites intellectuelles ce qui me rend chaque jour plus humble sur mes connaissances et capacités. C’est pour ça que je réagis de façon si virulente quand je lis des arguments péremptoires sur un sujet si complexe, qui plus est un sujet dans lequel l’auteur n’a pas reçu de formation.

J’espère en tous cas que vos autres textes donnent une vision un peu plus nuancée de votre « monde meilleur ».


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