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Commentaire de antonetti

sur Procès Colonna : errances et incohérences autour d'un os


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antonetti 12 décembre 2007 11:06

Vous parlez de parti pris, vous le revendiquez, même. C’est bien là le nœud de ce procès ou les observateurs et les acteurs évoluent dans le brouillard le plus épais, chacun guidé par un parti pris initial.

Des enquêteurs dont la compétence est plus du domaine de la légende que légendaire et qui, sous la pression, sont surtout soucieux de plaire, une instruction indigne d’un régime démocratique qui, en dépit des moyens et du temps dont elle a disposé pour une « cause sacrée » néglige ou refuse des actes élémentaires, comme par exemple une reconstitution avec participation du légiste ou une comparaison d’empreintes digitales, élabore un scénario d’après des aveux en forte contradiction avec les témoignages directs, des responsables politiques bafouant la présomption d’innocence( Chevènement, Sarkozy, des membres d’une commission d’enquête sénatoriale, etc.) des indices nombreuses de pression sur des témoins : Guéant recevant Marion à l’Elysée, le compte de Mme Alessandri bloqué , ceci à l’approche du procès, l’attitude des juges d’instuction et enquêteurs face aux dépositions de Mlle Contard, de M. Donzella, de Mme Beech, la terrible agression sur Alain Ferrandi en prison, le refus de déposer du balisticien, la disparition d’écoutes ou d’une photo du rapport du légiste. En bref, on peut soupçonner une volonté de déformer les faits pour les faire correspondre à des paroles : les fameux aveux ! Ce qui signifie un gros doute des enquêteurs sur la crédibilité de ceux-ci.

Bien sur, les rétractations sont très peu satisfaisantes pour la défense d’Yvan Colonna et sont l’expression évidente d’un malaise entre celui-ci et le commando, mais bien malin qui peut en deviner l’origine, toutes les supputations sont permises.

Avec un dossier si approximatif, souvent incohérent, qui laisse tant d’éléments dans le flou, comment expliquer l’acharnement de Maître Lemaire, avocat de la famille Erignac : il a entièrement le droit d’être persuadé de la culpabilité de Colonna, mais, en professionnel du droit, il sait aussi que l’acquittement est possible et on imagine sans peine à quel point ce dénouement serait cruel pour une famille convaincue de sa culpabilité.

On peut sincèrement avoir l’impression, à la fin de ce procès, que la recherche de la vérité a été pour certains acteurs très secondaire, rendant ainsi la décision de la Cour extrêmement difficile.


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