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Commentaire de xenos

sur Laïcité : payer plus pour prier plus


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xenos xenos 5 janvier 2008 13:50

@Orion31

Je tenais à vous remercier pour votre commentaire. j’en ai apprécié la totalité même si je pense que je n’ai pas du bien de me faire comprendre sur mon image avec le patron, ce qui préside à votre réaction.

Permettez moi de m’expliquer ; Mon exemple avait pour but de démontrer ou s’arrêtait l’exercice de notre opinion personnelle en rapport avec les autres. J’ai pris l’exemple du patron car celui-ci à un devoir vis à vis des ses employés (salaire). Il ne peut s’exempter de son devoir parce que sa conscience condamne ce qui est pourtant du ressort strictement individuel de ses employés. Sous entendu ; il ne peut imposer par X ou Y moyens son opinion aux autres et user de méthode coercitive pour y arriver. Celui-ci doit accepter le fait qu’il y ai des limites à l’exercice de son opinion. Cette limite est motivé par le respect des liberté de chacun à faire des choses que pourtant nous serions en droit de condamner par notre conscience individuelle. L’état régit un grand nombre de chose mais laisse aussi un espace de liberté qui permet à chacun de vivre avec ses différences. Cet espace de liberté sera vécu différemment selon les individus. Vient alors la tolérance qui consiste à supporter une chose que l’on considérerait personnellement comme anormale et que nous estimerions être en « droit » de condamner, mais dont nous nous abstenons. La tolérance ne peut se justifier que dans l’espace de liberté laissé à chacun. Il ne s’agit pas de promouvoir des actes répréhensibles par la loi.

De ce fait, pour en revenir aux sectes - si il est normal de combattre ce qui est du domaine pénal (suicide collectif, etc..) ; les cataloguer de la sorte pour des raisons purement subjectives afin de les discriminer par rapport aux religions ; c’est leur enlever le droit à cet espace de liberté donnée à chacun par, par exemple, les droits fondamentaux de l’homme. C’est leur dire que pour eux, du fait de leur croyance, de leur spécificité, l’usage de leur espace de liberté est intolérable.

Je le répète, le mot secte est utilisé pour signifier une chose qui se combat, alors que le mot religion, dans un état ou règne la liberté, non. Un culte peut très bien être perçu comme une secte à une époque donnée ou dans une région donnée alors qu’il sera vu comme religion tout à fait honorable dans d’autres cas. Ce changement n’est pas du fait des adeptes eux même, mais de ceux qui les désigne. Accréditer un mot, c’est la capacité à appeler une chose, un individus ou un concept que l’on « montre du doigt ». Puisque l’homme à cette « merveilleuse » tendance à toujours pointer un doigt accusateur sauf devant un miroir ; j’en reviens toujours à l’idée de Sartre, l’enfer c’est les autres. Politique d’indulgence avec soit même et d’intolérance avec les autres.

Accepter cet état de fait, ce discours, c’est ouvrir la voie à un système qui pourrait être utilisé contre d’autres qui , aujourd’hui, ne se sentent pourtant pas visé. Ce n’est pas défendre un culte plus qu’un autre, mais défendre une idéologie humaine basé sur le respect des autres et leurs droits à la différence.

La liberté de conscience ne peut avoir été inventé que pour un seul type de conscience.

Je vais prendre un exemple tout en gardant toute proportion. Il s’agit de leçon sur le principe qui anime l’action. le deuxième amendement américain dit : « Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit qu’a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé. »

Quand bien même nous ne serions pas d’accord avec ce droit - puisque là n’est pas le débat - je voudrais rappeler un fait historique. Ce droit à créer une milice et donc, à s’armer (cet espace de liberté) était dans l’idée coontextuelle discriminatoire. Dans leurs esprits, seul les blancs pouvaient bénéficier de cet espace de liberté ; si bien que lorsque Malcolm X ou les Black Panthers militèrent pour avoir ce même droit, ils choquèrent l’Amérique et furent combattu pour cela (entre autre)*.

Si pour certain l’Amérique était un pays de liberté, ceux ne vivant pas cette même liberté, pouvaient à juste titre se considérer dans un pays aux lois inique, sans liberté.

Est-il acceptable que dans un même espace, certains n’aient pas les même droits que les autres pour des raisons subjectives ? Si la réponse est oui, alors cela signifie que nous acceptons que naisse dans notre pays un apartheid, une politique ségrégationniste. Si nous pensons ne pas être touché par cette situation parce que nous sommes du bon côté da la barrière, alors - sans parler du problème moral que cela implique - nous creusons la tombe de notre propre liberté car nous n’avons aucune garantie que le vent, une fois tourné, nous soyons les prochains sur la liste.

Si nous sommes d’accord sur ces points là, alors malgré nos différence, nous serons capable de vivre en paix et dans le respect de nos différences. C’est déjà en soit l’essentiel de fait.

Bien à vous

*exemple, cette photo ( http://bp0.blogger.com/_GXXSWa4Wwfc/RkTgX0HXFeI/AAAAAAAAANU/W6YOrZauFIw/s16 00-h/Malcolm+X.jpg ) fut prise afin de démontrer que le 2ème amendement n’était dans l’esprit, applicable que pour les blanc. Il fit ce qu’il cherchait à démontrer, un scandale auprès de la population.


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