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Commentaire de Manu

sur Mon fils de 17 ans écoute Tokio Hotel, est-ce grave docteur ?


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Manu Manu 12 avril 2008 01:21

Macha >

Il n’empêche qu’en écoutant un live de Matmatah (je prend au hasard) et un live de Tokio Hotel, on entend tout de suite une différence tout à fait étrange : les hurlements. La foule en délire, le public, transporté par la musique, l’excitation d’une salle de concert, tout ça. Eh ben étrangement, dans un live de Tokio Hotel, les hurlements sont stridents, très aigus. Mais ma parole, on dirait... Oui, un peu comme si une écrasante majorité de filles était présente ce soir ! Et en plus, elles hurlent environs quatre heures avant le début du concert. C’est de l’hystérie, et c’est pas sélectionné, c’est capturé en live. Cela dit, j’irais bien les voir, si je n’avais pas peur d’être compréssé sous 65 tonnes de nénettes bondissantes.

Cela dit, je te rejoins sur le fait qu’il n’y a pas que ça. Seulement, le groupe en patis. Moi, si un jour, par une combinaison d’un incroyable hasard coup-de-bolé et d’un travail acharné (parce qu’il faut les deux), mon groupe arrivait à se faire un public, et que ce que je vois devant moi, c’est une horde de prépubères en rut avec des pancartes portant mon nom, eh ben j’arrête la musique aussi sec. Ca doit être terrible, quand même, de se demander si ton public écoute ce que tu chantes, ce que tu fais passer, ou bien si les seuls arguments qui t’ont propulsé ici est "ooooooooooh il est trop beaaaaaaaau il chante trop bieeeeeeeen" (ce qui est, d’ailleurs, très subjectif, parce que le "chanter bien" est pas mal noyé parmis une pléiade de nullités abrutissantes, mais bref). Enfin, eux ça n’a pas trop l’air de les déranger, je leur souhaite d’en profiter, mais de faire attention quand même. Dès la préadolescence, plongés dans un monde de richissimité, ça aide pas à se faire une idée de la vraie vie.

Ha oui, je me rappelle de quoi je voulais parler aussi. En effet, les médias préfèrent amplifier encore le phénomène, en ne montrant que des adolescentes qui souffrent chaque jour de ne pas vivre avec leur idôle (soit bill, soit son frangin, les deux autres, niet, 3% d’entre elles ne savent même pas ce qu’est une basse), et qu’elle ne trouvent la force de survivre que pour écouter les CD qui passent en boucle nuit et jour dans leur chambre. Hé oui, les médias sont toujours avides de propulser la dernière connerie à la mode au rang de phénomène de société quasi-jamais vu pour la centième fois...

Ces quatre gamins ont quelque chose d’interessant, mais ils ont un succès démesuré. Allez comprendre pourquoi. Bill est trop beau ? Mouais. Androgyne à souhait, la première fois que je l’ai vu, j’ai dû aller voir sur le net de quel sexe était le bestiau. Je me rappelle la même hystérie rapport à Brian Molko (Placebo). Plus un homme ressemble à une femme, plus il plaît aux minettes (je sépare minettes des nanas. Pour moi, les nanas sont des filles normales. Les minettes, c’est... ben les autres) ? Etonnant, faut tout de suite expliquer ça à des clubs de culturisme, arrêtez de vous muscler, feminisez-vous !
Ok, je suis à 100% d’accord pour dire qu’une femme est plus jolie qu’un homme, mais quand même.

 


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