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Commentaire de barbouse

sur Faut-il encore interdire Mein Kampf ?


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barbouse, KECK Mickaël barbouse 7 mai 2008 17:55

bonjour,

mein kampf est écris dans la pensée mécaniste de son époque, c’est a dire sans nuance, a coup d’affirmation sèches consécutive qui donne l’air d’une suite logique de causes-conséquence, voulant affirmer sa "vérité" sans laisser une once de place au doute, quand bien même il est raisonnable, et sur un air de confession intimiste, de chercheur sincère.

Sa lecture par contre ne permet plus de continuer de considérer avec illusion qu’adolf hitler était un simple fou haineux et délirant juste bon à vociférer des pantomines grotesques dans une allemagne d’aprés guerre.

Son passage de "confession" sur le comment il devient petit à petit antisémite commence par le fait qu’il les considérais comme des allemands comme les autres, un peu singulier mais allemand, avant d’évoluer, comme si c’était le fruit d’une logique rationnelle, vers l’anti sémitisme comme affirmation de son nationalisme allemand. Ce passage est criant de la façon dont il essaye d’amener quelqu’un qui pensai comme lui "avant" a sa certitude anti sémite. C’est un classique de la manipulation réthorique, se plaider ignorant comme son lecteur pour créer une complicité, puis l’amener à sa conclusion par la sympathie.

Le problème d’une diffusion normal de mein kampf, c’est que l’impression de logique que donne le texte peu tromper le lecteur à la psychologie fragile et nécessite un minimum de culture pour en pointer les fautes de raisonnements et décortiquer comment cette homme était persuadée mais dans l’erreur, non pas fou

notamment d’histoire des sciences, la certitude darwinienne de l’époque d’adolf pleine de droit à la survie des races et donc de suprématie des unes sur d’autres, était pleine d’ignorance comparé à maintenant où l’on reconnais volontier une même origine à la race humaine qui s’est séparée et adaptée aux climats pour survivre en tant qu’organisme vivant, 

les standards intellectuel de l’époque, comme la conscience de la race, chère a gustave le bon, où de la classe social du temps où on les voyais en lutte, etc... servent constamment les idéologues des logiques de guerres,

tant le pauvre, l’illettré ancien soldat de 14-18, l’allemand perdant, abrutis par le travail manuel, parfois mal nourri, sans espoir pour l’avenir, n’avais comme certitude que d’avoir une couleur de peau et d’appartenir a une "classe social". Le tout c’était de la valorisé idéologiquement, d’en faire un espoir et une certitude a condition d’obéir au chef suprème.

on pourrais comparé ça a la situation de bien des personnes en banlieue française, en ruralité abandonnée, en quartier d’héritier de bonnes familles, là où on trouve des "je suis fier de ma couleur de peau", "de mes ancêtres, ils on perdu la guerre, une bataille, mais je continue le combat à ma manière", je suis pauvre et sans espoir pour l’avenir, et si ce n’est pas la faute de mes voisins, c’est forcément la faute des riches, des juifs, des lobbys, du laxisme de gauche, etc... mais un jour viendra où..

que ce soir le grand soir communiste, l’islam première religion de france, la france colonie algérienne, la france aux français sans banlieues, israel détruite, etc... enfin l’affront sera venger, l’honneur et la puissance me sera rendu, etc...

toutes les identités du bon ou du mauvais coté du fusil comme de la guerre économique ont des idéologies simpliste, accessible au plus ignorant, en lui parlant de sa couleur de peau, de la grandeur de la culture de ses ancêtres battu, trahi, etc... par ses ennemis, les mêmes qui aujourdh’ui l’exploite, le spolie, et la nécessité qu’il continue le combat. Si possible en payant un peu, donnant du temps de sa vie, soit solidaire ou activiste, etc.. 

en diffusant mein kampf, on montre à quel point quantité d’idéologie bien présente et bien actuelle utilise les mêmes métaphores, les mêmes ressorts pour persuadé l’ignorant, que ceux d’adolf a son époque.

on expose tous le plagiat de uns et des autres qui sont bien content qu’on cache les textes originaux dont ils puisent leur argumentaire identitaires.

On cache les méthodes de goebels sur la persuasion des masses tellement on les utilise dans la publicité, la répétition intensive d’un message simple ( travailler plus, etc..), comment une fausse opposition crédibilise pour mieux obliger le peuple a suivre un seul furher ( toute ressemblance avec la dernière campagne électorale est purement fortuite), c’est déja théorisé, appliqué, a l’efficacité historiquement démontrée, dans bien des textes "interdit" pour cause d’origine nazis.

on oublie les textes d’himmler expliquant que pour les populations non aryenne, on les soumettra au service de l’allemagne en tuant les penseurs présent et en éducant sur l’ignorance des générations futurs des fausses croyances dans lesquelles on les laissera s’enfermer,

créant un code de valeur où le supérieur est celui qui sert le mieux la race aryenne, en les gardant loin de la science et donc du pouvoir. toute ressemblance avec la quantité de dictature idéologique qui tienne sur l’absence d’école pour tous, où quand il y en une, le contenue pédagogique est uniquement orientée vers la soumission à l’ordre établie, est purement fortuite aussi.

le problème des textes comme mein kampf et de certain penseur de l’époque, c’est qu’une fois sortie du contexte historique, du drame de la shoah, de la guerre, des censeurs de la bien pensance et des peureux d’un retour de peste brune, c’est que quantité de leur méthode sont issue d’une connaissance de l’homme et de sa fragilité narcissique individuelle comme face au groupe, fragilité encore bien valable aujourdh’ui et demain, tant que l’homme sera l’homme, et c’est bien ça le danger.

si par contre on admet que la meilleur manière de lutter contre cette faiblesse humaine, c’est la meilleur éducation des masses possible, notamment sur l’esprit critique, l’émancipation par le savoir des identités cloisonnantes pour assurer l’usage de sa liberté au citoyen adulte et responsable, là on tire une des meilleure leçon possible de cette époque.

amicalement, barbouse.


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