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Commentaire de D.A.

sur Et mon cul sur ton nez, ça te fera une paire de lunettes à rationalité économique ?


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D.A. 9 mai 2008 19:55

S’il semble que nous soyons d’accord sur le constat que la richesse est definitevement mal distribuee dans ce bas monde, je crois en revanche que nous ne sommes pas tout a fait d’accord sur les causes, les solutions possibles et globalement notre pouvoir d’action.

Pour reprendre un autre commentaire , l’erreur est de voir "la marche du bulldozer" dans le capitalisme sauvage. La marche du bulldozer, c’est l’augmentation constante de la population de cette planete, l’accroissement constant du nombre de gens qui ont plutot le ventre vide.

Sur un plan macro economique cela se traduit par le fait que l’offre de travail est largement superieure a la demande, amplifie par le phenomene dit de la mondialisation et de la simplification globale de la communication. Le capitalisme n’en est pas le vecteur. C’est un phenomene naturel et qui s’explique aussi par le progres general (medecine, esperance de vie, progres sanitaire et technique, etc...). Quoi d’etonnant alors de constater que "qu’il n’y a ajmais eu d’amélioration réelle de la condition humaine dans le monde" puisque la richesse n’evolue pas au meme rythme et ne se repartie pas de maniere uniforme.

A mon avis il n’y a rien a faire contre une telle vague. Tel la Birmanie, nous sommes dans l’oeil du cyclone et il ne sert a rien d’essayer d’y faire face le poing leve vers le ciel. Il va y avoir des morts, on le sait et se revolter est une perte d’energie qu’il vaudrait mieux employer ailleurs. Je ne dis pas que nous depouiller de protection sociale est un mode raisonne d’adaptation. Je dis que c’est une resultante inevitable d’un phenomene quasiement inevitable.

Je suis d’accord sur le point que ce qui est souvent presente comme un miracle economique de certains pays emergeants ne l’est pas vraiment. Neanmois le phenomene macroeconomique demeure et nous "pays riches" ne pouvons qu’en etre victime.

Autre constat, nous continuons, particulierement en France, a nier la nature humaine qui est a la base une nature profondement egoiste. Le communisme et sa theorisation au XIXeme siecle etaientt base sur la negation de cette nature profonde de l’homme : l’individualisme forcene. On a vu comment la realite a ratrape la theorie mise en pratique.

Ce qui me desole c’est de voir des gens qui colportent l’idee contraire que nous pouvons agir contre ce raz de maree seulement en protegant nos DROITS. Je serais le premier a defendre cette idee si je pensais sincerement que cela pouvait ameliorer le sort de nos concitoyens a long terme. Mais je ne le crois pas.

Notre seule planche de salut c’est de nous battre sur le plan de la productive, de l’innovation permanente. Si cela doit passer pas des sacrifices sur nos droits (et disons le, notre confort occidental) il faut l’accepter pour les generations futures.

Croyez moi, nos micro exasperations sur le fait de savoir si 35h c’est mieux que 39h seront rapidement balayees par le monde qui nous entoure et qui n’aspire legitimement qu’a survivre aussi dans les meilleures conditions possibles.

Finalement, pour illustrer l’aspect ineluctable, je reprendai une demonstration qui me vient a l’esprit d’un de mes anciens professeurs de geographie (il y a 20 ans). C’est homme prenait la carte du monde avec l’europe en son centre et la faisait tourner a 90 degres vers la gauche. De ce nouveau point de vue se dessinait un entonnoir avec dans la partie evasee l’orient et la Chine et a la pointe l’Europe et la France. Appliquant la theorie de la gravitation naturelle a cet entonnoir geographique, il devenait naturel de conclure que la partie evasee allait ecraser la pointe que nous sommes...

Il fallait le dire.

 


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