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Commentaire de Jean-Paul Foscarvel

sur Comment le peuple a-t-il perdu la lutte de classes ?


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Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 29 août 2008 01:09

Je pense que cette perte est la raison pour laquelle un modèle est nécessaire.

Non pas un modèle au sens du "modèle japonais", ou "scandinave", mais un modèle en quelque sorte au sens de la physique. Un modèle qui questionne la réalité et est capable de se transformer lorsque des écarts significatifs sont visibles, qui soit à la fois a priori et aposteriori.

Les tranformations sociétales dites de modernisation font qu’effectivement la part de création devient intellectuelle plutôt que matérielle, ce qui signifie l’exclusion d’une part importante de la population, non formée , et rend le travail précaire du fait de sa fluidité (on a plus un emploi, on participe à un projet, celui-ci finit, il faut en trouver un autre). Et le résultat du travail intellectuel échappe à celui qui l’a réalisé, l’idée échappe à son créateur pour aller dans les mains de l’employeur (le copyright à la place du droit d’auteur).

Le résultat est qu’une grande part de la richesse produite ne sert qu’à augmenter l’accumulation d’une minorité qui de son argent ne sait que faire, hormis le placer pour qu’il rapporte davantage.

Le modèle à créer réside à envisager une société où tous puissent vivre dans le développemnt personel, et interpersonnel, sans avoir à détruire l’autre, sans avoir à s’ennorgueillir d’avoir un 4x4 plus gros que la yacht du voisin, lui même bien mieux qu’un jet privé. Ce qui retombe en pluie fine par les Nike plus grosses que le MP3 du pote d’à côté bien mieux que l’’Ipod de l’autre abruti...

Je pense qu’une société peut perdurer si elle est capable de dépasser ses propres barrières. La notre est double, sociale et écologique. Nous sommes confrontés à une raréfaction des ressources qui doit faire infléchir notre façon de vivre. Donc trouver un type de société où la partage sera une valeur plus fondamentale que la possession. Où la liberté intérieure et d’expression de soi l’emportera sur la liberté de commander.

Je sais que c’est une utopie, mais elles sont nécesaires, à condition également de savoir que leur réalisation est impossible, comme la vérité fondamentale, que l’on cherche toujours et que l’on ne trouve jamais.





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