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Commentaire de minijack

sur Le triomphe irrésistible des pirates numériques


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minijack minijack 11 octobre 2006 03:51

J’approuve à 100% l’intervention de Forest Ent ci-dessus, et je félicite à mon tour Christian Paul de sa magnifique prestation à l’Assemblée Nationale, que tous les internautes ont suivi avec grand intérêt et une certaine admiration dans son cas ainsi que ses collègues sus cités (Boutin, Bloche, etc.) qui avaient visiblement bien bûché leur dossier.

Certes, la solution d’une Licence Globale n’est pas la panacée, mais elle est la moins mauvaise pour garantir une pérennité à la création artistique tout en favorisant la diffusion AVEC le P2P et non pas contre lui. Et pas uniquement pour la chanson ou le cinéma mais également la littérature, le journalisme, la photo, etc... La LG est nécessairement imparfaite puisque arbitraire par nature, et de ce fait ressentie comme un impôt comparable à la taxe TV ou la célébrissime « vignette » automobile. Pourtant, ça n’en est pas un puisqu’elle n’irait pas à l’Etat (du moins j’espère) mais aux seuls créateurs de contenus artistiques et uniquement à ceux-là. Et il me paraît parfaitement logique que les FAIs paient leur écot dans l’affaire. Pas nécessairement la totalité, car les véritables bénéficiaires de la « culture consommée » restent les internautes téléchargeurs qui doivent « choisir » leur téléchargement, mais que les FAIs paient un peu eux aussi me parait plus que justifié : Ils ont développé le réseau depuis des années et continuent de le faire en attirant les visiteurs par ces contenus non rémunéréspour mieux leur vendre de la pub. La « Pub » ça peut être bien, il en faut aussi, mais trop c’est trop !

J’applaudirai des deux mains (bah oui ! difficile de faire autrement) si une Licence Globale voit le jour, ce qui à mon sens repositionnerait la France dans le monde comme un pionnier de la diffusion Culturelle ! Osons !

Il n’en reste pas moins que, quelle que soit la solution adoptée pour financer correctement les oeuvres de création mises en ligne, la répartition auprès des créateurs DOIT être faite selon deux critères essentiels :

1)en proportion directe de la mesure « au vol » (sans jeu de mots) dans les flux, sans identification de l’origine ou du destinataire du fichier mais uniquement des oeuvres marquées. Tout autre mode de répartition forfaitaire ou égalitaire, (genre RMI pour artiste) aboutirait inéluctablement à faire des artistes assistés, ce dont aucun créateur ne veut, et le résultat serait l’inverse de celui escompté. On peut néanmoins envisager un coefficient modérateur comme l’envisage Stalmann.

2)cette mesure doit se faire SUR LE NET, et uniquement sur le Net, en toute indépendance des majors, contrairement au mode de répartition de la Sacem basé sur les diffusions de radios-TVs appartenant toutes plus ou moins aux mêmes majors ou groupes médiatico-financiers qui les dirigent. C’est la seule manière de garantir l’émergence d’une création nouvelle et relativement indépendante du « marketing ».

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