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Commentaire de ZEN

sur McCain/Obama : quel programme économique ?


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ZEN ZEN 29 octobre 2008 16:53

Je ne sais pas si Obama a un programme, mais actuellement les plus grands de l’industrie misent sur lui
Pas forcément bon signe pour son éventuelle liberté d’action future...

"...M. Obama insiste sur le fait que sa campagne refuse l’argent des lobbies. Mais qui rencontrait-il, il y a une semaine, pour un dîner privé chez Robert Wolf, président de la banque UBS aux Etats-Unis ? La dizaine de patrons qui étaient invités dirigent des banques ou des hedge funds, sauf deux : Leo Corbett, du directoire d’EMI Music, et Orin Kindler, directeur-général de la société pharmaceutique Pfizer. La présence de ce dernier détonnait aux côtés de représentants de la finance et du spectacle, qui figurent parmi les secteurs les plus généreux en faveur du sénateur démocrate. Grossièrement, on peut dire que les sphères d’activité émergentes sont plutôt "obamistes", celles de la "vieille industrie" plutôt contre. Ainsi, le secteur pétrolier finance M. McCain à 76 %, l’environnement, M. Obama à 92 %.

Traditionnellement, l’automobile et le transport aérien sont républicains (et leurs syndicats, historiquement puissants, de gros contributeurs démocrates). Cette année, l’énergie, les banques de dépôt, l’assurance, le tabac financent essentiellement les républicains, la téléphonie et la pharmacie aussi, dans une moindre mesure. La finance, le spectacle, les professions juridiques sont favorables à M. Obama, et plus encore l’informatique et Internet. Frères ennemis, Bill Gates (Microsoft) et Eric Schmidt, le PDG de Google, se sont clairement engagés de son côté.

Mais plus que la répartition des mannes, son évolution tendancielle est significative de l’attitude du patronat américain. Dans tous les cas, M. Obama est bénéficiaire. Deux exemples : l’assurance avait versé les deux tiers de ses donations à George Bush en 2004, elle n’en a versé que 55 % à M. McCain. A l’inverse, l’informatique avait réparti sa manne 52 %-48 % en faveur de John Kerry il y a quatre ans, cette année elle privilégie M. Obama à 64 %.

A l’évidence, le patronat américain se prépare à voir entrer le candidat démocrate à la Maison Blanche. En une période où, après les banques, les constructeurs automobiles appellent l’Etat au secours - en attendant les compagnies aériennes, la plupart au bord de la faillite -, beaucoup de ses membres commencent à penser que le plan démocrate "étatique" de sortie de crise ne serait pas obligatoirement une catastrophe."

Sylvain Cypel (Le Monde)

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