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Commentaire de fredleborgne

sur Les châtiments corporels et la violence éducative


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fredleborgne fredleborgne 6 janvier 2009 19:47

Honnêtement, j’ai mis quelques claques à mes enfants.
Très peu. Données après avertissement, lorsque il y a provocation de l’enfant qui bafoue la règle pour voir, il a vu.
Honnêtement aussi, j’en ai regretté une, donnée un peu vite et injustement sur une apparence trompeuse. Exutoire qui m’aurait aveuglé ? C’est dur d’être toujours juste aussi. Ca a été la dernière. L’enfant a depuis un crédit "d’une baffe" qu’il n’a jamais perdu. D’abord parce que je n’avais déjà pas le coeur d’en donner, ensuite parce qu’il savait que s’il la cherchait, il la trouverait quand même, et qu’enfin, oui, quand on prend conscience qu’on peut en donner injustement, soi-même on se remet en question. Je pense aussi que l’enfant m’a pardonné (ils peuvent être formidables) et qu’à travers le "credit", il a compris pourquoi il était juste d’écouter ce qu’on lui disait et que la "justice", tout le monde, y compris les parents, y est soumis. Finalement, cette leçon "commune" évite toujours, bien des années plus tard, nombre de conflits et d’opposition. Car, quand les enfants sont sages, finalement, on les laisse faire ce qu’ils veulent puisque eux-mêmes savent se gérer.

Je pense aujourd’hui que dès que la "tape sur la main" (et pas le coup de règle) ne fonctionne plus, il faut négocier autrement (car il ne s’agit plus d’un bébé) mais rappeler que l’autorité et la force sont toujours du côté des parents. Par exemple, il est très facile d’écraser une console de jeux qu’on lui a offerte, qu’il ne mérite pas, et qui ne sera pas remplacée pour un mauvais bulletin ou une grosse c.... Exutoire garanti en sus.

En tout cas, si mon fils n’est pas "mort" de cette baffe en trop, ni des quelques autres, à la question "quel parent n’a pas donné une claque...", je dirai "Quel parent n’a jamais regretté d’en avoir donné ?"
Si les choses peuvent évoluer, je suis pour. Quant à la dureté de l’existence, pour la faire découvrir à l’enfant, il suffit de le faire un peu travailler avec son père dans le jardin. Il pourra sentir le froid, le poids de la pioche, l’obligation d’arroser les plantes, l’humilité quand on nettoie quelque chose etc...


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