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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur Entre « Prédictions » et « Notre Dame de l'Apocalypse » : récit d'une (re)conversion


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 14 avril 2009 00:13

@ Marilou

Merci pour ce très beau post.
Je ne vais pas répondre à toutes les questions qu’ils soulèvent. Elles n’attendent pas forcément une réponse d’ailleurs.
Je vais faire de mon mieux.

D’abord j’indique bien moi aussi que l’Apocalypse peut être faite de main d’homme. Le feu qui tombe du ciel, on ne sait pas encore s’il est célèste ou humain. Nous verrons bien assez tôt.

Merci pour le poème d’Aragon qui replace merveilleusement les choses en contexte. L’épreuve sera la même pour tous. Il y a juste qu’un homme averti en vaut deux, comme dit l’adage. Et à deux, on est plus fort !

A Fatima, avant le miracle annoncé, supposons qu’il y ait eu 50/50. Après le miracle, c’était 100% de convaincus qu’ils venaient d’assister à quelque chose d’inexplicable. La proportion de croyants a dû sensiblement augmenter. Des cas de conversion soudaine sont rapportés d’ailleurs (cf. une très belle page de témoignages « live » très bien documentée). Sur AV, la proportion me paraît peu représentative, car il n’y a que 39 votants. Beaucoup ne songent pas à voter ce truc et font plutôt des commentaires. J’en fais partie.

Merci pour le rapprochement avec le cas du scientifique italien. On est toujours dans ce cas de figure que la citation de Démosthène résume parfaitement : nous croyons ce que nous voulons croire et nous voulons croire ce que tous croient, parce que... ça nous rassure en nous donnant le sentiment de toucher au réel.
Toute la difficulté est toujours de penser indépendamment des courants et des masses.

Pour ce qui est de l’idée d’un renouveau, etc, vraiment ce n’est pas ma motivation. Je suis un être qui cultive la permanence, l’invariance. Bouger m’est coûteux. Je n’y viens que par nécessité. Je fais en somme ce que je crois avoir à faire. Je m’applique à vivre. Parce que la vie est un cadeau qui mérite tout le respect que nous pouvons lui porter.
C’est ce que je crois profondément.
Et je ne crois pas être sur un versant malsain comme Gollum le suggère avec son rappel « qui veut sauver sa vie la perdra ».
Je ne fais qu’« obéir » en somme à une injonction céleste, je me mets en mouvement alors qu’il eût été si facile de ne pas bouger.

Voilà ce que je peux répondre. Quant à mon nom, je n’ai aucune idée de la signification que je dois lui accorder. Disons que d’un point de vue psychologique, j’ai toutes les raisons de me méfier de la position de sauveur. Elle est généralement malsaine. Mais on ne peut en faire une règle. Disons en tout cas que je ne cherche pas cette position. Je fais juste ce que je crois moralement devoir faire. Cet article en faisait partie. Ceux qui pouvaient entendre quelque chose auront peut-être entendu quelque chose. Cela ne m’appartient pas. Inch’Hallah !


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