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Commentaire de Dr girard philippe

sur La face cachée du Chikungunya


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Dr girard philippe (---.---.0.221) 18 février 2006 09:49

Je crois que certains réunionnais demandent trop à leurs dirigeants. Cela est une façon bien française de réagir !

Nos responsables et experts découvrent cette maladie tout comme nous. Ils agissent sous la pression médiatique et dans la crainte d’un futur procés « type sang contaminé » .

Beauoup de voix s’élèvent pour critiquer l’action des autorités, demander plus d’argent ou rechercher un éclairage médiatique mais peu de voix proposent des choses concrètes.

Je crois que nous devons plus compter sur nous même pour vaincre le CHIK.

La reflexion et l’action doivent être plus citoyennes.

Nous pourrions organiser des réunions apolitiques sur l’île pour débattre entre citoyens raisonnables.

Quelque pistes de travail :

1/ Consulter des experts reconnus dans le domaine des épidémies et de la lutte contre l’AEDES. Les experts comoriens ont plus de recul ( 1 an d’avance) que nous sur le CHIK .Les experts canadiens avec le virus du Nil occidental ont fait des études reconnus sur la lutte contre l’Aedes. Des experts internationnaux de l’OMS ou des grosses ONG ont une expertise dans les épidémies aussi foudroyantes : Dengue, flambeé de paludisme, choléra, meningite..

2/ Limiter nos déplacements au strict minimum

3/ Eviction scolaire et professionnel des malades vrais ou suspect dans les 10 premiers jours de l’infection

4/ Faire un usage raisonné des répulsifs pour être véritablement protéger mais ne pas risquer les effets secondaires. Les recommandations françaises et internationales sont différentes à ce sujet. L’aide de l’Association citoyenne « Mieux Prescrire » serait précieuse. Les mutuelles de santé et la sécurité sociale pourraient les prendre en charge.

5/ Organiser rapidement une étude épidemiologique grandeur nature , se déroulant comme des élections, où chacun déclarerait par email, SMS ou n° vert si il a déjà eu la CHIK, quand et ou ? Mieux nous situer dans la chronologie de l’épidémie permettrait de redéfinir la politique de désinsectisation et de santé publique.

6/ Organiser et former des Comités de quartier, formés de bénévoles , qui conseilleraient et aideraient leur voisins à lutter contre l’AEDES et sa reproduction ( ex : inspection des gouttières systématiques après les fortes pluies).

7/ Faire un grand plan de marketing social pour développer l’usage des moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée de lit, de fenêtre et de porte . Les écoles devraient en être équipées prioritairement.

Dr Philippe GIRARD

Médecin généraliste remplaçant de Ste clotilde A Bras Panon. Consultant indépendant en santé publique et développement durable


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