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Commentaire de Margarida

sur Une quatrième commune française anticorrida !


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Margarida 16 juillet 2009 02:37

Je ne pense pas être trop stupide, mais j’ai quand même dû relire le post de Lerma deux fois avant de comprendre s’il était oui ou non contre la corrida, finalement j’ai compris qu’il était « pour » et se voulait une ode à l’ « art » de la corrida, confirmée par une suite d’expressions qui se veulent poétiques, philosophiques mais qui sont seulement brumeuses et parfaitement ridicules !

Je m’explique :

- El « Toreo » es la « Vida » = Etrange notion de la Vie que celle qui consiste à infliger la pire des morts à un animal piégé, auquel on n’a laissé aucune chance de salut ?

- José Thomas, toréro et humaniste = Antinomique !

- Celle là c’est la cerise sur le gâteau : Des « Joconde », il en dessine 20,30, en un espace de temps qui n existe pas = C’est de la poésie de comptoir, en plus la syntaxe et l’orthographe laissent à désirer, la prétention au lyrisme est parfaitement pathétique et un tantinet avinée !

J’arrête là mon analyse de ce post indigeste et abracadabrant, comme seuls savent l’être les taurins et leur magistrale mauvaise foi.

En vérité la corrida est TOUT sauf un Art !

C’est faire insulte à l’Art véritable que de vouloir y assimiler ce spectacle de tortures insupportables (au pluriel car il y en a une multitude au cours d’une corrida) infligées à un animal qui, pour son malheur, est trop courageux, trop puissant, trop magnifique, bref, le contraire absolu de ceux qui viennent s’exciter du spectacle de ses souffrances.

Les marchands du Temple offrent aux médiocres, aux sadiques, aux refoulés, aux frustrés et aux snobs qui sont légions, quelques heures d’horreur dont chacun peut se repaître en toute quiétude, puisqu’il parait que ce dont ils se régalent n’est pas « cruel » !? Ce n’est pas « mal » de faire souffrir un être vivant dans ces conditions, au contraire, il paraitrait même que ce serait une forme élevée d’ « Art » et même, même, un « honneur » fait au taureau (sic) !

Il n’en faut pas plus pour que tous les dégénérés habitués des arènes se prennent pour des amateurs d’Art ! Ce serait à s’étouffer de rire, si l’enjeu n’était la souffrance et la mort atroce d’un paisible herbivore.

ART ! Grâce à cet euphémisme obscène, les tartuffes « aficionados », pour la plupart aussi incultes que cruels, incapables de ressentir ce à quoi ils se réfèrent, jouissent physiquement de contempler le martyre d’un animal superbe, auquel on n’a laissé aucune chance de sortir vivant du piège à rat qu’est une arène.

En vérité, c’est une insulte à l’Art que de vouloir assimiler la corrida à la forme la plus haute de l’esprit Humain et une imposture de comparer cet immonde carnage à une sorte de ballet sublime, sous prétexte qu’Hemingway, écrivain alcoolique et suicidaire, lui aurait donné, du fond de ses brumes éthyliques, ses lettres de « noblesse ». La corrida, cette quintessence de la cruauté mortifère, n’était qu’une drogue parmi d’autres pour l’écrivain américain. Hemingway, ce grand malade, retrouvait dans l’infâme spectacle, la concrétisation de ses pulsions malsaines, qui le fascinaient en le détruisant. Voilà plus de 50 ans que tous les snobs de la planète se précipitent aux arènes, ils veulent être les « petits enfants » d’Hemingway, ignorant ou se moquant que le « grand » homme fut un père lamentable, qui ne sut donner à ses enfants et petits-enfants que le triste héritage du désespoir, du mal de vivre et du dégoût de soi, conjugué à la tentation du suicide. Triste exemple, qu’aucune personne censée n’a envie de suivre, et qui n’a que le mérite de mettre en relief la perversité malsaine des corridas.

Heureusement, la lutte est engagée et déjà les corridas ne font plus recette en Espagne, chose inimaginable il y a moins d’une décennie, surtout venant du pays où est né la corrida ! Ce miracle est devenu possible grâce à des femmes et des hommes de la trempe de Claire Starozinzky, fondatrice de l’Alliance Anti Corrida, qui bâtissent jour après jours, avec un courage et une pugnacité exemplaire, les fondements d’un monde meilleur, un monde duquel sera définitivement banni l’antique et honteuse survivance des temps barbares, la corrida.

Les générations futures rendront hommage à ces pionniers, la nôtre les remercie …

 


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