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Commentaire de Freebird

sur Requiem pour la profession d'économiste


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Freebird 16 septembre 2009 15:24

Péripate,

Vous oubliez que les économistes qui doutent fortement des vertus de l’Etat et des institutions publiques (FMI, Banque mondiale, banques centrales et autres) choisissent eux-mêmes de ne pas travailler pour eux. C’est d’ailleurs le principal problème : il y a un énorme biais d’auto-sélection dans le recrutement des économistes, ceux postulant à des jobs dans le public étant avant tout ceux qui croient que l’Etat est utile. Ceux qui pensent que l’Etat est le problème et pas la solution ne postulent même pas aux jobs ouverts au ministère des finances, à la banque centrale ou au FMI ; soit ils restent dans la recherche, soit ils bossent dans le privé (le plus souvent à leur compte ou dans des cabinets de conseil aux entreprises).

Autre problème : le manque total d’indépendance des économistes « institutionnels », à qui on demande en permanence leurs avis « d’experts » mais qui au bout du compte doivent dire ce qu’on leur demande de dire s’ils ne veulent pas finir profs dans un petit lycée de province.

Enfin, pour répondre à l’auteur, si la situation actuelle s’avère effectivement être un requiem pour les deux courants de pensée dont vous parlez dans l’article (keynésiens et monétaristes), il y a croyez-moi très peu de personnes dans la profession qui verseront une larme, tant la prédominance de ces deux courants au cours des 30 dernières années a totalement anéanti tous les autres domaines d’analyse économique. La discipline a clairement besoin de se renouveler, espérons que ce sera la bonne occasion.


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