Vous écrivez :
La déformation du partage de la valeur ajoutée des années 80 au profit des
profits et donc au détriment des revenus du travail est considérée comme
naturelle et donc ne doit pas être touchée ! Si on regarde le différentiel
entre 1982 et 2007, le déport est de 9,3 points de PIB (environ 170
milliards d’euros)
Pour mémoire le rapport Cotis a montré que la répartition de la valeur ajoutée
entre les entreprise et les salaire est restée stable sur cette période. On parle
bien entendu des salaires bruts. Les salaires nets ont eux baissé en proportion
à cause de l’alourdissement des cotisations sociales et patronales qui
représentent aujourd’hui 45% des salaires.
Pour ce qui concerne le financement de l’augmentation de la
charge des retraites dues à l’augmentation de l’espérance de vie (1 an tous les
4 ans), quelle solution proposez-vous en dehors de l’augmentation de la durée d’activité
ou de l’augmentation des charges salariales ?
Une petite remarque au passage : Si un jour nos descendants ont la chance
de vivre 200 ans, quel niveau de taxation supplémentaire des entreprises serait
nécessaire pour maintenir une durée d’activité de 40 ans ?
Enfin, je précise que je suis contre la privatisation des régimes sociaux. Je crois dans les vertus de la compétition et pense que le meilleur moyen de rester compétitif n’est pas d’empêcher le concurrent de gagner mais d’être meilleur que lui. Il faut réformer la protection sociale pour la préserver. Se désoler de la montée en puissance des entreprises dans la protection sociale n’est pas une politique ambitieuse.