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Commentaire de armand

sur Nicolas Sarkozy : la perversion narcissique


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armand armand 19 décembre 2009 10:12

« Le sarkozysme est l’instrument du »riche« et par définition le riche n’a pas à se justifier, les apparences, ces signes extérieures de richesse, lui servant d’arguments  »

Intéressante analyse, mais votre explication ci-dessus est un peu courte.
La justification de la toute-puissance sarkozyste c’est l’élection d’un manager tout-puissant, dont le bon droit découle exclusivement de cette formule. C’est cela qui a été brandi jusqu’à l’absurdité par les défenseurs zélés (?) de Monsieur Fils.
Pour schématiser, un chef doté d’un « projet », s’il recueille une majorité, même courte, a désormais toute latitude pour court-circuiter, voire démolir toutes les hiérarchies naturelles fondées sur l’expérience, le savoir-faire, le compétence, au profit de Sa Parole, relayée par Ses Créatures, qu’il désigne, élève et révoque en toute souveraineté.

C’est en somme le bon droit plébiscitaire, qui a barre sur absolument tout. Et c’est malheureusement le prolongement absolu de la Constitution de la Vème République.

J’en vois l’illustration flagrante dans les choix ministériels - quelques choix techniciens, car il faut bien que ça tourne, et une foule de non-entités sorties du néant en fonction de leur « image » et , hélas, d’une bonne compréhension de la psychologie des foules (la poopularité absurde de Rama Yade) qui ont néanmoins barre sur toute une hiérarchie qui a fait ses preuves pour en arriver là.
De même, pour une présidence dite « de droite » le choix sans vergogne de créatures dont la moralité illustre les pires turpitudes dont un traditionaliste puisse rêver.

Alors la psychologie spécifique de Sarkozy met en relief ce système - il est proche des « riches », les admire, voudrait en être, mais la prééminence de ces « riches » est légitimée par le plébiscite sarkozéen, brandi en réponse à toute contestation, non le contraire.

Il ne faut pas se tromper de cible - dans ses outrances, la personnalité de Sarkozy séduit les analystes car elle est donnée en spectacle - mais c’est le système pervers de la présidentialisation à l’outrance qui pose problème. Or aucun parti politique ne la met en cause, car chacun souhaite conserver à son propre candidat, en cas de succès aux élections, le même arsenal de pouvoirs illimités.


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