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Commentaire de savouret

sur Crise du logement : et la responsabilité gouvernementale ?


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savouret 4 février 2010 21:04

cet article permet de rappeller l ’impact néfaste de la politique du gouvernement sur l ’aggravation de la crise du logement.

Il est de toute manière évident qu’une politique du logement conditionné essentiellement par des orientations libérales contribue inéluctablement à exacerber les problèmes rencontrés par les citoyens dans ce domaine,, a fortiori pour les plus modestes d ’entre eux.

en effet,il ne faut pas oublier que cette crise du logement affecte principalement les fractions les plus défavorisées des couches populaires,elle reflète donc la prégance des disparités sociales et favorise aussi leur intensification , sachant que de toute manière la politique économique et sociale déterminée par sarkozy va depuis son élection dans le sens d ’un accroissement de la fracture sociale.

Néanmoins, bien que je partage entièrement les critiques émises par l’auteur sur la politique nationale du logement menée actuellement, je pense qu’il convient de ne pas éluder la responsabilité des collectivités locales dans l ’explication de la situation délètére mise en évidence par la fondation l’abé pierre .

ainsi, de nombreux maires, essentiellement de droite, refusent systématiquement de se conformer à la loi sru qui stipule que toute commune de plus de 3500 habitants est contrainte de poséder 20 pour cents de logement sociaux sur son territoire.

il est donc nécessaire de ne pas se focaliser entièrement sur les dirigeants nationaux dans l ’explication de la crise du logement.

pour approfondir un peu plus la réflexion sur la genése de celle ci,il me semble également qu’il convient d ’admettre ,qu’elle resulte aussi quelque part de nos choix individuels, puis que dans de nombreuses communes, une part importante de la population s ’avére de manière recurrente hostile à la construction de logements sociaux.

Cette attitude reflète l’association faite abusivement entre ce type de logements et l’implantation d ’une population percue comme marginale et dangereuse, sachant que cette représentation défavorable de l’habitat social est renforcée par certains discours médiatiques ou politiques.

Plus globalement, ceci traduit la volonté des classes moyennes et des groupes les plus favorisés des couches populaires ,de se « prémunir » contre la présence des catégories sociales jugées inférieures .l’on peut y percevoir le reflet d ’un individualisme croissant dans nos sociétés qui contribue à accentuer la crise du logement.

pour etre exhaustif, il convient aussi d ’évoquer l ’inflluence de l’évolution structurelle de la taille des ménages..celle ci ne cesse en effet de decroitre, en raison de l ’essor des séparations et des familles monoparentales qui en résulte,ou encore du vieillissement de la population, ce qui nécessite un accroissement considérable du parc locatif.

enfin, l’on ne peut oculter la responsabilité indubitable, de certains acteurs économiques et financiers qui se sont adonnés à une spéculation éhontée pendant une dizaine d ’années,ce qui a engendré une explosion des loyers, sachant que leur quete sans limite du profit au détriment de la population a bien entendu été favorisée par l ’incurie des responsables politiques à différentes échelles.

en définitive, tout en insistant sur les répercussions négatives de la politique pour appréhender la crise du logement, il me emble qu’il est nécessaire de mettre en exergue sa complexité, et la fait quelques acteurs qui en sont responsables sont multiples.
plus globalement , je crois qu’il est important de percevoir que cette crise du logement reflète les effets pervers d ’un système économique et social faconné par l’idéologie néolibérale, et qu’elle traduit aussi l ’exacerbation de l’individualisme dans notre société et l’affaiblissement des solidarités qui en est concomitant.


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