@ John Lloyds
« Se sont-ils trompés ? Oui et non. Oui sur l’exactitude de la date, mais non sur le fond. Car une des leçons à retenir des évènements économiques et financiers de 2009, c’est que le système a montré une extraordinaire capacité à sauver les meubles. Par des procédés de républiques bananières (planche à billets, manipulation des normes comptables pour sortir les actifs toxiques des bilans, achats boursiers institutionnels, pondération extrême des refinancements de la dette à court terme, dont le rachat de sa propre dette – le summum de l’escroquerie), mais il a réussi à reporter l’ensemble du problème à plus tard, par création de bulles encore plus monstrueuses que les précédentes »
Le système aurait montré une « extraordinaire capacité » à sauver les meubles… on croit rêver, ou plus exactement cauchemarder ! S’il y avait encore des meubles à sauver, mais il n’y a là que du vent ; ce serait plutôt une extraordinaire capacité à s’enfoncer davantage dont a fait preuve le système, ceci, avec la complicité des pouvoirs publics de tous les pays qui ont remis au pot de cette partie de « poker menteur » entre banquiers !
En même temps : qu’attendre d’autre de la part des banquiers ? C’était aux politiques de réagir pour briser ce cercle vicieux… mais ils n’ont fait que l’entretenir !
Il n’y avait pas trente six solutions possibles : il fallait nationaliser tout ce beau petit monde pour leur donner une bonne leçon ! Il fallait mettre les voyous de la finance, non pas en prison car les politiques, par leur « laisser faire et laisser aller », portent également une grande responsabilité dans tout ce capharnaüm ; il fallait au moins les mettre en liberté très surveillée… ce qui n’était pas lâcher le système mais réellement le sauver de lui-même !