Cher M. Cassino,
Vous me demandez
donc : « Euh, et en français ça donne
quoi ? » : il me semble que mon texte est écrit en français,
et que tous les termes quelque peu sibyllins ou néologismes que j’emploie aient
été suivi d’une certes brève mais suffisante (me semblait-il, j’ai donc eu
tord
) définition : donc je vous invite à lire mes nombreux commentaires
sur le sujet (invitation incluse dans mon hermétique commentaire en
anticipation de ce type de réaction : notamment ce com qui résume bien
cette évolution : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-polytheisme-des-marques-72907#forum2508225)
mais vous répondrai dés maintenant le plus brièvement possible.
Cher M. Vin100,
Qui me demandez donc :
« François Ferdinand, puis je avoir
l’insolence de vous poser question ?Ne seriez vous pas le cousin de Nanar
( pardon, notre Cher Bernard DUGUE ) ? Ou avez vous abusé récemment de
psychotropes hallucinogènes ? »
Il n’y a aucune insolence
à me demander si je serai apparenté à M. Dugué pas plus que de supposer que je
serai sous l’emprise de substances psychotropes (si elles étaient
hallucinogènes, je crains qu’il me serait difficile de focaliser suffisamment
mon attention pour vous livrer au travers de mes commentaires mes délires d’halluciné
notoire
) : donc à votre première question : non je ne suis point le
cousin de M. Dugué (pas à ma connaissance ni celle de ma famille du moins), et
non je ne suis pas sous l’emprise de substances psychotropes hallucinogènes ou
non : étant à la tête d’une entreprise très hi-tech et donc ayant
certaines responsabilités manifestement : je me vois privé de ce plaisir
et de cette possibilité d’évasion du Réel
(j’avoue cependant avoir connu à une
époque quelques fugues artificielles) pas plus que je n’use de cette poudre très
stimulante qui ravit autant les jetsetters que les politiques ainsi que bien d’autres :
j’espère donc M. Vin100 avoir su répondre à vos questions avec le plus de
précision possible. 
Donc M. Cassino :
traduction rapide : tout ce blabla hermétique ne posait que cette idée
(obsession chez moi) que si la Culture produisait du Collectif par l’adoption
non seulement de pratiques/conduites communes ou par la production de modes d’existence
partagés au sein de tel ou tel groupe : ce que j’appelle anti-culture
produit l’inverse et détruit le Collectif donc ces modes d’existence partagés :
le fameux vivre-ensemble.
Pourquoi ?
tout simplement parce que cette anti-culture bien qu’elle paraisse faire la
promotion de produits ou objets culturels ne fait que celle de pratiques
consommatoires et non culturelles : disons que la Culture produit du
Collectif ( un continuum culturel liant les membres de telle ou telle
communauté), l’anti-Culture elle se place dans le champ de la Consommation :
l’être humain de culturel passe à une stricte perspective nature économique.
Sur mimésis et
mèmes : sans doute les termes qui vous ont fait bloqué : explication
simple : dans le premier cas (Culture) : mon désir se fonde avant
tout sur celui de ressembler à l’Autre : ainsi ce désir mimétique en
permettant la reproduction/perpétuation de pratiques/conduites d’ordre culturel
permet la perpétuation d’une culture ; aujourd’hui mon désir ne se fonde
pas sur l’Autre (pas principalement) mais sur le mien propre (où ce que je
crois être le mien propre) : de plus en plus souvent façonné par les
divers écrans auxquels nous sommes confrontés et qui autant créent des besoins
sur commande, crée du Désir perpétuel : bref, je n’ai plus besoin de l’Autre,
il n’y plus cette volonté de ressembler mais plus celle d’affirmer de plus en
plus son individualisme : telle ou telle particularité pré-définie par l’Economie
de la Culture (anti-culture) ou de l’Imaginaire ( incluse dans celle de l’Entertainment).
Exemples pratiques :
en quoi un individu qui soudainement déciderait de se promener habillé en héros
de manga ou SF dans une rue européenne se placerait-il dans un autre plan que
le registre économique ou consommatoire : oui nous dirons que c’est là l’adoption
d’une culture autre bien que dans les faits : il s’agisse avant tout de
consommer et rien d’autre (nul besoin de connaître la culture japonaise, des
japonais,etc…simple adoption d’un comportement particulier) ; la même chose
étant applicable à cette fameuse burka tant polémique : en quoi une femme en
France adoptant la burka cherche-t-elle à ressembler à sa communauté (musulmans
de France étant principalement ou d’Afrique du Nord ou saharienne, ou Turquie) ?
qui ne connaît pas la burka comme pratique culturelle.
Tout çà pour dire :
que nous n’avons plus besoin de l’Autre ou de lui ressembler : et que donc
il faut chercher ailleurs les relais/supports de cette (anti-)culture :
donc où nait-elle cette (anti-)culture ? si elle n’est pas issu d’une
évolution naturelle, historique ou spontanée dans tel ou tel groupe humain :
qui donc l’a produit et à quellle fin ?
Voilà donc :
une tentative d’éclaircissement cher M. Cassino. 