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Commentaire de

sur Quelle crédibilité, pour notre plan de résorption de la dette et des déficits ?


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(---.---.34.171) 5 mars 2006 06:33

a France en cessation de paiement en 2010

Jean Roux (commissaire aux comptes) a publié en octobre La grande braderie du patrimoine public des Français, décrivant la gigantesque ”Opération Publique d’Achat” au profit des grandes sociétés multinationales et des fonds de pensions américains. La dépossession porte sur 500 Mds€ d’actifs : grandes sociétés nationales, transports aériens et ferroviaires, aéroports et réseaux autoroutiers, bâtiments publics, foncier domanial, patrimoine historique et artistique, musées nationaux, stock d’or de la Banque de France…

Il prévoit que la France sera en cessation de paiement en 2010 ! Après avoir décrit l’évolution des paramètres clés, qui, en dix ans (1989-1999), ont conduit l’Argentine à la cessation de paiement, l’auteur étudie l’évolution de ces mêmes paramètres pour la France et annonce le risque d’une faillite en chaîne des budgets publics à l’horizon 2010 : Etat, caisses de protection sociale et de retraites, collectivités locales !

La dette est aux mains de l’étranger

Depuis le premier octobre jusqu’au 31 décembre de chaque année, les salaires et dépenses de l’Etat sont couverts par des emprunts sur le marché financier international. Mais jusqu’à quand ? Pour l’instant la dette est croissante et les crédits sont accordés. Le risque est dans la panique du système (comme en Argentine). Si les organismes financiers par le jeu de l’offre et de la demande font décoller les taux d’intérêts et les primes de risques, le risque de voir des emprunts refusés pour insolvabilité de l’emprunteur peut se produire dans les semaines qui viennent. D’où l’extrême prudence de Thierry Breton. Le rapport Pébereau est divulgué en même temps que les cessions massives des autoroutes au secteur privé. Ceci rassure provisoirement les marchés financiers.

Pour le ministre des finances, la capacité d’emprunter à nouveau est terminée, s’il n’y a pas les mesures de solvabilité équivalentes en face et perçues comme telles par le marché financier. L’avertissement de Thierry Breton vaut démission probable en cas de freinage des politiques. Certaines mesures s’avèrent obligatoires sur cinq ans :
- réduction des dépenses ;
- Cession d’actifs publics (autoroutes) ;
- Croissance des recettes de croissance affectée à la réduction du déficit.

Les retraites de la fonction publique ne sont pas provisionnées pour ne pas noircir le tableau. Les financiers savent que les engagements de l’Etat ne seront pas tenus soit en termes de remboursements d’emprunts soit en termes de versements de retraites, soit les deux. La suite des évènements ne dépend plus de nos politiques, mais du marché international des capitaux. Personne ne renflouera le système à notre place. Mais ce ne sera pas le scénario Argentin, car la France n’a plus sa monnaie (pas de dévaluation compétitive possible).

Après les crises politiques, européennes et d’identité, la crise financière est inévitable.


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