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Commentaire de Alain Dussort

sur Des Etats Généraux pour une Assemblée Constituante


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Alain Dussort Alain Dussort 29 septembre 2010 08:24

Pour sortir de l’impérialisme du politique

Il faut se baser sur ce qui existe. Ce qui existe en France de tout à fait particulier c’est la tradition sociale des Etats généraux. Il y en a dans tous les secteurs et dans tous les domaines. Les derniers en date qui ont eu quelque échos sont ceux sur les prisons et sur la recherche. Evidemment, les pouvoirs en organisent également de façon partielle et sectaire.

Les Etats Généraux se réunissent quand il y a des problèmes sérieux qui restent irrésolus.Depuis dix ans il y en a au moins deux fois par mois. S’ils bénéficiaient d’un peu d’argent public, ils pourraient se préparer plus sérieusement en référençant tous les intéressés de tel ou tel secteur, y compris évidemment les usagers et les chômeurs qui cherchent une activité dans tel ou tel secteur, diplômés ou non, car ces états devront aborder la question de la formation.

Reprenant les traditions électives de l’époque médiéval, Philippe le Bel les constitua en 1302 pour contrer l’hégémonie du pape Boniface VIII ( c’était les prémisses).

Cette veine devrait être rétablie pour tenter de contrer l’hégémonie du marché et de la mal nommée mondialisation.

Nos moyens techniques de communications devraient nous permettre d’inscrire dans leurs fonctionnements une première loi essentielle : la transparence. Obligation d’enregistrer toute doléance et obligation de ne rien cacher de tel ou tel problème. Comme par exemple dans l’agro industrie pour la mise en place de nouveaux produits (ex les OGM).
La méthodologie n’est pas très compliquée à mettre en place. Il y a forcément des arbitrages à trouver.

Les états de tel ou tel secteur doivent ensuite créer d’autres états interpénétrés (la recherche, l’industrie, la formation : et encore cela se démultiplie). L’individu, le groupe social ne sont plus noyés dans la masse mais participent à l’élaboration de leurs propres régulations en fonction de leurs besoins. Une assemblée des états est mandatée temporairement sous contrôle des états précédents avec des suivis de surveillance.

Quelques idées en vrac, car il est bien inutile de vouloir théoriser un fonctionnement qui ne peut qu’être élaborer petit à petit par le plus grand nombre dans la pratique.

Dans la mesure ou chaque état est correctement établi et produit des travaux largement partagés : il fait autorité. Dans le sens premier d’autorité, c’est à dire quand un individu ou un groupe à quelque chose à apprendre à un tiers. C’est une autorité dialectique qui se combine avec les autres, qui ne peut être permanente et qui fait société.

La tradition des luttes sociales doit se retrouver dans ces états et, si l’état d’esprit évolue, ces luttes seraient plus efficaces. Comment intégrer les syndicats dans ce processus ? Il y aura à l’évidence des doubles casquettes, mais le syndicaliste y trouvera certainement ses marques sans son étiquette, le patron une perspective à sa raison sociale. Malheureusement, la lutte de classe virilisée dans la tradition française a trop souvent oublié dans son expression, que c’est d’abord la classe des « possédants » qui a lutté contre les « non possédants » pour organiser ses industries et ses finances.

Aujourd’hui ils triomphent.

Aujourd’hui, cela n’a aucun sens que des listes prétendument «  alternatives » se constituent sans remettre fondamentalement en cause le système électif.

On peut envisager que dans vingt ans, il y ait un début de changement dans la mentalité de la délégation de pouvoir. Un renforcement de l’individualisme va conduire à un rejet de toutes les choses que l’on nous impose ....


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