• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de easy

sur Liu Xiaobo, dissident chinois : le prix de la liberté et le prix Nobel de la Paix


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

easy easy 9 octobre 2010 23:30

A l’époque de la guerre froide, l’Occident pouvait faire une ola diplomatique narguant le bloc communiste à la fois en nobélisant un de ses dissidents (terminologie qui leur est réservée) et aussi en l’accueillant selon le droit d’asile
 
Ce droit d’asile qui avait fonctionné sur ce ressort en pied de nez est tombé en désuétude depuis la chute du rideau de fer et depuis que -pourvu qu’on ait un peu d’argent- chacun peut circuler à peu près partout. le droit d’asile est en train d’être enterré.

Nobel n’avait pas inventé le prix de la paix pour qu’il serve ainsi de chantage, rançon ou pique d’un bloc contre un autre. Ce prix de la paix a été dévoyé depuis 60 ans.

Il a été utilisé en lieu et place d’un autre prix qui n’avait pas été inventé, le prix de la liberté de parole. A cause de ce détournement ou abus, on a vu pas mal de cas de nobalisation incongrus. Ce qui ouvrait la porte à une remise en cause ou à des railleries.

Or, rien n’empêche de créer aujourd’hui un prix Voltaire. Notre pays s’honorerait de le créer et le financer.

Nous ne le faisons pas.
Pourquoi, je vous laisse y réfléchir.

Pour ma part, je n’en dirais pas plus, j’ai peur.
Je ne suis pas un héros.


Je n’ai pas peur que de l’Etat français et de ses services de nettoyage, j’ai également peur des gens, des Français, de ceux-ci, de ceux-là.

En Chine, j’aurais clairement peur de dire ce que je pense de la clique au pouvoir.
Mais devant les gens, il y a des sujets que j’aborderais avec bien moins de crainte qu’ici.


Mourir fusillé par un Etat, lynché par une foule hystérique ou poignardé par deux trois types dans la rue ou en prison pour avoir dit ce qu’on pense c’est toujours mourir.
 
Mais être fusillé ça fait moins mal et on a le temps de fumer un clope, de pisser un coup, de regarder une dernière fois le ciel, d’écrire un mot à sa mère.



Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès