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Commentaire de François Asselineau

sur Ubu Roi : Sarkozy et Merkel veulent déjà modifier le traité de Lisbonne !


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François Asselineau François Asselineau 25 octobre 2010 17:03

( suite de mon message précédent )
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L’UPR n’a rien à voir avec ces partis qui servent en réalité ceux-là mêmes qu’ils prétendent combattre. Nous préférons quant à nous :

  • mobiliser les Français sur le sujet stratégique essentiel - la sortie de l’UE -, car il est à la fois celui dont dépend notre souveraineté et celui que les Français ont le pouvoir de décider seuls. TOUS LES AUTRES SUJETS EN DECOULENT.
  • expliquer aux Français pourquoi et comment la construction européenne est une machine de guerre conçue par les Américains et leurs relais depuis 60 ans pour domestiquer la France dans un empire euro-atlantiste prétendant dominer l’univers,
  • démontrer pourquoi et comment cette Europe n’est pas modifiable et pourquoi tous les projets « d’autre Europe » ne sont mis en avant depuis des décennies que pour égarer l’opinion,
  • analyser pourquoi et comment cette machine de guerre est de plus en plus nocive, à la fois pour nos libertés, pour notre démocratie, pour nos services publics, pour notre niveau de vie, pour le rayonnement de la France et pour la paix dans le monde,
  • expliquer en quoi la sortie de l’UE est parfaitement possible, économiquement et juridiquement, comme le prouve d’ailleurs l’existence même de l’article 49-A du traité de Lisbonne (article 50 de la version dite « consolidée » du traité sur l’Union européenne) qui précise justement les modalités de sortie de l’UE pour un Etat membre qui le décide. 

En appelant les Français à faire sortir enfin la France de l’Union européenne, l’UPR s’attaque donc au verrou essentiel de la politique française que constitue l’opposition de connivence des mouvements « souverainistes » ou « eurocritiques » et ouvre soudain aux Français des perspectives formidablement mobilisatrices pour qu’ils reprennent en main leur propre destin. 

J’insiste au passage sur un point capital : si l’UPR propose aux Français de sortir de la prétendue « Union européenne », ce n’est certainement pas par « nationalisme » ni par volonté de « refermer la France sur elle-même », comme ne cesse de vouloir le faire croire une propagande incessante.

Si l’UPR propose aux Français de sortir de l’UE et condamne le principe même de toute « construction européenne », c’est par souci :

  • de rendre aux Français la démocratie qui leur a été volée,
  • de restaurer le droit inaliénable du peuple français à disposer de lui-même et de son avenir, pour reprendre les termes exacts du Pacte sur les droits civils et politiques du monde, adopté à l’unanimité de l’Assemblée générale des Nations unies le 16 décembre 1966, et qui s’impose à la France comme un principe général du droit international public,
  • de leur permettre de défendre leurs intérêts légitimes comme le font tous les peuples du monde, notamment à l’Organisation Mondiale du Commerce,
  • de permettre à la France de faire entendre son message de liberté à travers le monde ;
  • et d’éviter d’entraîner la France dans des guerres de plus en plus inquiétantes, dans le cadre de la théorie du « Choc des civilisations » méditée par les think-tanks américains et dont la construction dite « européenne » est l’un des éléments décisifs.

Ce dernier point me permet aussi de souligner que sortir de l’UE, ce n’est donc pas faire preuve de xénophobie et de racisme, c’est exactement le contraire ! Ouvrir la France au monde, refuser se s’enfermer dans une "solidarité continentale" fictive, c’est coopérer avec tous les peuples du monde sans faire de distinguos, très suspects moralement, et très dangereux militairement, en fonction de leur appartenance religieuse ou ethnique.

Au passage, je réponds d’avance à un autre des poncifs de la propagande européiste, à savoir que sortir de l’UE reviendrait à « isoler la France » et à la refermer sur elle-même. Là aussi, le mensonge est éhonté puisque sortir de l’UE :

  • ne changera en rien notre appartenance à des dizaines d’organisations internationales (à commencer par l’ONU où nous détenons l’un des 5 sièges de membres permanents) : c’est au contraire notre maintien dans l’UE qui risque de nous faire perdre à terme ce siège au Conseil de Sécurité, pour le plus grand bénéfice des Américains
  • ne nous fera pas fermer nos 195 représentations diplomatiques et consulaires à travers le monde : c’est au contraire notre maintien dans l’UE qui risque de nous faire perdre à terme ce réseau et de le fusionner dans un réseau « européen » complètement aligné sur les intérêts euro-atlantistes,
  • n’affectera en rien nos intérêts dans Airbus ou dans Arianespace puisque, contrairement à ce qu’affirme une propagande constamment trompeuse, ces projets industriels sont des coopérations internationales mondiales et n’ont strictement rien à voir avec la « construction européenne » (14 des 27 États membres de l’Union européenne sont totalement absents de la fabrication des Airbus, alors que le premier pays contributeur – pour les A380 – sont les Etats-Unis d’Amérique avec 38% de la fabrication pour les avions motorisés Pratt & Whitney)
  • ne changera en rien les alliances des grands groupes industriels ou financiers mondiaux, lesquels se moquent éperdument du périmètre de l’Union européenne
  • etc. 

Je tiens à bien préciser que l’UPR se bat non seulement pour sortir de l’Union européenne, mais aussi pour refuser toute autre « construction européenne » que ce soit.

Nous estimons que la seule organisation politique légitime au XXIe siècle pour permettre à tous les peuples du monde de vivre en paix et en harmonie est l’Organisation des Nations-Unies et certainement pas le « monde blanc » s’érigeant de sa propre initiative en empire planétaire, juge et policier des autres peuples du monde, sous couvert de « communauté internationale » réduite à la seule communauté USA-UE-OTAN.

Donc c’est Non, Ecometa. Nous ne voulons surtout pas donner une « organisation politique au continent » et c’est cela qui nous distingue en effet de TOUS les autres partis politiques français. Car, je renvoie ici les lecteurs à ce que dit si bien et si précisément notre Charte Fondatrice sur laquelle vous n’avez su que cracher :

L’UPR affirme solennellement qu’en ce XXIe siècle qui voit le triomphe des échanges et des communications d’un bout à l’autre du globe, la seule instance internationale légitime est plus que jamais l’Organisation des Nations Unies, dont le principe éthique suprême est de traiter tous les peuples et toutes les nations sur un strict pied d’égalité. L’idée même de construire, de gré ou de force, un empire européen – ou euro-atlantique - qui inclurait certaines nations et en exclurait toutes les autres constitue une erreur tragique et un contresens historique majeur, dont les conséquences sur la paix mondiale pourraient être redoutables.

C’est pourquoi l’UPR entend promouvoir les coopérations internationales de toute nature avec tous les États de la planète, sans procéder à une quelconque distinction, moralement et éthiquement suspecte, en fonction de leur appartenance ou non au continent européen. L’UPR rappelle à ce propos que les définitions des continents sont de pures conventions géographiques, qui ne correspondent nullement aux affinités et aux échanges entre les États du globe.

Du reste, nous rappelons qu’il existe déjà une organisation régionale en Europe, baptisée « Conseil de l’Europe », qui n’a rien à voir avec la « construction européenne », à laquelle appartiennent tous les pays d’Europe, y compris la Russie, l’Ukraine, la Suisse, la Norvège et l’Islande. Cette organisation suffit amplement à la tâche, même s’il est vrai que les médias n’en parlent pas du fait qu’elle pas « tenue » en sous-main par les États-Unis d’Amérique (ne serait-ce que du fait de la présence de la Russie), comme le sont les institutions bruxelloises. 

En résumé, l’UPR appelle les Français à rejeter toute idée de construction européenne car nous sommes les seuls à expliquer à nos compatriotes que l’idée même d’une construction politique continentale est :

  • absurde économiquement (puisqu’elle ne correspond en rien aux stratégies mondiales des entreprises ni au jeu des prises de participation capitalistiques)
  • inepte sociologiquement (puisque les affinités des peuples, les langues, les histoires, les flux migratoires, les échanges de marchandises et de personnes, etc. ne correspondent en rien au périmètre artificiel de l’UE)
  • impossible historiquement et géopolitiquement (puisqu’elle se heurte à 2500 ans d’histoire et à des contraintes géopolitiques objectivement opposées)
  • condamnable moralement (puisque le fondement même de la "construction européenne", au bout du raisonnement, est de nature racialiste et religieux)
  • inhumaine culturellement (puisqu’elle vise à créer un « homme nouveau » et factice, reniant sa langue et son histoire, - homo europeus -, tout comme la construction du socialisme avait prétendu créer un homo sovieticus)
  • tyrannique politiquement (puisqu’elle vide de sens la démocratie et nous a fait glisser dans la dictature)

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( suite dans mon message suivant )


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