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Commentaire de ddacoudre

sur Mon papa soixante-huitard et moi


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ddacoudre ddacoudre 4 décembre 2010 14:13

bonjour samuel

il est difficile de grandir, ton père comme d’autres avant lui sont devenus adulte avant l’heure, nous en trouvons même dans des société antiques ou dans la philosophie bouddhiste.

il semble que cette faculté ne puisse en rien résister à nos atavismes que sont la xénophobie naturelle, et la construction de l’estime de soi indispensable à la formation du dominant.

les taoïstes avaient compris cela et pensé que l’adulte est celui qui est capable d’une maitrise de ses impulsions et qui dispose d’une sage capacité de transgression.
 bien difficile mariage qui ne peut se concrétiser que lorsque le cerveau a été construit et solidement nourri de notre connaissance du monde nous incluant, dont tu rapportes quelques vérités observables.
alors il vient un temps où il faut savoir désapprendre et déverrouiller nos constructions cérébrales de la même manière qu’il faut s’abstraire de la morale pour cerner ce quelles recouvrent.
dans l’existence.
 il n’y a pas que des marches en avant et généralement ce n’est pas la masse du peuple qui donne l’impulsion mais une classe intellectuelle de tout horizon capable d’une interrogation que l’on trouve aussi bien chez les érudits que chez les moins nanti en tout que nous appelons alors le bon sens.

les repères servent à clore le cerveau pour qu’il ne se détruise pas par l’incertitude, et l’humanisme sert ensuite à sortir de ce verrouillage pour désapprendre sans avoir peur de l’incertitude devant la masse monstrueuse d’infos qui nous assaille venant des autres ou du monde.

le chemin vers la civilisation consiste à comprendre que notre singularité et le propre d’une espèce, dont la capacité cérébrale est un moyen d’éviter les confrontations intra espèce, car nous ne disposons pas pour cela d’atout inné

nous développons un esprit de clan et non d’espèce, avant que notre psychique ne nous conduise au fil des siècles par l’éducation à concevoir que le monde est un Tout difficile à saisir dans lequel nous sommes une espèce parmi tant d’autres.

aussi se recroqueviller sur soi, ci ce n’est pas une anormalité ni une tare est une pause voire le produit d’une peur devant la difficulté que représente l’abandon de la xenophobie et la conquête de l’incertitude. il est bien évidant qu’il était plus difficile au bouddhiste et autre de saisir la réalité de l’espèce que nous aujourd’hui avec notre technologie. mais il semble toujours que notre incapacité à maitriser notre être nous effraie, alors l’on se resserre sur des critères rassurants nous permettant de saisir notre environnement à la porté de nos système émotionnels, tandis que l’espèce se saisi avec la reflexion.

c’est donc par rapport à l’ouverture une régression, mais ceci ne veut pas dire que tout ce qui se fait au nom de l’ouverture au monde et à l’espèce soit bon si cette ouverture constitue une compétition destructrice comme nous le vivons. la peur ne nous sauvera pas car notre avenir est dans notre cerveau.


http://www.agoravox.fr/ecrire/?exec=articles&id_article=85399
cordialement.

cordialement


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