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Commentaire de Mmarvinbear

sur Gestation pour autrui : progrès ou décadence ?


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Mmarvinbear Mmarvinbear 19 décembre 2010 15:03

L’ objetisation de la mère porteuse est le stade suivant si jamais cette pratique venait à être légalisée.

Si, par contrat, une femme s’engage à assurer une grossesse pour le compte d’un couple, qu’est-ce qui va empêcher le couple demandeur des garanties sur le bon déroulement de la grossesse ?

Un contrat établi stipule une obligation réciproque entre les deux parties. En échange d’une forte somme d’argent pour la mère porteuse, le couple demandeur peut exiger un suivi approfondi de la gestation pour s’assurer que le bébé qui lui sera livré n’aura pas été exposé à trop de polluants.

Comment alors faire la part entre un suivi médicalo-social qui entre dans le cadre du bon exécution d’un contrat d’une ingérence dans la vie privée ?

La mère porteuse pourra t-elle se voir infliger des pénalités financières si elle participe à une fête d’anniversaire ou du tabac sera consommé dans la pièce ? Devra t-elle reverser 10 % en ristourne si elle fête un Réveillon arrosé d’une coupe de champagne et si elle se couche à six heures du matin dans son quatrième mois ?

Le couple demandeur pourra t-il, à l’avenir, et pour garantir la bonne exécution de la part de son contrat de la part de la génitrice, imposer un lieu de résidence, une hospitalisation forcée à cette dernière ?

Le principe de la mère porteuse part d’une bonne intention, mais dans la pratique, son exercice nous montre rapidement les limites du système.

Ce n’est pas non plus parce que le fils du voisin adore sauter de toit en toit avec ses rollers aux pieds que l’on doit forcément l’imiter...

La pratique de la mère porteuse doit rester une interdiction. L’enfant est une possibilité, pas un droit. Si des couples ont la malchance d’avoir une impossibilité d’en avoir et s’ils en veulent vraiment un, qu’ils sachent que le monde regorge de malheureux qui n’attendent qu’une main tendue, et pas forcément à l’autre bout de la planète.


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