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Commentaire de aberlainnard

sur Wikileaks et la situation au Moyen-Orient font grimper le prix du pétrole


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aberlainnard 26 février 2011 12:17

 "les réserves pétrolières de l’Arabie Saoudite seraient surestimées de 40 %"

 "L’Arabie Saoudite 1er producteur et exportateur mondial de pétrole serait donc dans l’incapacité de jouer sur son niveau de production pour limiter la hausse des cours dans les années à venir. Le peak-oil si redouté serait plus proche que jamais."

 Ceci est tout à fait juste.

Cela fait des années que l’ASPO nous avait prévenus de cette réalité, des années que Colin J. Campbell et Jean Laherrère ne sont pas pris au sérieux. Tout comme Marion King Hubbert qui, dans les années 1950, avait prévu très précisément le pic de production des Etats-Unis pour 1970, avait été la risée de ses contemporains.

Il n’y a aucune raison que la production à l’échelle mondiale échappe à ce phénomène qui touche déjà de nombreux puits dans les pays producteurs.

En fait le passage de ce pic (ou plateau) précédant la chute de production est tellement lourd de conséquences économiques et sociales qu’il est beaucoup plus confortable de faire semblant d’ignorer cette menace bien réelle.

Aujourd’hui, les alertes sont pourtant nombreuses ; ce sont généralement des personnages qui ont été au plus près des sources d’informations les plus sures qui, une fois à la retraite, et dégagés de leurs obligations de réserve imposées par leurs fonctions, prennent le relais de ces informations.

Ce sont aussi, en toute discrétion, des administrations comme les forces armées américaines ou allemandes qui intègrent cette réalité dans leurs scénarios opérationnels futurs.

Autre signe révélateur ; l’énergie que déploient les compagnies pétrolières dans le développement de l’exploitation du pétrole non-conventionnel au prix d’acrobaties techniques de plus en plus risquées, de plus en plus coûteuses et au mépris des conséquences environnementales.

Peu importe de savoir qu’il y aurait encore du pétrole, au rythme actuel de consommation , pour 40 ans ou plus (c’est demain de toute façon !). Les problèmes commenceront évidemment dès que le rythme de production commencera à décroître et à être incapable de répondre à la demande. Et là, nous y sommes, ou pas loin de l’être à très court terme !

Cela signifie tout simplement que nous sommes condamnés à ce que notre consommation accompagne la baisse de production sans avoir de sources d’énergie de substitution suffisante quantitativement et qualitativement.

Comment relever ce défit quand les principaux acteurs économiques et politiques n’ont en tête qu’une croissance sur le mode des années 70 par avance condamnée et quand ils refusent de prendre le virage nécessaire ?

 

 

 


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