S’il vous plaît, Castor, laissez notre ami Morice décharger ses angoisses tranquillement. 

Certes, ses titres vont à faire passer ceux qui ne l’encensent pas pour des billes mais, franchement, sommes-nous à ça près ?
Veaux, billes, moutons, boeufs, baufs, cons, naïfs, nous nous en prenons déjà tant dans la figure, tous autant que nous sommes, qu’est-ce que cela peut bien faire, une insulte de plus ou de moins.
Au fond il n’y a qu’une seule vérité qui nous préoccupe : nous devons mourir, fatalement.


Et puis tout de même, il faut bien que des gens s’y mettent à vérifier les infos officielles. Non pas que ça change quoi que ce soit à la perspective de notre mort, mais bon, ça nous occupe, ça nous divertit, ça nous distrait et nous amuse d’illusions, de rêves.

Fais-toi peur pour masquer celle qui s’impose à toi.




Alors jouons.

Sur ce papier aussi, je trouve, cher Morice, que vous tirez beaucoup sur la ficelle. 
Les images de Google Earth ne sont pas du jour ou de la veille, elles datent parfois d’un an ou plus, et pour tous les endroits du Monde. Sans aucune intervention de qui que ce soit, il aurait fallu une énorme « chance » pour que les photos de cette ferme soient du moment même de l’attaque. Vous ne pouvez ignorer ce fait.

Les retouches « bâtiment » sont également tout à fait usuelles. Chacun est invité à dessiner en 3D les bâtiments qu’il veut, à commencer par les célèbres et moi-même j’en ai dessiné. 
Comme cette maison est devenue un focal point et que chacun a pu évaluer ses dimensions en glanant sur le Net, n’importe qui a pu réaliser ce dessin et le placer sur Google Earth.
Pas de quoi en conclure à un bidouillage de quelque service secret.

Cela dit, je serais du staff de la Maison Blanche, évidemment que j’examinerais ce sujet de Google Earth et évidemment que je veillerais à ce qu’il n’y ait pas de photos montrant quoi que ce soit que je me serais efforcé de dissimuler par ailleurs (dont les restes ou traces d’hélicos) 

Mais en l’occurrence, le seul hasard peut suffire à ce qu’il n’y ait pas de photos prises ce jour là ou les quelques jours suivants.

Rien de pertinent donc sur ce point, de votre part.




Sur les prise de courant. A part la photo d’une fiche 16A qui a fortement l’allure des fiches E européennes, il n’y a rien d’autre de pertinent, toutes les photos sont bien trop floues. Et cette seule fiche D noire comporte des tiges à la fois trop grosses et trop courtes pour coller parfaitement avec le modèle D. C’est par défaut, faute de trouver modèle plus correspondant qu’on peut en effet retenir qu’il s’agit d’un modèle D. 

Mais quand bien même ce serait vraiment un D, ça ne devrait pas conduire, si l’on est raisonnable, à affirmer que la maison est aux normes européennes. 

Votre tendance à tirer sur la ficelle à la rompre se voit en particulier avec la fiche C que vous appeler « prise à rasoir » qui est archi ordinaire au Pakistan et dont vous faites une montagne de possibilités de triche. Quand on reste objectif, on doit ponctuer que ce modèle C colle bien avec le Pakistan.



Sur le point gaucher droitier qui est votre dada.

Vous ne pouvez manquer d’ignorer que depuis quelques années, pour des questions de discrétion juridique, les médias officiels ont tendance à inverser en miroir systématiquement les images. Non seulement les images qu’on nous sert aux infos sont désormais floutées de partout et pour plusieurs raisons, même quand on fait une interview trottoir, même au sujet de Koh Lanta, mais en plus elles sont inversées. On ne sait plus quoi inventer désormais pour montrer sans montrer tout en montrant afin de faire à la fois vrai et suffisamment faux pour ne pas se retrouver en procès avec quelqu’un qui revendiquerait une atteinte à son image ou sa vie privée.

Que vous fassiez une montagne de G ou D sans évoquer ce que je viens de dire montre que vous tirez obsessionnellement dans le même sens.

N’importe qui, à n’importe quel niveau de la médiation des images, peut bricoler, en l’occurrence inverser une photo.

Quoi qu’il en soit, je suis droitier mais il m’arrive tout le temps de me servir de ma seule main gauche.





Le reste est à l’avenant