"A notre sens, la spéculation ne crée pas la hausse, ni la baisse
d’un prix, mais elle l’accentue plus ou moins rapidement et dans des
proportions plus ou moins élevées, notamment grâce aux montants qu’elle
peut engager du simple fait que la quasi totalité de ses opérations se
font à découvert (Cf. : vente / achat à découvert (**))."
Vous êtes en contradiction avec la définition de wikipedia, qui stipule que la spéculation sert à lisser les cours. Mais j’ai des doutes sur la définition de wikipedia, qui est sensiblement la même que wikiberal.
En un mot, un spéculateur peut jouer pour la volatilité ou contre, libre à lui.
La spéculation sert à une chose essentiellement : lisser la production. C’est à dire qu’elle anticipe la rareté d’un actif en le surenchérissant afin de motiver des agents économiques à produire plus ou d’entrer sur le marché afin d’assurer une disponibilité de produits ininterrompus. On pensera aux marchés de matières premières.
Sur le marché des devises, une monnaie dont l’économie apporte de bonnes nouvelles, est immédiatement enchérie, ce qui favorise immédiatement les autres économies. C’est donc un outil très efficace de mondialisation, lissant richesses et pauvreté.
Seuls les très riches et certaines nations émergentes ne jouent pas le jeu, afin de conserver certains privilèges (croissance pour la Chine, position très enviables telles la Suisse et peut-être la Norvège).
In fine, je dirais donc que la spéculation sert également à lisser les richesses, si bien évidemment elle ne fait pas l’objet de manipulations.
Face à ses bonnes intentions de bisounours, il y a des effet pervers à la spéculation, notoirement quand les spéculateurs interviennent 10 fois, 100 fois plus que les actifs réels. Sans rentrer dans des estimations sérieuses, les spéculateurs ne devraient pas pouvoir intervenir à hauteur de plus de 20% d’un marché.