Je ne peux pas contre-argumenter sur des bases erronées. Vous êtes en train de me dire que la valeur des choses serait purement fictive parce qu’elle ne serait que le fruit d’un simple consensus. Vous rendez-vous compte que si la valeur des choses est fictive alors leur importance pour nous l’est également. Seraient donc fictifs, mon désir de manger, mon désir de me distraire, de me déplacer, de m’informer, de me cultiver, mon aspiration au confort, à la santé, à la sécurité...
Mais admettons quand même que vous ayez raison et prenons donc le B-A-BA pour tenter de situer ce fameux consensus dans le processus. Quand les prix augmentent, l’offre augmente, mais la demande diminue et quand les prix redescendent, la demande remonte alors que cette fois c’est l’offre qui décline. On est censé atteindre le point d’équilibre quand la courbe de l’offre croise celle de la demande. On pourrait prétendre qu’un consensus s’est alors réalisé si tout pouvait continuer ainsi dans le meilleur des mondes. Seulement voilà, comme je vous l’ai dit, le consensus ne figure pas dans la logique du marché et il y a toujours un gros malin qui tentera de prendre l’avantage sur les autres en baissant ses prix, c’est forcé ! Pire, on ne peut pas vendre à l’infini toujours plus de casseroles aux gens. Il vient toujours un moment où le marché se rétracte. Conséquence : les prix descendent inéluctablement et les marges du secteur s’étiolent petit à petit jusqu’à contraindre les fabricants à trouver de nouveaux produits qui auront l’heur de plaire à quelqu’un, s’ils veulent survivre.
Où diable se situe le consensus dans tout ça ? C’est justement cette IMPOSSIBILITÉ de parvenir à consensus qui est la cause de cette fuite en avant perpétuelle du marché !
PAS DE CONSENSUS !!!
LA FAIM OU LE DÉSIR DE SE DISTRAIRE NE SONT PAS DES FICTIONS !