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Commentaire de paconform

sur Des « comme Matthieu » à la trouble personnalité, il y en a beaucoup dans la société


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Raymond SAMUEL paconform 25 novembre 2011 18:43

Bonsoir,

Il est tout à fait légitime et nécessaire de chercher à décoder la personnalité de ces « mathieu et autres » ; Mais l’étude de la personnalité de ces individus devrait, à mon sens, avoir pour but principal de comprendre comment et pourquoi ces personnalités perverses sont ce qu’elles sont.
On naît violent m’a dit mon dentiste. Mathieu est-il né violeur et assassin ? Où bien devient-on violeur et assassin ?
La question vaut d’être posée. Remarquons qu’elle ne l’est pas. Il faudra revenir sur cette anomalie (qui ne doit pas être due au hasard).
Dès maintenant nous ne pouvons pas ne pas constater que, si l’on ne naît pas criminel, alors il faut rechercher (ET C’EST LA LE PLUS IMPORTANT) comment on devient criminel. Pour que chacun sache comment combattre les évènements, l’environnement, la culture peut-être, ou les modes de vie, qui favorisent ce devenir criminel.

Il n’est pas besoin d’être un spécialiste pour faire quelques remarques :
- la piste congénitale n’est pas à écarter à priori (il n’y a pas que les gènes) mais on sait de façon sûre que les personnalités se développent en interaction avec le milieu. Le milieu, l’environnement, sont sans aucun doute déterminants. Il faut développer largement les études sur ce plan.
- Tout ne se joue pas avant six ans. Mais l’essentiel se passe pendant ces six ans et particulièrement pendant les trois premières années (en incluant les neuf mois in-utero).
Le cerveau double son poids pendant la première année. Les impresions enregistrées pendant ces trois/six ans sont largement indélébiles, malgré la plasticité du cerveau.

Je pense que c’est pendant ces six années que l’on fabrique presque tous les êtres en souffrance et que c’est parmi les plus atteints de ces êtres que se trouvent les potentiels agresseurs.

Dans notre société l’enfance est un sujet mineur. Par ailleurs, l’adulte DOIT avoir raison, il n’éprouve donc pas le besoin de se remettre en cause et l’enfant est sommé de se plier à la société des adultes.

Il m’arrive de penser que nous avons de la chance de ne pas avoir davantage de « Mathieu ».


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