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Commentaire de zelectron

sur « La Femme du Boulanger » c'est lui... Michel Galabru


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zelectron zelectron 16 janvier 2012 16:20

La tirade de « Pomponnette »

je ne peux pas résister au plaisir

 Le boulanger : Ah ! Te voilà, toi ? Regarde, la voilà la pomponnette... Garce, salope, ordure, c’est maintenant, que tu reviens ? Et le pauvre pompon, dis, qui s’est fait un mauvais sang d’encre ! Il tournait, il virait, il cherchait dans tous les coins... Plus malheureux qu’une pierre, il était... Et elle, pendant ce temps-là avec ses chats de gouttières... Des inconnus, des bons à rien... Des passants du clair de lune. Qu’est-ce qu’ils avaient, dis, de plus que lui ?

 Sa femme : Rien.

 Le boulanger : Toi tu dis « rien. » Mais elle, si elle savait parler, ou si elle n’avait pas honte - ou pas pitié du vieux Pompon - elle me dirait : « ils étaient plus beaux. » Et qu’est-ce que ça veut dire, beau ? Et la tendresse alors, qu’est-ce que tu en fais ? Dis, tes ministres de gouttières, est-ce qu’ils se réveillaient, la nuit, pour te regarder dormir ? (La chatte, tout à coup, s’en va tout droit vers une assiette de lait qui était sur le rebord du four, et lape tranquillement.) Voilà. Elle a vu l’assiette de lait, l’assiette du pauvre Pompon. Dis, c’est pour ça que tu reviens ? Tu as eu faim et tu as eu froid ?... Va, bois-lui son lait, ça lui fait plaisir... Dis, est-ce que tu repartiras encore ?

 Sa femme : Elle ne repartira plus...

 Le boulanger : Parce que, si tu as envie de repartir, il vaudrait mieux repartir tout de suite, ça serait sûrement moins cruel...

 Sa femme : Non, elle ne repartira plus... Plus jamais...


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