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Commentaire de velosolex

sur L'enseignement en détresse....


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velosolex velosolex 2 février 2012 22:38

Je suis infirmier et pourrait aussi moi aussi m’estimer mal payé.
 Il n’en est rien, car je relativise ma situation en rapport avec ceux des gens qui m’entourent.
J’ai comme les enseignant le statut de fonctionnaire, ce qui n’est pas négligeable par les temps qui courent.
Certains disent que c’est un métier difficile, je préfère parler de ce qu’il m’apporte( pas au niveau du fric, mais des rapports humains et de la connaissance).
 Il me serait facile aussi de me gargariser des difficultés , des horaires sans cesse fluctuants, du risque sanitaire, de l’insatisfaction des patients de plus en plus impatients, de la violence de certains allant jusqu’au passage à l’acte, et qui transforme n’importe quel service en antichambre de la psychiatrie.

Ces maux donc ne sont pas l’exclusivité d’un groupe, mais l’expression d’une époque.

 Il est abusif de se transformer en bouc émissaire, tentant de drainer des contreparties en se moquant bien des autres, et en caricaturant une situation .

L’image de l’enseignant a peut-être perdu de son aura, c’est sur, mais faut-il être nostalgique d’une époque révolue, ou plus de la moitié des français étaient de simples ouvriers, tétanisés par les porteurs du moindre diplôme, et hésitant à contester la moindre décision.

L’école à cette époque était effectivement surinvestie, dans le sens qu’elle permettait, par la maitrise du français et des opérations les plus simples d’accéder à une possibilité de s’élever dans la société.
 Ces dés sont maintenant pipés, et les enfans en sont conscients : Seuls s’en tirent les enfants de bourgeois, et peut-être ceux ayant accès aux bons tuyaus et aux bons créneaux, comme les enfants d’enseignants.

Les enquêtes internationales ont stigmatisés encore dernièrement le système français, qui accroit les inégalités au lieu de les combattre.
On peut bien sur balayer tout ça d’un revers de main....

Mais je m’insurge sur ce discours qui équivaudrait à respecter les nantis, au seul motif de leur argent, et ainsi préconiser une augmentation pour avoir une reconnaissance.

 Un tel sophisme ne peut que faire riire, car c’est l’argumentaire des caïds de banlieue, pour qui respect et reconnaissance s’articule avec le fric, le flouze, le pèze, le lourd.....C’est fou comme la variété du langage à ce niveau dément la baisse du niveau !

On pourrait presque en faire une formule philosophique, ou mathématique : L’intérêt que ces ados porte aux mots est proportionnel à leur valeur de représentation monétaire !

On voudrait bien que ce ne soit pas nos maitres penseurs !


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