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Commentaire de Wàng

sur The Economist prévient les français : Gare à vous !


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Wàng 18 avril 2012 18:49

Tout les Français ne sont pas aussi bêtes à manger du foin que ceux qui sont décrits par l’économiste, qui au passage se situe au centre gauche dans le monde anglosaxon (libéral sur les moeurs).

En tout cas, il y a un fait : mis à part ceux qui, par envie et haine de la réussite, ont délibérément choisi d’être bêtes, méchants et malheureux, beaucoup de Français ne comprennent rien, mais alors rien du tout, à l’économie, et aucun des candidats n’arriverait à la cheville de quelqu’un qui serait à la hauteur des enjeux.

Tout ce qu’on entend est inepte et digne du canniveau, entre projets d’inquisition fiscale planétaire, grande bureaucraties pour susciter de la croissance, hausse des dépenses, hausse des prélèvements marginaux, mais tout ça est sensé « relever notre pays » ; et les journalistes ont leur part de responsabilité en ne posant pas les questions précises qui s’imposent devant une telle indigence et en se contentant de réponses débiles.

L’Economiste ne représente pas les libéraux, il représente lui même : un article doit être critiqué pour ce qu’il avance, et non en faisant diversion sur le fait qu’il n’avait pas prévu la crise. Les libéraux qui n’ont pas vu venir la crise existent, mais ceux qui l’on bien vue venir aussi, dès le début de la bulle en l’an 2000 (Marc Faber, Peter Schift, Jim Rogers, Eric Sprott). La plupart sont des investisseurs formés à l’analyse autrichienne. Il y a aussi l’homme politique Ron Paul aux Etats-Unis.

Sur le concept de rigueur. Ce qui peut tuer la production dans un pays (et qui de fait tue la Grèce où auparavant on ne payait pas d’impôts), ce n’est pas la baisse des dépenses, mais la hausse des impôts ; la baisse des dépenses ne fait que faire maigrir le secteur communiste. D’après la loi de Bitur Camember, la redistribution politique correspond en tendance à une destruction équivalente à ce qui est prélevé. Baisser les dépenses, c’est relancer la production dans les mêmes proportions. Ce que critique l"économiste, c’est précisemment l’absence de début de plan sérieux qui parle de couper dans les dépenses, ce n’est pas du tout une apologie de la rigueur à la sauce UE-FMI, concept qui d’ailleurs ne veut rien dire.

Autre chose : la Russie n’est pas du tout un pays « libre » économiquement, voir les classements internationaux. La liberté économique, c’est la règle du Droit.

Pour l’analyse des pays anglosaxons, vous choisissez délibéremment certains pays au détriment d’autres, qui marchent très bien, comme l’Australie et la Nouvelle zélande, qui sont plus libéraux que les Etats-Unis. Thatcher en son temps a fait un véritable miracle en Grande-Bretagne, par exemple. Les Etats-Unis sont sous la coupe d’un crypto-communiste depuis 4 ans, et la Grande-Bretagne sort de plus de 10 ans de travaillisme. Les mécanismes qui ont mené à la crise aux Etats-Unis ont été instaurés par les démocrates.

Je ne vois pas du tout où la science économique est utilisée à des fins politiques. L’article dit que tous les candidats sont à chier, après il est évident qu’il y en a qui sont pires que d’autres (comme Mélenchon), mais attaquer l’analyse de l’article là dessus, c’est ni plus ni moins que du nihilisme de gauche.

Et en attendant, la voix du libéralisme classique est devenue interdite en France, les débats hémiplégiques, et le résultat est inespéré : le parti communiste en décongélation. Quand la gauche aura gagné on aura droit à une nouvelle épuration à venir dans les médias, les universités et les administrations, sans parler du désastre économique qui s’annonce, une multiplication des pauvres et des assistés qui sont le fond de commerce du socialisme, une société en délitement et du malheur pour tout le monde.


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