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Commentaire de Christian Labrune

sur L'anti racisme : un nouveau clientélisme ?


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Christian Labrune Christian Labrune 2 juin 2012 19:56

@focalix

Vous n’avez pas dû lire bien attentivement. L’auteur n’attaque pas ceux « qui refusent le racisme » mais ceux qui le propagent. Il ne viendrait pas à l’idée de quelqu’un qui ne serait pas raciste de compter dans une voiture du métro, par exemple, le nombre de gens qui présentent telle ou telle couleur. J’ai été prof en banlieue pendant plus de dix ans, je peux vous assurer qu’il ne faut pas longtemps pour ne plus voir du tout la couleur des élèves. Ce qu’écrit l’auteur et votre réaction me rappellent une petite histoire qui m’avait bien amusé. Un jour, entrant en classe, un de mes élèves en traite un autre de « sale nègre ». Qu’est-ce que c’est que ce propos raciste ! Je le renvoie dehors pour dix minutes. A la fin, du cours, il vient me voir au bureau, très embêté : « M’sieur, c’est injuste, c’est pas du tout raciste, ce que j’ai dit : j’suis plus noir que lui ». Et c’était vrai qu’il était plus « noir », beaucoup plus. Et alors, lui dis-je, est-ce que vous pensez que je suis là pour prendre en compte et comparer les couleurs des élèves ? Du coup, cette petite aventure l’a immédiatement éclairé sur les retournements paradoxaux du « racisme ». Au reste, la première chose que pourraient faire les organisations anti-racistes, c’est essayer d’imposer un autre terme. S’il n’y a pas de race dans l’humanité - et il n’y en a pas - je ne vois pas qu’on puisse continuer indéfiniment à parler de « racisme ». C’est faire perdurer ce que l’on prétend combattre. 


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