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Commentaire de philouie

sur Refondation : de la violence éducative à l'éducation démocratique


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philouie 16 septembre 2012 12:05

Salam,

je voudrais revenir sur Mme Mouton.

Il faut dire que je suis un grand admirateur de ces écrivains de l’Allemagne romantique qui va de Goethe à H.Hesse.
Aussi ça fait un petit peu bizarre de lire que les dignitaires Nazi étaient pétris de la même culture.
On sait tous le pacifisme de H Hesse, on sait l’influence qu’il eu sur la génération hippies, aussi penser que de très nombreux dirigeants nazi étaient admirateurs de son œuvre, ça semble un peu contradictoire. Bien sur, il y eu aussi Jünger, dont on sait l’influence considérable qu’il eu sur la génération nazi à travers en particulier son éloge de la guerre. Le titre du livre de Hitler « mein Kampf » fait évidement référence au « Der Kampf als inneres Erlebnis » de Junger traduit en Français par « la guerre comme expérience intérieure », a ceci près qu’Hitler ne compris pas que « le Combat » de Jünger était impersonnel et indifférent au buts de la guerre alors que le « mon combat » de A Hitler se comprend comme le prolongement de l’action politique en vu de buts déterminés. Jûnger était lui-même un romantique mais un romantique qui plongé au coeur des « Orages d’acier » les transfigurent au point de faire de la guerre le moyen dont la Nature transforme l’homme. Quoiqu’il en soit cette époque baignait dans une sorte de néo-paganisme qui idéalisait la nature et qui faisait de l’être humain un être en puissance, un être en devenir.

J’ai longtemps pensé le mouvement Nazi comme étant conservateur, benoitement sans doute, parce qu’on présente le Nazisme comme d’extrême droite, que l’extrême droite est la droite de la droite et que la droite est conservatrice. L’extrême droite et donc le nazisme serait plus conservatrice que les conservateurs. Sot, j’étais.

Le mouvement Nazi était un mouvement révolutionnaire, tourné résolument vers l’avenir, H ne parlait-il pas d’un Reich de mille ans ?

Il fallait que la race germanique se renouvelle et devait trouver son renouveau dans la jeunesse. Le but du nazisme était de détruire les cadres bourgeois et de refondre le cadre social avec la jeunesse comme moteur principal.
Ces doctrines venaient évidement du surhomme Nietzschéen, de l’idée du progrès bourgeois mais aussi en grande partie des théories darwinienne. Il s’agissait d’accompagner le processus évolutif et le jeune, en tant que représentant des générations futurs, préfiguraient le monde de demain alors que les règles anciennes, ici de la pensée bourgeoise, n’étaient qu’entraves au déploiement d’une race germanique renouvelée.
On sait que ces théories conduisirent à l’échec, on sait quel déchainement de violence elles entrainèrent.
La théorie de G Mouton est, qu’en tant que mouvement révolutionnaire qui brisa l’ordre bourgeois et l’autorité paternelle au profit d’une adolescence toute puissance, le nazisme libéra la barbarie de l’homme allemand.

Nous savons dont nous venons, le processus civilisationnel est un processus qui fut une longue construction et nos ancêtres ne furent pas les bons sauvages à la rousseau mais de vrais barbares où la loi du plus fort tenait de règle.

EN brisant l’ordre bourgeois qui imposait des règles simplement parce qu’elles étaient les règles admises par le corps social, le nazisme n’a pas permis l’avènement d’un homme idéal dépassant l’homme civilisé, mais réveilla le barbare qui attend au tréfonds de chacun.
Aujourd’hui que les idées romantiques sont revenues en forces et qu’il est interdit d’interdire nous trouvons de nombreux parents incapables de s’assumer en tant que parents et qui ne savent pas dire non à leurs enfants. Ils restent figé dans une forme de négociation permanente pour obtenir l’acquièssement de l’enfant. ce que l’on constate c’est que ces enfants deviennent des tyrans et qu’étendu à l’ensemble de la société ce mode d’éducation ne peut qu’engendrer une bande de frustrés qui en veulent à la terre entière et sèment partout la terreur par pur insatisfaction.

L’erreur nazi a été de croire qu’on pouvait favoriser l’évolution par la révolution, alors que ce qu’on aurait du comprendre de Darwin, est que le premier élément de l’évolution est la conservation de l’espèce : il n’y a de possibilité d’évolution qu’en commençant par conserver les acquis et non pas par la destruction de ce qui est déjà.

l’éducation est d’abord transmission et la transmission consiste à permettre aux générations nouvelles de faire ce qu’on fait les générations anciennes : l’éducation est donc par nécessité conservatrice parce que le but principal est la conservation de l’espèce.


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