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Commentaire de velosolex

sur Le droit de cuissage n'existait pas


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velosolex velosolex 15 décembre 2012 16:32

La peur du chatiment suprème, c’est à dire de passer devant dieu, était il est vrai un élément de tempérance des mœurs, mais surtout sur le tard, au moment d’expirer, quand le noble achetait des indulgences auprès du clergé, afin de s’acheter là haut un petit coin de paradis. 

Nos « élites » n’ont maintenant plus ces peurs, et se contrefoutent de morale, et prennent le chemin de la Belgique, en scooter, " à bride abattu"

Mais la peur de dieu ne suffit pas toujours, le nombre de gamins que Gilles de Rais, aura torturé, saigné à mort, ne sera jamais connu, mais est sans doute supérieur à plusieurs centaines, avant qu’il ne soit inquiété par la justice...Celui ci avait été vraiment trop loin dans l’horreur et le droit de vie et de mort sur ses sujets.
.A mon avis, on a trop tendance à idéaliser le moyen-age, appellation d’ailleurs moderne, et qui recouvre pas mal de disparités, puisqu’il s’étale sur une période de presque mille ans.

Pour avoir voyagé pas mal en asie dans les années 70 en inde, surtout, où régnait une misère effroyable, il m’est souvent venu de penser à notre moyen age, en voyant les scènes de rues : La vie d’un enfant que l’on estropiait ne valait pas grand chose, et la seule possibilité de survie pour eux était lié malgré tout à la religion, et au devoir de charité, qui faisait que les pauvres honoraient d’une aumône les plus pauvres.

 Il est vrai que la religion sert de viatique
et aussi de morale de vie, mais sans prémunir de dérapages certains, qui s’avèrent alors inversement proportionnels, tant celle ci exacerbe les passions.
C’est tout de même au nom de dieu qu’on était faite les pire infamies : Inquisition, bucher de sorcières, villes hérétiques où les habitants étaient passés au fil de l’épée.

Alors le sort des femmes dans tout ça ?
Devinez un peu. Pas besoin de beaucoup d’imagination pour voir leur sort, entaché du péché originel
.L’existence de l’âme des femmes est un sujet philosophique et religieux incontournable pendant des siècles.
 La société médiévale est une société machiste. Le mot n’existe pas il est vrai, tout comme « le droit de cuissage », et « moyen age », ajustement modernes et linguistiques à ce qui était lié au pouvoir du droit, et de la force.
Il existe des codes bien sûr, mais on les détourne.
 Comme celle disant que les gens d’armes n’ont pas le droit de porter l’épée.

Qu’à cela ne tienne, les papes utilisaient une massue, hérissée de piquants pour pouvoir livrer bataille comme les autres et être en conformité avec la loi !

Relisez ou lisez Duby, et Le Goff, médialistes formidable, dont les essais se lisent comme des romans, et tentent de nous éclairer un peu, hommes et femmes étant à cent lieux de nos modèles.

Il n’est pas question de faire dans la caricature, et de taxer cette époque de barbare, en vertu de nos propres valeur. Elle existait par rapport à des faits, à une histoire, à une culture. Un jugement moral ne sert à rien. De même vouloir idéaliser à tout prix , en s’en tenant à la lettre, comme ces papes purificateurs, armé de leur gourdin, est un cul de sac de la pensée.


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